
L’endométriose à l’origine de fausses couches L’endométriose, une pathologie qui commence enfin à sortir de l’ombre, est bien à l’origine de fausses couches. Déjà soupçonné, ce lien vient d’être prouvé par une étude épidémiologique. Elle porte sur 750 femmes venues consulter pour une opération gynécologique bénigne dans un service parisien. Les chercheurs en ont profité pour rechercher chez chaque patiente les lésions caractéristiques que provoque la maladie sur les tissus pelviens. Ces investigations ont montré que 284 femmes sur les 750 souffraient bien d’endométriose. A l’aide d’un questionnaire, les scientifiques ont analysé le déroulé de 478 grossesses pour les femmes du groupe endométriose et de 964 autres pour celles du groupe contrôle. Résultats : 29,1 % des grossesses du premier groupe se sont soldées par un avortement spontané, contre seulement 19,4 % dans le groupe témoin. Pour en avoir le cœur net, les chercheurs ont refait leurs calculs en écartant certains biais. Ils retrouvent bien un sur-risque de fausse couche précoce au premier trimestre chez les femmes endométriosiques. En parallèle, un programme de recherche mené à l’hôpital Cochin a commencé sur 1500 patientes. Il vise à décrire l’influence de la maladie sur différents paramètres de la grossesse, dont le risque de prématurité. A l’inverse, la grossesse améliorerait l’état de certaines femmes endométriosiques, ce que s’attachera également à prouver cette étude en cours. P. Santulli et coll. « Increased rate of spontaneous miscarriages in endometriosis-affected women », Human Reproduction, en ligne, 9 mars 2016 Les signes précoces de la pré-éclampsie Pour identifier un panel de facteurs de risques de la pré-éclampsie visibles dans les seize premières semaines de gestation, une équipe canadienne a conduit une méta-analyse ne retenant que les cohortes de plus de 1000 participantes. Cette analyse recense plus de 25 millions de grossesses, réparties sur 92 études. Plusieurs facteurs de risque ont ainsi été déterminés, par ordre d’importance : un…