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Chiffres

Quand les généralistes suivent les grossesses

Un quart des femmes enceintes aurait consulté au moins une fois un médecin généraliste au cours de sa grossesse, selon l’Enquête nationale périnatale de 2010…. ——————————————————————————————————————————– Ce contenu est réservé aux abonnés formule numérique. L’offre d’abonnement numérique sera bientôt disponible, mais nous vous invitons à nous contacter dès maintenant pour manifester votre intérêt b2blai1....

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Actus

Tiers payant généralisé… pour les volontaires

Depuis le 1er juillet 2016, les professionnels de santé peuvent dispenser les patients pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie d’avancer leurs frais pour des consultations ou des examens. C’est le cas des femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse. Au 1er janvier 2017, ce sera un droit. Dans les faits, de nombreuses sages-femmes pratiquent déjà la dispense d’avance de frais auprès de leurs patientes. Une procédure simple à mettre en place. « Cela ne pose pas de soucis avec les caisses primaires d’assurance maladie, note Elisabeth Tarraga, secrétaire adjointe de l’Organisation nationale des syndicats de sages-femmes. Il faut parfois rappeler la législation aux autres caisses (MGEN, MSA, RSI, LMDE, Smerra…), mais cela se règle assez facilement. » En 2016, 78,6 % des actes facturés par les sages-femmes l’étaient sous tiers payant, 2,6 % sous tiers payant total (Assurance Maladie et complémentaires) et 18,8 % hors tiers payant. Tiers payant partiel A partir du 1er janvier 2017, le tiers payant partiel pourra être proposé pour les actes qui ne sont remboursés qu’à 70 % par l’Assurance Maladie. Ce sera un droit pour les patients dès novembre 2017, bien qu’aucune sanction ne soit prévue pour les professionnels qui refuseraient d’appliquer ce dispositif. Par exemple, pour une consultation de suivi gynécologique à 23 €, la patiente n’aura plus à débourser la part de la « Sécu » (15,10 €), mais devra régler la part de la mutuelle (6,90 €). Les modalités de généralisation du tiers payant total prévues par la loi de santé du 26 janvier 2016 ont été retoquées par le Conseil constitutionnel. Il a censuré le tiers payant concernant les organismes complémentaires, « au motif que le législateur n’a pas suffisamment encadré ce dispositif ». Malgré tout, des discussions se poursuivent au ministère pour parvenir au tiers payant total pour tous, mesure à laquelle les...

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Dossier

« L’accouchement est politique ! »

Laëtitia Négrié et Béatrice Cascales ont cherché à comprendre pourquoi la question des violences obstétricales a été longtemps invisible et pourquoi les féministes françaises n’en ont pas fait un sujet d’étude et de revendication jusqu’ici. Plus profondément, faisant leur l’analyse de quelques féministes de la troisième génération, elles examinent pourquoi les mouvements féministes  ont délaissé l’étude de ce qui se joue entre les acteurs soignants et les femmes au moment de l’accouchement. Et pourquoi « la reconnaissance du caractère politique du privé semble ne pas concerner l’accouchement » ? En préambule, les deux femmes décrivent leur parcours personnel, amenant l’une de la maternité au féminisme et l’autre du féminisme à la maternité, révélant déjà les difficultés d’une génération de femmes à connecter ces aspects de leur vie. Dans un premier chapitre où les sages-femmes reconnaîtront les pratiques médicales actuelles, elles analysent les conditions du suivi de la grossesse et de l’accouchement, qui forment « une atteinte invisible au droit à disposer de son corps ». Cela a été rendu possible historiquement par une dissociation passée inaperçue entre le caractère intime et sexuel de l’accouchement et le travail procréatif. « D’un côté la sexualité est dissociée de la maternité, et cette dissociation participe à émanciper les femmes. De l’autre, l’accouchement est séparé de la sexualité, et cette dissociation-là participe à leur oppression », argumentent-elles. En outre, le pouvoir médical comme les féministes institutionnelles ont partagé une même vision d’un accouchement « naturellement » dangereux. Femmes incapables, inaptes dans leur essence à donner la vie sans assistance. Pourtant, paradoxalement, les mouvements féministes dominants ont délaissé la question de l’accouchement justement pour ne pas tomber dans l’essentialisme, dénoncé par ailleurs comme un outil de la domination patriarcale. Au final, la salle de naissance apparaît comme un « musée » du patriarcat, selon les auteures, permettant de révéler des rapports de domination. La surmédicalisation de...

