1973 : Les étudiants sages-femmes ne partagent plus la première année d’études avec les infirmières. 1985 : Le cursus évolue de 3 à 4 ans, avec la rédaction d’un mémoire de fin d’études. 1995 : Une sage-femme dirige le Conseil national de l’Ordre. 2002 : Textes fondateurs de la réforme Licence-Master-Doctorat (LMD). 2003 : Tous les étudiants passent par la Paces, avec cinq ans d’études. 2009 : Elargissement des compétences à la contraception. La filière Maïeutique devient l’une des quatre filières de la Paces. 2010 : Création de l’Ecole universitaire de maïeutique Marseille Méditerranée (EU3M), seule école totalement autonome et universitaire. 2011 : Les écoles entrent dans le processus LMD. 2012 : Création de la Conférence nationale des enseignants en maïeutique (Cnema). 2013 : Le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques (DFGSMa) vaut licence. Il boucle le premier cycle. La réforme du deuxième cycle hisse le diplôme d’Etat au grade de master. 2015 : Les premières promotions de diplômés au grade master sortent des écoles. 2016 : Le statut d’enseignant-chercheur en maïeutique est inscrit dans la loi de Santé. Les décrets d’application ne sont pas encore sortis….
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TweetViolence obstétricale : l’apport des sciences sociales La violence obstétricale est apparue récemment dans le débat public français, à propos de pratiques unanimement choquantes (point du mari, toucher vaginal sur patiente endormie). Mais la question de la maltraitance agite les sciences sociales depuis longtemps, tout comme, au niveau international, le milieu des défenseurs d’un accouchement plus respectueux. Dans un article très documenté, une équipe internationale fait le point. Dès 1985, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée d’une médicalisation excessive de l’accouchement. Elle invitait le personnel de santé et l’administration à revoir ses protocoles et évaluer l’intérêt de ses pratiques. Depuis, l’épisiotomie et la césarienne – par exemple – ont continué de se multiplier, sans que le phénomène ait un quelconque effet positif sur les taux de mortalité et de morbidité périnatales et maternelles. Le taux d’épisiotomies atteint une moyenne de 70 % dans les maternités de Chypre, de la Pologne et du Portugal. En 2010, les taux les plus bas étaient rapportés au Danemark (4,9 %), en Suède (6,6 %) et en Islande (7,2 %). Côté césariennes, les pays scandinaves, Israël et les Pays-Bas présentaient en 2013 les plus bas taux (15-16,5 %), quand la Turquie, le Mexique, le Chili et le Brésil connaissaient des taux compris entre 45 % et 54 %. Des chiffres nettement plus élevés dans les maternités privées et pour les femmes riches. En 2015, des chercheurs ont montré que ces traitements subis par les femmes en maternité relèvent clairement de rapports de violence et de domination au sein de l’organisation biomédicale. En cause : la relation soignant/soigné, les cultures de service, l’institution et le système de santé dans sa globalité. Pour les sociologues, le phénomène résulte d’une inégalité de genre. Le concept est à l’origine du vocable « violence obstétricale », une des formes les plus invisibles...




Les freins à l’intégration universitaire
Tweet« Il subsiste plusieurs freins à l’universitarisation totale des études. D’abord, les sages-femmes enseignantes n’ont pas de statut permettant de cumuler une activité clinique et l’enseignement à l’université. Aujourd’hui, pour accéder à ce statut, il faut avoir un doctorat dans une autre discipline, car la filière maïeutique ne dispose pas d’un troisième cycle. Ou encore, être qualifié au Conseil national des universités dans une discipline de thèse, avec un statut d’enseignant-chercheur qui limite l’activité à l’enseignement. Second frein : compte tenu de l’autonomie des universités, localement, les relations entre le président de l’université, le doyen de la faculté de médecine ou de santé et la directrice de l’école de sages-femmes ont un impact sur les modalités juridiques d’intégration des écoles. Sans compter que les finances manquent. La région se charge de nombreux frais (fonctionnement, investissement, innovation, formation) et préfère souvent laisser la masse salariale à la charge des universités, en proie à des problèmes budgétaires, ce qui pénalise les écoles de sages-femmes. Du point de vue des locaux, les universités n’ont pas de murs extensibles. Enfin, la formation n’est pas harmonisée. Libre aux directrices d’écoles de pousser plus ou moins l’intégration universitaire, qui pose aux plus réticentes des problèmes d’organisation. » *Association nationale des étudiants sages-femmes....




Européennes, comment allez-vous ?
TweetDans tous les pays du monde, les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes. En Europe, 70 % des 14 millions de personnes qui ont dépassé les 85 ans sont des femmes. Que cache cet avantage féminin ? L’OMS a voulu le savoir, dans le but d’atteindre les objectifs n° 3 et 5 du programme de développement durable à l’horizon 2030 : la « bonne santé et le bien-être » et « l’égalité de genre ». Mi-septembre, l’organisation a présenté un bilan sur la santé des femmes en Europe. Maladies cardiovasculaires et dépression Dans la grande région de l’Europe géographique, on compte 466,7 millions de femmes. Si globalement elles vivent plus vieilles que les hommes, les différences géographiques au sein du continent demeurent. De l’Ouzbékistan à la Norvège, en passant par la France, les contextes ont peu à voir. La durée moyenne de la vie des femmes court de 70 à 85 ans selon les pays. Et dans chacun d’entre eux, des disparités subsistent. Avant tout, les femmes meurent de maladies cardiovasculaires et de cancers. Côté morbidité, les troubles mentaux et musculo-squelettiques sont les premiers pourvoyeurs de malaise, spécialement entre 18 et 49 ans. « Les taux de maladies mentales parmi les femmes augmentent dans toutes les parties de la région et représentent un fardeau significatif pour tous les âges, à partir de l’adolescence », s’inquiètent les spécialistes de l’OMS. Ils s’en alarment d’autant plus que ces troubles sont associés à d’autres problèmes de santé, comme les maladies chroniques qui surviennent au fur et à mesure du vieillissement. Les troubles mentaux, dépression et anxiété sont également associés à l’usage de l’alcool et du tabac, à l’hypertension artérielle, l’obésité, la faible activité physique, un taux de cholestérol et une glycémie élevés. Si la violence interpersonnelle pèse lourd dans l’origine des troubles mentaux, chez les adolescentes,...