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Maisons de naissance : premières inaugurations

C’est avec beaucoup d’émotion que le Calm a été inauguré officiellement le 18 avril dernier dans le XIIe arrondissement de Paris. Plusieurs élus avaient fait le déplacement : Sandrine Mazetier, députée socialiste, Catherine Baratti-Elbaz, maire du XIIe arrondissement, Pénélope Komitès et Bernard Jomier, adjoints à la maire de Paris. Mais c’est la sénatrice centriste Muguette Dini, à l’origine de la proposition de loi ayant autorisé l’expérimentation, qui a coupé le ruban tricolore inaugural. Active depuis 2008, cette maison de naissance a servi de modèle préfigurateur à la loi. La présidente, Mariane Niosi, a souligné que le projet avait été porté par des générations de parents. Quant à Anne Morandeau, une sage-femme présente de longue date au Calm, elle s’est réjouie d’être passée de réunions confidentielles entre collègues pour monter le projet à ce jour d’officialisation. A Nancy, en Lorraine, la maison de naissance « Un nid pour naître » a été inaugurée le 30 avril dernier et une première naissance a eu lieu le 5 mai. Dernière en date à être inaugurée : la maison de naissance de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Elle a ouvert ses portes le 1er juin. Baptisée « PHAM » (Premières heures au monde) elle a en partie été équipée grâce à un financement participatif sur Internet : une centaine de personne a donné plus de 5000 euros. Nour Richard-Guerroudj – juin 2016

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Les femmes enceintes, imprégnées de polluants

Bisphénol A (BPA), phtalates, pesticides, métaux lourds, PCB, dioxines et retardateurs de flammes… Pas moins de trois tomes seront publiés courant 2016 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) concernant l’imprégnation des femmes enceintes à ces polluants. Les premiers résultats concernant le BPA, les phtalates et pesticides ont été rendus publics le 2 mai dernier, lors des Lundis de l’Institut national d’études démographiques. Ces substances présentes dans l’environnement font régulièrement parler d’elles en raison de leur effet perturbateur des fonctions endocrines. L’exposition prénatale est suspectée d’entrainer des petits poids à la naissance, une prématurité, des problèmes de développement et des dysfonctionnements du système reproducteur. BIOSURVEILLANCE Dans le cadre du Grenelle 2 et du Plan santé environnement, l’InVS (aujourd’hui regroupé au sein de l’agence Santé publique France) a été chargé de mener une étude de biosurveillance dans le domaine périnatal. Au sein de la cohorte Elfe, un sous-échantillon représentatif de 4145 femmes enceintes a été inclus pour quantifier le degré d’imprégnation à ces produits et identifier les facteurs déterminant ces niveaux d’imprégnation. « La biosurveillance permet de détecter la présence dans l’organisme de substances chimiques ou de leurs produits de dégradation, appelés métabolites, qui sont autant de biomarqueurs », explique Clémentine Dereumeaux, chercheuse à l’InVS. Ces indicateurs biologiques ont été dosés dans des prélèvements (urine, sérum, sang du cordon, cheveux) recueillis chez des femmes lors de l’accouchement dans 211 maternités de France continentale en 2011. Les différents vecteurs d’exposition des femmes à ces polluants ont été évalués via un auto-questionnaire rempli en maternité et un autre, six à huit semaines après la naissance. Ces questionnaires évaluaient la fréquence d’exposition aux différents produits au cours des trois derniers mois, mais pas les quantités de substances auxquelles les femmes s’exposent. Les résultats ont aussi été comparés à des études antérieures ou étrangères, pour...

