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Europe : l’OMS alerte sur la dépendance aux soignants formés à l’étranger

La majorité de ces soignants viennent désormais de pays situés hors d’Europe : 60 % des médecins et 72 % des infirmiers recrutés en 2023 ont été formés dans des États tiers. Cette tendance, portée par la recherche de meilleures conditions de vie et de travail, crée un déséquilibre : tandis que les pays d’Europe de l’Ouest attirent massivement ces professionnels, certains États de l’Est voient leurs effectifs s’effondrer. Dans des pays comme la Roumanie ou la République de Moldavie, les départs massifs aggravent la pénurie de soignants. À l’inverse, des pays comme l’Irlande comptent aujourd’hui plus de la moitié de leurs infirmiers et 43 % de leurs médecins formés à l’étranger. Avec une pénurie estimée à 950 000 professionnels de santé d’ici 2030, l’OMS appelle à de meilleures conditions dans les pays d’origine et plus d’autosuffisance dans les pays d’accueil, sous peine d’aggraver les inégalités de santé. ...

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Mois de sensibilisation à l’infertilité, dixième édition – Collectif Bamp

Alors qu’un couple sur quatre fait face à l’infertilité aujourd’hui, le Collectif Bamp lance un mouvement de mobilisation nationale, avec son Mois de sensibilisation à l’infertilité.  Conférences avec des experts médicaux et en sciences sociales, des tables rondes avec des personnes concernées, des webinaires informatifs, des capsules vidéo sur différents sujets, un festival de théâtre, des actions en entreprise ainsi que des initiatives festives et artistiques… Des évènements auront lieu partout en France du 2 au 30 novembre 2025, en ligne comme en présentiel. ...

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Paracétamol et grossesse : une vaste étude écarte tout lien causal avec l’autisme ou le TDAH

Une alerte controversée Le débat autour du paracétamol en période prénatale a été ravivé à la suite d’une alerte émise par la Food and Drug Administration (FDA) en septembre 2024, évoquant un risque neurologique potentiel chez l’enfant. Cette mise en garde a été relayée et amplifiée par le président américain Donald Trump qui a livré ses prescriptions de santé avec l’aplomb d’un médecin de famille : « N’en prenez pas ! N’en prenez pas ! » Inquiétude et confusion se sont emparées des patientes et de la communauté médicale, alors même que le paracétamol reste le seul antipyrétique en vente libre recommandé pendant la grossesse.  Une cohorte de 2,5 millions d’enfants suivis sur vingt ans L’étude dirigée par le Pr Brian Lee (université Drexel, Philadelphie) s’appuie sur les registres nationaux suédois couvrant la période 1995–2019. Les chercheurs ont examiné les données de plus de 2,5 millions de naissances et ont comparé le devenir neurodéveloppemental des enfants selon que leur mère avait ou non utilisé du paracétamol pendant la grossesse. Les analyses ont d’abord mis en évidence une association statistique apparente entre l’exposition prénatale et les diagnostics d’autisme, de TDAH ou de déficience intellectuelle. Des biais méthodologiques évités Le résultat initial montrait une association statistique entre exposition prénatale et troubles neurodéveloppementaux. Mais en utilisant une analyse intrafamiliale sur fratries, les chercheurs ont contrôlé les facteurs génétiques et environnementaux susceptibles de biaiser l’interprétation. Cette méthode, considérée comme l’une des plus robustes pour les études observationnelles, a fait disparaître toute association : les enfants exposés in utero au paracétamol ne présentaient aucun risque accru de trouble du neurodéveloppement comparés à leurs frères et sœurs non exposés. Prudence clinique usuelle, mais pas d’inquiétude fondée Interrogé par la rédactrice adjointe du JAMA, la Dr Linda Brubaker, le Pr Lee rappelle que les principes de prescription demeurent inchangés : « Comme pour tout médicament...

