Préserver le périnée : nouvelles recommandations
Hasard du calendrier, le Collège national des gynécologuesobstétriciens français (CNGOF) a choisi de traiter des interventions possibles pour mieux préserver le périnée en pleine controverse médiatique sur l’épisiotomie et les violences obstétricales courant 2017-2018. Les recommandations de pratique clinique (RPC), résultat de ces travaux, ont été présentées aux Journées nationale du CNGOF à Strasbourg en décembre dernier. Les textes longs des RPC ont été publiés dans la revue Gynécologieobstétrique, fertilité et sénologie.NOUVELLE APPROCHECes RPC paraissent treize ans après les dernières recommandations du CNGOF sur le sujet. En 2005, les RPC préconisaient une pratique « restrictive » et non plus « libérale » de l’épisiotomie, estimant qu’un taux national inférieur à 30 % serait bon à atteindre. Depuis, les taux demeurent très variables d’une maternité à l’autre. Par exemple, le CHU de Besançon affi che 1 % d’épisiotomies tandis que le CHI de Montreuil, dans le 93, affi chait un taux de 34 % chez les primipares en 2016. Les associations d’usagers du système de santé et des féministes ont réclamé des explications. Ce contexte polémique a été ravivé par l’erreur de la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui a mentionné un taux d’épisiotomie de 75 % à l’été 2017. Autant dire que ces RPC étaient attendues.