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Regard sociologique sur les libérales

Le laboratoire d’études et de recherche en sociologie (Labers) est dirigé par Alain Vilbrod, professeur de sociologie. Avec la chercheuse Florence Douguet, il a enquêté auprès des sages-femmes libérales. Plus de 500 d’entre elles ont répondu à leur questionnaire. Aidés par des étudiants de master, ils ont aussi mené une centaine d’entretiens auprès de professionnelles de Bretagne et d’Alsace, pour explorer le vécu de leurs études, leur entrée en activité, les collaborations entre libéraux ou l’accompagnement des femmes en situation de vulnérabilité. Ils ont remis un rapport détaillé à l’Observatoire national des professions de santé (ONDPS), qui devrait prochainement publier plusieurs documents concernant l’activité des libérales et leur avenir, s’interrogeant notamment sur le maintien du numerus clausus à son niveau actuel. Les rapports de l’ONDPS sont en cours de finalisation et demeurent confidentiels. Mais déjà, certaines analyses du Labers sont disponibles (voir références). Alain Vilbrod et Florence Douguet ont aussi répondu à certaines de nos questions.   UN ÉCHANTILLON REPRÉSENTATIF Premier constat : les libérales ont besoin de s’exprimer. Faits plutôt rares, les chercheurs ont obtenu un taux de réponse élevé avec un tiers des sages-femmes sollicitées ayant accepté d’être un sujet d’étude. Ils ont été confrontés à une sous-représentativité d’hommes et de jeunes sages-femmes dans les réponses. « Il semble que les hommes se vivent comme un métier à part et ne souhaitent pas être inclus dans le lot commun. Peu nombreux dans la profession, ils ont peu répondu, explique Alain Vilbrod. Les plus jeunes professionnelles ne figurent pas encore dans les annuaires et sont plus mobiles que leurs aînées, donc plus difficiles à contacter. Au total, elles ne représentent que 1 % de notre échantillon lorsqu’elles comptent pour 5 % des libérales. » UN STATUT APPRÉCIÉ Malgré de faibles revenus, les sages-femmes libérales jouissent d’une certaine reconnaissance sociale....

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Cabinet groupé : le point juridique

Quelles sont les structures juridiques adaptées aux cabinets groupés de sages-femmes ? L’association simple, sans partage d’honoraires, est un contrat qui a pour but de prévoir l’organisation et le fonctionnement du cabinet, comme la gestion des absences, des remplacements, la répartition des charges. Il y a une indépendance des sages-femmes au niveau des exercices et des honoraires. Il n’y a donc pas de partage de patientèle et chaque sage- femme est responsable à titre individuel. C’est le contrat le plus simple, mais l’association n’a pas de personnalité morale.
 La société civile de moyens (SCM) est une structure sociétale. Elle a donc une personnalité juridique. Comme l’association, elle permet de conserver une indépendance dans l’exercice. Là non plus, les sages-femmes ne partagent pas les honoraires. La société civile de moyens a un unique objet : elle permet d’organiser le partage des moyens. Elle vise donc à répartir les charges, le matériel, le téléphone, le personnel éventuellement. La responsabilité financière de la sage-femme demeure à hauteur des apports qu’elle a investis dans la société.
Enfin, la société d’exercice libéral (SEL) va au-delà du groupement de moyens. Elle s’inscrit dans un projet à long terme, demande un investissement plus important. L’exercice se fait en commun, comme l’activité économique. Les honoraires sont donc partagés. La structure est ouverte aux professions libérales et permet l’investissement de capitaux extérieurs. Les sages-femmes sont associées. Elles conservent leur responsabilité individuelle, mais il existe une responsabilité solidaire de la société. La forme la plus simple et la plus répandue est celle de la société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL). Ici aussi, la responsabilité financière de la sage-femme demeure à hauteur des apports qu’elle a investis dans la société. C’est intéressant en cas de dettes sociales. Cela permet de distinguer son propre patrimoine de celui de la société. Quelles sont...

