Selon l’OMS, la déficience intellectuelle est « un arrêt du développement mental ou un développement mental incomplet, caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et des performances sociales ». La déficience, plus ou moins sévère, peut apparaître dès la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques…), durant la grossesse (radiation ionisante, virus, médicaments, syndrome d’alcoolisation fœtale…), à la naissance (anoxie cérébrale, prématurité…) ou au cours de la vie (maladies infectieuses, traumatismes crâniens…). Pour l’Unapei, le handicap mental est la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle. Cette dernière ne peut être soignée, mais le handicap peut être compensé par un environnement et un accompagnement adéquats.Le handicap psychique est quant à lui la conséquence d’une maladie psychique (psychose, trouble bipolaire, trouble grave de la personnalité ou névrotique). Il n’affecte pas les capacités intellectuelles, mais leur mise en œuvre. Ses manifestations sont variables dans le temps et des soins sont nécessaires…
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Au sud, quelle AMP possible ?
TweetDepuis l’arrivée de Louise Brown, née en 1978 de la première fécondation in vitro, cinq millions d’enfants sont venus au monde de la sorte. « Soit 0,1 % d’enfants par an, calcule Jan Goossens, qui dirige l’initiative The Walking Egg. Au niveau de la population, c’est une quantité négligeable. Au niveau de la femme ou du couple, cela fait une immense différence. » Alors que la planète étouffe sous le nombre d’humains, que certains militent pour le contrôle des naissances dans les pays pauvres, d’autres, comme Jan Goossens, veulent aider les femmes africaines infertiles à enfanter. « La croissance de la population mondiale n’est pas déterminée par le taux de fécondité, mais par l’espérance de vie », rappelait-il lors d’une journée humanitaire organisée en mars, à Paris, par l’ONG Gynécologie sans frontières. D’ailleurs, la fécondité mondiale a chuté de 5 enfants par femme en 1953 à 2,5 aujourd’hui. L’INFERTILITÉ, UN DRAME AFRICAIN Dans les pays du Sud, les conséquences de l’infertilité n’ont en revanche pas reculé : stigmatisation, violence, polygamie imposée, dépression, suicide, infections sexuellement transmissibles, répudiation, divorce, accusation de sorcellerie… Elles sont dramatiques, spécialement pour les femmes, à qui la société fait porter la responsabilité de la stérilité de leur mari. Or, d’après les estimations connues, les pays pauvres connaissent davantage de troubles de la fertilité. Pour Jan Goossens, « au niveau mondial, 8 % à 12 % des couples ont des problèmes d’infertilité. » Les troubles de la fécondité affecteraient 186 millions de personnes dans le monde. Selon une étude menée en 2012 (1), qui annonce des chiffres beaucoup plus bas, 1,9 % de la totalité des femmes en âge de procréer n’y parvient jamais. On parle d’infertilité primaire. Celles qui ont déjà eu un enfant, mais n’en auront jamais de second, sont nettement plus répandues. Elles sont...

Parents handicapés mentaux : quel accompagnement ?
TweetAvoir un handicap mental est-il compatible avec l’exercice de la parentalité ? Jusque dans les années 2000, ce phénomène faisait peur, la déficience intellectuelle des parents rendant leurs enfants vulnérables. Bien souvent, ces derniers étaient placés par les services de protection de l’enfance. Face à un nombre grandissant de parents, plusieurs professionnels de l’accompagnement du handicap ont décidé de réunir leurs connaissances avec les professionnels de l’accompagnement de la grossesse et de l’enfance. Faisant le pari d’une parentalité possible, ils ont fait évoluer leur philosophie et leurs actions, tout en restant vigilants sur la sécurité physique et psychique des enfants nés dans ces familles particulières. SERVICES DÉDIÉS A Saint-Nazaire, au sein de l’association Jeunesse et Avenir, qui gère plusieurs services d’accompagnement, foyers d’accueil ou établissements de service d’aide par le travail [Esat (1)], un Service d’accompagnement et de soutien à la parentalité (Sasp) a été mis sur pied en 2004. « Depuis, le département de Loire-Atlantique en compte trois autres », explique Benoît Lacourt, directeur des structures d’hébergement et d’accompagnement de l’association. Le Sasp dispose de trois éducatrices spécialisées, une psychologue et une secrétaire. Il offre 26 places pour des personnes ayant une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). « Les parents ou futurs parents euxmêmes s’adressent à nous, même s’ils sont accompagnés, et nous contractualisons directement avec eux », souligne le directeur.Un Service d’aide et d’accompagnement à la parentalité (Saap) a aussi été créé en 2004, au sein des Papillons Blancs, une des neuf associations de parents et amis de personnes en situation de handicap mental (Apei) de Roubaix-Tourcoing. Trois éducateurs suivent en continu 36 familles avec un enfant de moins de six ans. « Nous accompagnons des parents avant d’accompagner des personnes handicapées », insiste Valérie Devestel, directrice des services de milieu ouvert de l’Apei...

Recherche 227
TweetL’endométriose à l’origine de fausses couches L’endométriose, une pathologie qui commence enfin à sortir de l’ombre, est bien à l’origine de fausses couches. Déjà soupçonné, ce lien vient d’être prouvé par une étude épidémiologique. Elle porte sur 750 femmes venues consulter pour une opération gynécologique bénigne dans un service parisien. Les chercheurs en ont profité pour rechercher chez chaque patiente les lésions caractéristiques que provoque la maladie sur les tissus pelviens. Ces investigations ont montré que 284 femmes sur les 750 souffraient bien d’endométriose. A l’aide d’un questionnaire, les scientifiques ont analysé le déroulé de 478 grossesses pour les femmes du groupe endométriose et de 964 autres pour celles du groupe contrôle. Résultats : 29,1 % des grossesses du premier groupe se sont soldées par un avortement spontané, contre seulement 19,4 % dans le groupe témoin. Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont refait leurs calculs en écartant certains biais. Ils retrouvent bien un sur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre chez les femmes endométriosiques. En parallèle, un programme de recherche mené à l’hôpital Cochin a commencé sur 1500 patientes. Il vise à décrire l’influence de la maladie sur différents paramètres de la grossesse, dont le risque de prématurité. A l’inverse, la grossesse améliorerait l’état de certaines femmes endométriosiques, ce que s’attachera également à prouver cette étude en cours. P. Santulli et coll. « Increased rate of spontaneous miscarriages in endometriosis-affected women », Human Reproduction, en ligne, 9 mars 2016 Les signes précoces de la pré-éclampsie Pour identifier un panel de facteurs de risques de la pré-éclampsie visibles dans les seize premières semaines de gestation, une équipe canadienne a conduit une méta-analyse ne retenant que les cohortes de plus de 1000 participantes. Cette analyse recense plus de 25 millions de grossesses, réparties sur 92 études. Plusieurs facteurs de risque ont ainsi été déterminés, par ordre d’importance : un...