La première année, celle de la Paces, correspond à la première année de licence de science maïeutique. Le premier cycle universitaire dure donc trois ans. Cette période apporte les connaissances théoriques et cliniques qui préparent au master. Le second cycle universitaire (master 1/master 2) dure deux ans, permet un approfondissement des connaissances et assure la professionnalisation de l’étudiant. Le diplôme est organisé en semestres et en unités d’enseignement (UE). A côté d’un socle commun à toutes les écoles d’UE théoriques et cliniques, l’étudiant poursuit un parcours personnalisé, avec un projet qui correspond à son parcours professionnel soutenu par un stage et des UE librement choisies. Celles-ci peuvent s’intégrer à la formation théorique ou clinique ou dans le parcours recherche. Les écoles gardent une liberté dans le nombre d’ECTS (European Credit Transfert System) par UE. Et elles choisissent les UE libres, qui représentent 10 à 20 % du contenu des études. Les étudiants doivent obtenir 60 ECTS en première année. En deuxième et troisième année, ils cumulent 120 ECTS pour obtenir la licence (DFGSMa). A ce stade, ils ont effectué six semestres. Ce diplôme validé, les étudiants ne peuvent exercer. A l’issue de la quatrième et de la cinquième année, ils obtiennent les 120 ECTS requis dans le master de sciences maïeutiques (diplôme d’Etat)….
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Baisse du numerus clausus : les représentantes disent non !
TweetLe CNOSF a préconisé une baisse du numerus clausus (NC) de 1005 à 900 à la rentrée 2017 et davantage ensuite. Une décision qui pourrait menacer certaines écoles de sages-femmes. Objectif pour l’Ordre : freiner la croissance de l’effectif total des sages-femmes, sans le diminuer pour autant (voir Profession Sage-Femme n° 229 – octobre 2016). Depuis, les représentantes de la profession ont réagit. L’immense majorité s’oppose fermement à l’avis de l’Ordre, pris sans concertation. Seul le conseil d’administration de l’Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL) a voté pour cette baisse, tout en soutenant la nécessité d’une femme/une sage-femme pour un meilleur accompagnement des patientes. Un vote serré, obtenu d’une voix, preuve que le sujet prête à débat. Pragmatisme à court terme ? Dans son argumentaire, l’ANSFL a choisi l’exercice délicat de faire parler les chiffres. Il y aurait actuellement assez de sages-femmes pour assurer un suivi global à toutes les femmes, si les maisons de naissance étaient généralisées. Prenant exemple sur le Québec, où un équivalent temps plein de sage-femme permet le suivi de 40 femmes enceintes par an, l’ANSFL estime qu’avec 21 632 sages-femmes en activité en 2015 et près de 800 000 naissances, cela correspondrait à 37 accouchements par sage-femme et par an. Certes, ce calcul simple omet de prendre en compte les besoins de congés maternité ou parentaux, dans une profession à majorité féminine. Il oublie aussi le choix de travailler à temps partiel. Mais le calcul de l’ANSFL peut aussi sembler large, car les sages-femmes ne suivront jamais toutes les grossesses. Quant aux nouvelles compétences (suivi gynécologique, IVG médicamenteuses, vaccination et tabacologie), elles ne seraient pas à même de fournir suffisamment d’activité aux professionnelles. En admettant que les libérales réalisent toutes les IVG en ville (31 771), cela ferait près de 6 IVG par sage-femme libérale chaque année...




Européennes, comment allez-vous ?
TweetDans tous les pays du monde, les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes. En Europe, 70 % des 14 millions de personnes qui ont dépassé les 85 ans sont des femmes. Que cache cet avantage féminin ? L’OMS a voulu le savoir, dans le but d’atteindre les objectifs n° 3 et 5 du programme de développement durable à l’horizon 2030 : la « bonne santé et le bien-être » et « l’égalité de genre ». Mi-septembre, l’organisation a présenté un bilan sur la santé des femmes en Europe. Maladies cardiovasculaires et dépression Dans la grande région de l’Europe géographique, on compte 466,7 millions de femmes. Si globalement elles vivent plus vieilles que les hommes, les différences géographiques au sein du continent demeurent. De l’Ouzbékistan à la Norvège, en passant par la France, les contextes ont peu à voir. La durée moyenne de la vie des femmes court de 70 à 85 ans selon les pays. Et dans chacun d’entre eux, des disparités subsistent. Avant tout, les femmes meurent de maladies cardiovasculaires et de cancers. Côté morbidité, les troubles mentaux et musculo-squelettiques sont les premiers pourvoyeurs de malaise, spécialement entre 18 et 49 ans. « Les taux de maladies mentales parmi les femmes augmentent dans toutes les parties de la région et représentent un fardeau significatif pour tous les âges, à partir de l’adolescence », s’inquiètent les spécialistes de l’OMS. Ils s’en alarment d’autant plus que ces troubles sont associés à d’autres problèmes de santé, comme les maladies chroniques qui surviennent au fur et à mesure du vieillissement. Les troubles mentaux, dépression et anxiété sont également associés à l’usage de l’alcool et du tabac, à l’hypertension artérielle, l’obésité, la faible activité physique, un taux de cholestérol et une glycémie élevés. Si la violence interpersonnelle pèse lourd dans l’origine des troubles mentaux, chez les adolescentes,...




Violences conjugales : combien ça coûte ?
TweetTrois milliards et six cent millions d’euros. Voilà ce qu’ont coûté, en 2012, en France, les violences entre partenaires intimes, qu’elles surviennent au sein d’un couple ou d’un ex-couple. Le montant est énorme. C’est la troisième fois qu’il est évalué et les chiffres ne cessent d’augmenter, selon l’étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Il est aussi très approximatif. Car les chercheurs veulent inclure l’ensemble des coûts, complexes à récolter. Cette fois, les spécialistes ont ajouté une estimation chiffrée des conséquences sur les enfants. Indispensable, cette ligne supplémentaire sur ce macabre bilan comptable n’en est pas moins largement sous-évaluée. L’équipe de Sciences Po Paris et de l’Observatoire national de la protection de l’enfance le reconnaît. Des coûts globaux Comment sont-ils parvenus à un pareil montant ? Les coûts directs, médicaux ou non, ont d’abord été retenus : consommation de soins, dépenses liées à l’accompagnement des victimes et des auteurs, dépenses générées par des activités de police, gendarmerie, justice, administration pénitentiaire, centres d’hébergement d’urgence, etc. S’y ajoutent des coûts indirects. Les spécialistes les définissent comme un manque à gagner, consécutif aux incapacités, aux maladies ou à la mortalité. Il s’agit de « pertes de rémunération et de temps pour les personnes concernées comme victimes, mais aussi comme auteurs (arrêts de travail, pertes de production provoquées par l’absentéisme des victimes ou les incarcérations des auteurs, pertes en capital humain liées à des décès prématurés, y compris ceux des enfants) », précisent les auteurs. Le prix de la vie et de la douleur est donc classé dans cette catégorie des « coûts indirects ». L’étalon de mesure est la « valeur de la vie statistique ». Cette dernière ne concerne pas le coût estimé, impossible et indécent à chiffrer, mais « l’effort financier que la collectivité est prête à consentir pour réduire un risque de décès ». La valeur de la vie...