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Exercer à plusieurs

C’est un peu comme un couple. Il faut réussir à communiquer », commente Marie Leroy. Depuis deux ans, elle a ouvert un cabinet avec sa consœur et amie Marie-Audrey Cuegniet, à Bourg-Achard, un village de l’Eure, en Normandie. Lasses de leurs sept années passées en maternité hospitalière, les sages-femmes ont eu envie d’explorer une autre pratique. « Nous n’étions satisfaites ni l’une ni l’autre de la prise en charge proposée à l’hôpital, poursuit Marie Leroy. Nous y trouvions l’activité trop sectorisée, ne voyant les patientes qu’à l’accouchement. Nous avons donc fait le choix d’une installation en libéral pour pouvoir suivre des patientes tout au long de leur grossesse. » Une sorte d’accompagnement semi- global, chéri par nombre de libérales. Aujourd’hui, chacune des deux membres de ce duo conserve un mi-temps à la maternité. Et dans leur cabinet partagé, elles chouchoutent leurs patientes à tour de rôle, en totale indépendance. Le cabinet groupé rassure nombre de sages-femmes. Car, revers de la médaille, l’indépendance ne va pas sans une certaine solitude professionnelle. Alors que 67 % des sages- femmes libérales exercent en solo, 22 % ont fait le choix de s’associer. Cela leur permet de conserver un ersatz de travail d’équipe et de mutualiser les moyens, les coûts de l’installation étant divisés par le nombre d’associés. Les risques de l’installation aussi. ESPRIT DE GROUPE Diplômés en 2012, Nathan Bitoun et Anh-Chi Ton se sont installés ensemble un an plus tard dans le VIe arrondissement de Paris, à proximité de l’une des plus grosses maternités de la capitale. « Comme beaucoup de jeunes sages- femmes aujourd’hui, nous avions des contrats hospitaliers non renouvelables. Pour ma part, j’ai enchaîné une alternance de CDD et de chômage. » S’il avait obtenu un poste stable dans une maternité, Nathan Bitoun n’aurait peut-être pas franchi le pas....

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Quels liens entre la ville et l’hôpital ?

Le temps est révolu où les sages-femmes hospitalières ne connaissaient rien de l’activité libérale. Traditionnellement, les sages-femmes installées en ville assuraient des activités complémentaires de l’hôpital, mais les modes d’exercice se tournaient le dos. Avec davantage de liens entre la ville et l’hôpital, bien que le virage ambulatoire souhaité par les autorités de tutelle n’ait pas été totalement mis en œuvre, les professionnelles semblent mieux reconnaître leurs compétences respectives ou partagées. Cette porosité, associée aux effectifs grandissants des libérales, rend ces dernières plus dépendantes de l’hôpital et de son organisation. COLLABORATIONS PLUS NOMBREUSES
 Selon Alain Vilbrod et Florence Douguet, du Laboratoire d’études et de recherche en sociologie (Labers) en Bretagne, un quart des sages-femmes libérales ont une activité mixte et exercent au sein d’un établissement de santé. Les taux sont plus importants chez les plus jeunes. Ainsi, 22,6 % des professionnelles installées entre 2005 et 2009 ont une activité mixte, contre 17,4 % des installées entre 2000 et 2004 et 10,2 % des installées entre 1995 et 1999. « Pour les plus jeunes, cette activité mixte est contrainte. D’une part, conserver ou gagner une activité en maternité est perçu comme utile en vue d’intégrer une activité salariée par la suite, estime Alain Vilbrod. Mais il s’agit aussi de conserver un revenu supplémentaire lorsque la concurrence est forte en libéral. »
A ces chiffres, il faut ajouter les 7,9 % de sages-femmes qui ont accès au plateau technique d’une maternité, un taux en augmentation récente. « Seuls 5,8 % des sages-femmes réalisent réellement des accouchements en plateau technique régulièrement, nuance Alain Vilbrod. Le fait d’avoir cet accès est fortement corrélé à l’ancienneté du diplôme et de l’installation en libéral. Les plus âgées et les plus jeunes sont moins concernées. » Et selon les sociologues du Labers, les liens entre l’hôpital et les...

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Alcoolisation fœtale : prochaine grande cause nationale ?

