Une première pour le CNSF

Revoir les pratiques d’administration de l’oxytocine à l’aune des études de l’Inserm sur les facteurs de l’hémorragie du post-partum s’est imposé au CNSF, qui souhaitait démontrer sa capacité à établir des RPC. La banalisation du « rutpure, péri, synto » en faisait aussi un sujet crucial pour les sages-femmes. Portées par Corinne Dupont, première sage-femme titulaire d’une habilitation à diriger des recherches, et Marion Carayol, sage-femme et docteure en santé publique depuis 2008, ces RPC représentent un « acte fondateur » pour le CNSF, selon sa présidente Sophie Guillaume. Comme le rappelle Marion Carayol, coordonnatrice des RPC, « jusqu’à présent les sages-femmes participaient aux recommandations du CNGOF ». Ces premières RPC démontrent donc que « des sages-femmes ont acquis des compétences dans le domaine de la recherche leur permettant d’initier ce type de réflexion et de mobiliser un groupe de travail pluriprofessionnel et pluri-institutionnel ». Les différents groupes de travail qui ont planché sur ces RPC ont été composés de binômes de rédacteurs : sage-femme/obstétricien et sage-femme/pédiatre. « Dans le groupe des rédacteurs se trouvent des profils très divers comme celui de Laurent Gaucher, sage-femme avec un profil mixte de recherche et clinique, et d’autres, comme moi, qui sont plus impliqués dans la recherche, témoigne Corinne Dupont. La presque totalité des sages-femmes ayant rédigé les RPC ont une thèse ou sont en parcours de thèse. Nous avons aussi sollicité des sages-femmes qui sont de vraies cliniciennes. Elles étaient là pour s’assurer de l’applicabilité de nos recommandations, afin que nous ne soyons pas trop loin de la réalité. » Un travail de taille, mené en parallèle de ses activités professionnelles par chacun des rédacteurs. Si le Collège compte publier d’autres RPC à l’avenir, son rythme de travail n’est pas encore établi.    …

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