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Dossier

Violence obstétricale : de quoi parle-t-on ?

Épisiotomie sans consentement, touchers vaginaux abusifs, plaisanteries grasses ou propos humiliants, absence d’information ou de consentement, actes médicaux non expliqués ou non justifiés. Sur Internet, les femmes témoignent et les polémiques se multiplient. Comment en est-on arrivé là ? SCANDALES RÉPÉTÉS Février 2012, le Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane) lance une enquête en ligne sur le vécu de l’accouchement. Les analyses successives soulignent l’immense marge de progrès à combler en matière d’information et de consentement des patientes. Le 21 mars 2014, Agnès Ledig, sage-femme et romancière, révèle la pratique du point du mari, scandale repris dans les médias traditionnels et sur Internet. Le 9 novembre 2014, une étudiante en pharmacie lance le hashtag PayeTonUtérus sur Twitter, appelant à des témoignages de femmes sur les consultations gynécologiques. En 24 heures, 7 000 témoignages affluent. Le 28 janvier 2015, un pharmacien diffuse sur Twitter des documents de l’université de Lyon Sud sur la pratique des touchers vaginaux sur patientes endormies. Suite à ces révélations, en février 2015, le Tumblr (micro blogging participatif) intitulé « Je n’ai pas consenti » est lancé par Béatrice Kammerer, journaliste et fondatrice du blog lesvendredisintellos, Anne-Charlotte Husson, chercheuse à l’École normale supérieure de Lyon et auteure du blog Genre !, Clara de Bort, directrice d’hôpital et spécialiste des questions de violences en milieu de santé, et Marie-Hélène Lahaye, juriste et auteure du blog marieaccouchela. Là encore, les témoignages de maltraitances se multiplient jusqu’à la nausée. En parallèle, les quatre femmes publient une tribune sur le « Consentement, point aveugle de la formation des médecins », cosignée par 72 personnes et organisations, dont le Ciane et plusieurs associations féministes. L’affaire des touchers vaginaux sans consentement prend de l’ampleur jusqu’à une condamnation de ces actes par la ministre de la Santé dix mois plus tard. En avril 2016, l’Association française pour l’accouchement respecté,...

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Ici et ailleurs

Européennes, comment allez-vous ?

Dans tous les pays du monde, les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes. En Europe, 70 % des 14 millions de personnes qui ont dépassé les 85 ans sont des femmes. Que cache cet avantage féminin ? L’OMS a voulu le savoir, dans le but d’atteindre les objectifs n° 3 et 5 du programme de développement durable à l’horizon 2030 : la « bonne santé et le bien-être » et « l’égalité de genre ». Mi-septembre, l’organisation a présenté un bilan sur la santé des femmes en Europe. Maladies cardiovasculaires et dépression Dans la grande région de l’Europe géographique, on compte 466,7 millions de femmes. Si globalement elles vivent plus vieilles que les hommes, les différences géographiques au sein du continent demeurent. De l’Ouzbékistan à la Norvège, en passant par la France, les contextes ont peu à voir. La durée moyenne de la vie des femmes court de 70 à 85 ans selon les pays. Et dans chacun d’entre eux, des disparités subsistent. Avant tout, les femmes meurent de maladies cardiovasculaires et de cancers. Côté morbidité, les troubles mentaux et musculo-squelettiques sont les premiers pourvoyeurs de malaise, spécialement entre 18 et 49 ans. « Les taux de maladies mentales parmi les femmes augmentent dans toutes les parties de la région et représentent un fardeau significatif pour tous les âges, à partir de l’adolescence », s’inquiètent les spécialistes de l’OMS. Ils s’en alarment d’autant plus que ces troubles sont associés à d’autres problèmes de santé, comme les maladies chroniques qui surviennent au fur et à mesure du vieillissement. Les troubles mentaux, dépression et anxiété sont également associés à l’usage de l’alcool et du tabac, à l’hypertension artérielle, l’obésité, la faible activité physique, un taux de cholestérol et une glycémie élevés. Si la violence interpersonnelle pèse lourd dans l’origine des troubles mentaux, chez les adolescentes,...

