Pleins feux sur l’endométriose

Retard de diagnostic, traitement aléatoire, manque de professionnels formés... Les raisons de passer à côté d’une endométriose sont encore nombreuses. Heureusement, la recherche avance et le dispositif de prise en charge devrait se structurer.

«Les règles, c’est naturel. Pas la douleur. » En 2016, ce slogan s’est répandu dans les rues et les magazines via de nombreuses affiches. Lancée par le Gouvernement, la campagne d’information sur l’endométriose a atteint son objectif. Les autorités sanitaires auraient-elles enfin pris en compte l’ampleur du désastre ? L’endométriose toucherait en effet une femme sur dix en âge de procréer. Un chiffre souvent répété, bien que l’épidémiologie de cette maladie inflammatoire chronique soit encore mal connue. Ces dernières années, les travaux de recherche se sont pourtant multipliés. Les conférences
aussi. Le dernier congrès du Collège des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), qui s’est tenu en décembre 2016, en a fait un sujet phare. En collaboration avec la Haute Autorité de santé (HAS), il vient de commencer à travailler sur la rédaction de recommandations pour la pratique clinique (RPC), attendues