Bien plus répandue qu’on ne le pense souvent, l’alcoolisation fœtale est dramatique pour les bébés à naître, ainsi que pour les enfants, adolescents et adultes qu’ils deviendront. Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est la forme la plus grave : dysmorphie craniofaciale, hypotrophie globale avec retard de croissance, retard mental avec déficit intellectuel. Mais il existe de nombreux autres syndromes, moins complets, que les spécialistes ont réuni dans les Troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Les progrès réalisés en neurobiologie, en épidémiologie et en détection laissent désormais entrevoir l’ampleur du drame. Dans un rapport adopté le 22 mars dernier, l’Académie nationale de médecine sonne l’alarme. TOXIQUE À LONG TERME L’inadaptation du nouveau-né qui peut aussi souffrir de difficultés d’allaitement et de troubles du sommeil peut parfois être confondue avec des signes de sevrage. Quand l’enfant entre à l’école, des anomalies de comportement et des troubles cognitifs retentissent sur ses apprentissages. A l’adolescence, on peut y ajouter une intolérance aux frustrations, une difficulté d’intégration. Chez les adultes, viennent aussi des troubles du comportement et du jugement, des désordres émotionnels, une dépendance à l’alcool ou à d’autres drogues. PLUS DE 8000 BÉBÉS PAR AN En France, le SAF concerne au moins 1 % des naissances, soit 8000 nouveau-nés chaque année. Le nombre de bébés qui souffrent de troubles de l’alcoolisation fœtale n’est pas connu. Et 23 % des femmes enceintes continuent de boire de l’alcool. D’ailleurs, pour 37 % des parturientes, le danger n’existe que si la consommation est quotidienne. Or, l’alcool ingéré par la mère passe directement dans le placenta. Les taux d’alcoolémie sont donc identiques chez la mère et le fœtus. C’est d’autant plus grave que ce dernier ne dispose pas de la maturité hépatique suffisante pour se détoxiquer. Le poison diffuse donc dans tous ses tissus. Ses effets délétères sont directement...

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Ici et ailleurs

Là où les autres ne vont pas

Medina est née de la volonté de deux médecins intervenus lors de la guerre en Bosnie en 1994. Ils avaient alors tenté de guérir une petite fille leucémique, dont l’association porte aujourd’hui le nom en hommage. Créée en 1998, l’ONG s’est fait la spécialité d’intervenir dans des zones de conflits non desservies par les autres ONG. Bosnie, Tchétchénie, Kosovo, Palestine : autant de pays où des projets d’urgence, de post-urgence ou de développement sont en cours. En 2011, la guerre éclate en Syrie. Dès 2012, l’association Medina y noue un réseau. La région d’Alep, la deuxième ville du pays, est aux mains de la rébellion faite d’alliance entre l’armée syrienne libre et des groupes fondamentalistes comme le Front Al Nusra. Elle est régulièrement bombardée par les forces du régime de Bachar al-Assad. Si des hôpitaux et des postes de soins subsistent au cœur de la ville, la banlieue ouest, notamment, est plus démunie. Le besoin d’une maternité se fait sentir et Medina décide d’y remédier. MATERNITÉ CLANDESTINE L’établissement ouvre ses portes en janvier 2015, dans une maison de ville. « Bien qu’elle soit connue de la population locale, la maternité ne doit pas être identifiable, comme un hôpital classique, car elle pourrait constituer une cible, témoigne Franck Carrey, médecin du travail et président de l’association. Nous évitons aussi de communiquer les noms ou des photos des personnes qui y travaillent, par souci de sécurité. » Au démarrage, seuls les accouchements sans complications sont praticables. L’association parvient ensuite à acheminer les équipements nécessaires pour mettre sur pied un bloc opératoire et réaliser des césariennes, à partir de novembre 2015. Aujourd’hui, le taux de césarienne est élevé, car l’équipe est la seule de la zone à pouvoir pratiquer des opérations, ce qui attire des femmes d’un large périmètre. Durant les mois de...