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Dossier

Les écoles de sages-femmes, à l’heure du LMD

La réforme LMD (Licence-Master-Doctorat), instaurée en 2011, est l’une des voies d’intégration des écoles de sages-femmes à l’université. Au programme ? Instituer les European Credit Transfert System (ECTS – voir encadré), avancer par semestre, proposer un catalogue d’unités d’enseignement librement choisies (UELC), diminuer le temps de stage, chercher la mutualisation de certaines unités d’enseignement (UE) avec la faculté de médecine. Cette réforme était souhaitée par les organisations et associations professionnelles, aspirant à une universitarisation plus poussée de la formation initiale. « Je l’attendais depuis trente ans. Elle nous tire vers le haut », s’enthousiasme Christiane Roux, directrice de l’école de sages-femmes de la faculté libre de médecine et de maïeutique de Lille. « Enfin, nous accédons à un processus d’évaluation des sages-femmes par le Haut Conseil de la recherche et de l’enseignement supérieur », renchérit Isabelle Derrendinger, directrice de l’école de sages-femmes de Nantes depuis cinq ans. « Aujourd’hui, les étudiants bénéficient du système universitaire reconnu au niveau européen, avec les unités et les crédits d’enseignement qui permettent des passerelles », détaille Marie-Christine Leymarie, directrice de l’école de sages-femmes de Clermont-Ferrand. Tout a commencé avec Grenoble, école pionnière qui a rendu la première année de médecine obligatoire, dès 1992, bien avant la généralisation de la première année commune aux études de santé (Paces), en 2003 (voir encadré). Avec la réforme LMD, l’intégration universitaire s’est accélérée, sans avancer au diapason dans les 35 écoles de sages-femmes, loin de là. Et pour cause, elles jouissent d’une grande autonomie, tout comme les universités auxquelles elles sont rattachées sous des formes variées. « Il n’existe pas d’enquête nationale sur la mise en place du schéma LMD. », avance Christine Morin, présidente de la Conférence nationale des enseignants en maïeutique (Cnema). Alors, Profession Sage-femme a contacté directrices d’écoles, enseignants et étudiants pour faire le point sur les avancées et les couacs de cette...

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Pratiques

Les mémoires récompensés à Evian

Le Grand Prix Evian des écoles de sages-femmes (ESF) soufflait cette année ses 25 bougies. Autant d’années qui ont rendu ce rendez-vous incontournable pour la profession. D’une part, les mémoires présentés sont censés représenter ce qui se fait de mieux dans les écoles. C’est aussi une occasion de rencontres informelles dans un cadre luxueux et paisible. En période de rentrée, les sujets de débats ou d’échanges ne manquent pas pour les représentants des associations invitées et les responsables d’écoles. Temps forts Comme le veut la tradition, la séance inaugurale de ce week-end studieux est en partie consacrée à l’histoire géologique du plateau de Gavot, qui a permis l’éclosion de la source d’Evian, et à la préservation des qualités de son eau aujourd’hui. Puis des exposés thématiques centrés sur la pratique de sages-femmes sont proposés. En partenariat avec le laboratoire Gallia, Hassan Moumin Bahdon, gynécologue-obstétricien à Trappes, a présenté un topo sur la mastite. L’auditoire a surtout réagi aux présentations de deux sages-femmes exerçant en maison de naissance, l’une en Suisse et l’autre en France. Ornella Lenoir et Amélie Battaglia ont détaillé les spécificités de leur pratique, permettant une comparaison. Six lauréats, deux prix Pour ce grand prix 2016, trente écoles ont participé et adressé des candidats ayant validé leur diplôme en amont. Au total, 23 mémoires étaient en lice pour le prix scientifique et 8 pour le prix spécial du jury, qui porte sur des thématiques ayant trait à l’alimentation, l’hydratation ou l’environnement. Les sages-femmes membres du jury ont ensuite sélectionné à partir des résumés les six lauréats présents à Evian. Présidé par la directrice de l’ESF de Tours, Claire Perrin, le jury rassemblait Marjan Nadjafizadeh, enseignante à l’école de Nancy, Patricia Farges, membre de l’Association nationale des sages-femmes territoriales, Françoise Damageux, sage-femme coordinatrice à l’hôpital de Poissy-Saint-Germain, la docteure...

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Dossier

Baisse du numerus clausus : les représentantes disent non !

Le CNOSF a préconisé une baisse du numerus clausus (NC) de 1005 à 900 à la rentrée 2017 et davantage ensuite. Une décision qui pourrait menacer certaines écoles de sages-femmes. Objectif pour l’Ordre : freiner la croissance de l’effectif total des sages-femmes, sans le diminuer pour autant (voir Profession Sage-Femme n° 229 – octobre 2016). Depuis, les représentantes de la profession ont réagit. L’immense majorité s’oppose fermement à l’avis de l’Ordre, pris sans concertation. Seul le conseil d’administration de l’Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL) a voté pour cette baisse, tout en soutenant la nécessité d’une femme/une sage-femme pour un meilleur accompagnement des patientes. Un vote serré, obtenu d’une voix, preuve que le sujet prête à débat. Pragmatisme à court terme ?  Dans son argumentaire, l’ANSFL a choisi l’exercice délicat de faire parler les chiffres. Il y aurait actuellement assez de sages-femmes pour assurer un suivi global à toutes les femmes, si les maisons de naissance étaient généralisées. Prenant exemple sur le Québec, où un équivalent temps plein de sage-femme permet le suivi de 40 femmes enceintes par an, l’ANSFL estime qu’avec 21 632 sages-femmes en activité en 2015 et près de 800 000 naissances, cela correspondrait à 37 accouchements par sage-femme et par an. Certes, ce calcul simple omet de prendre en compte les besoins de congés maternité ou parentaux, dans une profession à majorité féminine. Il oublie aussi le choix de travailler à temps partiel. Mais le calcul de l’ANSFL peut aussi sembler large, car les sages-femmes ne suivront jamais toutes les grossesses. Quant aux nouvelles compétences (suivi gynécologique, IVG médicamenteuses, vaccination et tabacologie), elles ne seraient pas à même de fournir suffisamment d’activité aux professionnelles. En admettant que les libérales réalisent toutes les IVG en ville (31 771), cela ferait près de 6 IVG par sage-femme libérale chaque année...

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Dossier

Le b.-a.-ba de la réforme

La première année, celle de la Paces, correspond à la première année de licence de science maïeutique. Le premier cycle universitaire dure donc trois ans. Cette période apporte les connaissances théoriques et cliniques qui préparent au master. Le second cycle universitaire (master 1/master 2) dure deux ans, permet un approfondissement des connaissances et assure la professionnalisation de l’étudiant. Le diplôme est organisé en semestres et en unités d’enseignement (UE). A côté d’un socle commun à toutes les écoles d’UE théoriques et cliniques, l’étudiant poursuit un parcours personnalisé, avec un projet qui correspond à son parcours professionnel soutenu par un stage et des UE librement choisies. Celles-ci peuvent s’intégrer à la formation théorique ou clinique ou dans le parcours recherche. Les écoles gardent une liberté dans le nombre d’ECTS (European Credit Transfert System) par UE. Et elles choisissent les UE libres, qui représentent 10 à 20 % du contenu des études. Les étudiants doivent obtenir 60 ECTS en première année. En deuxième et troisième année, ils cumulent 120 ECTS pour obtenir la licence (DFGSMa). A ce stade, ils ont effectué six semestres. Ce diplôme validé, les étudiants ne peuvent exercer. A l’issue de la quatrième et de la cinquième année, ils obtiennent les 120 ECTS requis dans le master de sciences maïeutiques (diplôme d’Etat)....

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Dossier

Les grandes dates des écoles de sages-femmes

1973 : Les étudiants sages-femmes ne partagent plus la première année d’études avec les infirmières. 1985 : Le cursus évolue de 3 à 4 ans, avec la rédaction d’un mémoire de fin d’études. 1995 : Une sage-femme dirige le Conseil national de l’Ordre. 2002 : Textes fondateurs de la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD). 2003 : Tous les étudiants passent par la Paces, avec cinq ans d’études. 2009 : Elargissement des compétences à la contraception. La filière Maïeutique devient l’une des quatre filières de la Paces. 2010 : Création de l’Ecole universitaire de maïeutique Marseille Méditerranée (EU3M), seule école totalement autonome et universitaire. 2011 : Les écoles entrent dans le processus LMD. 2012 : Création de la Conférence nationale des enseignants en maïeutique (Cnema). 2013 : Le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques (DFGSMa) vaut licence. Il boucle le premier cycle. La réforme du deuxième cycle hisse le diplôme d’Etat au grade de master. 2015 : Les premières promotions de diplômés au grade master sortent des écoles. 2016 : Le statut d’enseignant-chercheur en maïeutique est inscrit dans la loi de Santé. Les décrets d’application ne sont pas encore sortis....

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