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Recherche

Recherche 225

Le partogramme est-il encore utile ? Pour prévenir les complications de l’accouchement, des scientifiques ont depuis longtemps chercher à les prédire en fonction du déroulement du travail. De nouvelles techniques statistiques, basées sur des modèles multifactoriels, peuvent augmenter la précision des courbes en incorporant plusieurs facteurs directement reliés à la progression du travail. Les calculs s’adaptent aux conditions en cours pour chaque femme. Pour y voir plus clair, des chercheurs canadiens et américains ont comparé deux méthodes qui permettent d’examiner la relation entre le déroulement du travail et l’apparition de complications. Ils ont inclus dans leur étude 4703 femmes enceintes d’un singleton en présentation céphalique, ayant accouché dans deux hôpitaux universitaires de référence en 2012 et 2013. Un groupe de femmes ayant eu des complications en lien avec la progression du travail a compté 272 césariennes pour arrêt de progression du travail, 558 césariennes dues à un monitoring cardiaque fœtal alarmant, 178 hémorragies du postpartum, 237 détresses fœtales. Restaient donc 3004 femmes dans le groupe des accouchements spontanés par voie basse sans complication. Résultats : la durée d’un arrêt de dilatation à 6 centimètres n’est d’aucun intérêt pour prédire une quelconque complication. Les modèles multifactoriels se sont révélés beaucoup plus performants, surtout pour une césarienne et, dans une moindre mesure, une hémorragie du postpartum ou une détresse fœtale. Ces modèles permettent une analyse plus fine pour évaluer dans un continuum la dilatation du col et la descente du bébé. En outre, ils peuvent être utilisés à partir de3 centimètres de dilatation, contrairement aux techniques actuelles qui reposent sur un système binaire « succès/échec » applicable seulement en phase tardive du travail. Alors que les césariennes ne cessent d’augmenter, que nombre d’entre elles s’avèrent évitables, est-il temps de revoir les modèles de suivi du travail ? Hamilton et coll. « Assessing...

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Chiffres

Moins de mortalite périnatale en Europe

Les taux de mort-nés, après 28 semaines d’âge gestationnel et de mortalité néo- natale pour les enfants nés après 24 semaines d’âge gestationnel ont baissé partout en Europe entre 2004 et 2010. C’est ce qu’avait indiqué en mai 2013 le projet Euro-Peristat, coordonné par l’Inserm. Mais une analyse plus fine des données vient apporter des nuances au tableau. Et quelques surprises : alors que les chercheurs attendaient une baisse plus importante dans les pays où la mortalité périnatale était plus élevée en 2004, la baisse a eu lieu partout, y compris dans les pays où la mortalité périnatale était déjà faible. Preuve que même lorsque la situation est presque maîtrisée, on peut encore l’améliorer. Il n’y aurait donc pas de nombre incompressible de décès. Des pays comme la Finlande et la Suède, où la mortalité périnatale était très basse en 2004, ont continué de faire chuter leur taux. DISPARITÉS EUROPÉENNES Mais même en 2010, en Europe, d’importantes disparités demeuraient. Le taux de mortinatalité variait de 1,5 ‰ en République tchèque jusqu’à 4,1 ‰ en Lettonie et 4,3 ‰ en France. En 2004, le taux variait de 2 ‰ en Finlande, jusqu’à 4,9 ‰ en Lettonie ou en France. Aux Pays-Bas, la mortinatalité est passée de 4,3 ‰ à 2,9 ‰ entre 2004 et 2010, quand le Danemark a vu son taux chuter de 3,7 ‰ à 2,3 ‰. Ce sont les deux plus fortes baisses. Seul le Luxembourg a enregistré une hausse, passant de 2,8 ‰ en 2004 à 2,9 ‰ en 2010. La même année, le taux de mortalité néonatale pour les bébés âgés de plus de 24 semaines à la naissance allait de 1,1 ‰ de naissances vivantes en Slovénie jusqu’à 4 ‰ à Malte. Six ans plus tôt, ce taux variait de 1,9 ‰ en République tchèque,...

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