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Échographies « plaisir » : une pratique désormais illégale

Quand l’échographie devient une « expérience » Depuis quelques années, les échographies « plaisir », « souvenir » ou « affectives » s’étaient multipliées sur internet et dans certaines boutiques. Présentées comme des moments d’émotion, ces séances permettaient aux futurs parents de découvrir leur bébé en 3D ou 4D, parfois entourés de proches, hors du cadre médical.  Proposées comme de véritables prestations commerciales — avec formules, options et effets visuels ou sonores — elles promettaient une « expérience magique » et même de voir « grandir son bébé en temps réel ». Les images pouvaient être retouchées par intelligence artificielle et remises sur clé USB, pour un coût atteignant parfois 200 euros, intégralement à la charge des parents. Mais derrière cette offre séduisante, le monde médical alertait depuis longtemps sur les risques d’une telle dérive. Des alertes sur les risques pour le fœtus Dès 2004, l’Académie de médecine soulignait les dangers potentiels d’une exposition prolongée du fœtus aux ultrasons, recommandant de réserver ces examens à un usage strictement médical. L’année suivante, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) mettait en garde contre les échographies réalisées à des fins purement esthétiques : pour obtenir des images nettes, les praticiens prolongeaient les séances et concentraient les ultrasons sur des zones précises (profil, visage, organes génitaux), sans justification médicale. Bien qu’aucun effet nocif n’ait été démontré à ce jour, ces pratiques faisaient courir un risque inutile au fœtus, sans finalité diagnostique ni thérapeutique. Un encadrement juridique désormais clair Le rapport de la Haute Autorité de santé (HAS) publié en 2012 marque un tournant. Il qualifie les échographies « plaisir » de prestations commerciales, étrangères à tout objectif médical, et appelle à un encadrement législatif. Ce cadre a été établi en 2017, avec le décret n° 2017-91, interdisant formellement l’utilisation d’échographes destinés à l’imagerie fœtale par toute personne n’exerçant pas la profession de médecin ou de sage-femme. Cette interdiction...

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Une sage-femme sanctionnée pour avoir délivré un certificat de virginité

Une démarche « par empathie », mais illégale En 2022, une sage-femme engagée auprès d’associations de défense des droits des femmes rédige un certificat de virginité destiné à permettre à une patiente de se marier. Elle ignore alors que la loi du 24 août 2021, inscrite à l’article L.1110-2-1 du Code de la santé publique, interdit formellement à tout professionnel de santé d’établir un tel document. La chambre disciplinaire de première instance de l’Ordre des sages-femmes la condamne à trois mois d’interdiction d’exercice, sans sursis. Estimant avoir agi sans mauvaise intention, la professionnelle conteste la décision devant la Chambre disciplinaire nationale, invoquant la méconnaissance d’un texte encore récent. « Nul n’est censé ignorer la loi » La juridiction nationale confirme néanmoins la sanction, ramenée à trois mois d’interdiction assortis d’un sursis. Elle rappelle qu’un professionnel de santé ne peut établir de certificat visant à attester la virginité d’une personne, en application de l’article L.1110-2-1 du Code de la santé publique, et ne saurait se prévaloir de son ignorance de la loi. Certes, le site de l’Ordre des sages-femmes ne mentionnait pas encore cette interdiction au moment des faits. Mais la publication de la loi avait fait l’objet d’une couverture médiatique suffisante pour que les professionnels concernés s’en informent. La Chambre souligne en outre que la sage-femme aurait dû, « en toutes hypothèses, garder une certaine distance à l’endroit d’une telle demande », et rappelle qu’un praticien ne peut établir un certificat de complaisance ni rédiger un rapport tendancieux, conformément à l’article R.4127-335 du Code de la santé publique. Une infraction aux conséquences multiples Cette affaire illustre la portée disciplinaire, mais aussi civile et pénale, de l’établissement d’un certificat de virginité. Outre les sanctions prononcées par l’Ordre, la délivrance d’un tel document expose à des poursuites judiciaires : L’infraction commise peut également déboucher sur des sanctions civiles, avec...

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54es Journées de la Société française de médecine périnatale (Sfmp)

Du nouveau pour l’Odon device (marquage CE) © Avanti Santé (image AI) Depuis le test de ce nouveau dispositif d’accouchement par voie basse instrumental (VBI) soutenu par l’OMS et déployé au CHU de Besançon en 2019, OdonAssist™ fait son entrée au CHU Grenoble Alpes cet automne. C’est un manchon souple et gonflable qui se place autour de la tête du bébé afin de l’accompagner dans sa sortie, sans pression excessive sur le crâne ni sur le périnée. Il réduit les risques de lésions de la tête du nouveau-né, protège le périnée et représente une alternative révolutionnaire, simple et sécurisée aux autres instruments d’accouchement par VBI.  L’Odon device va être testé sur un an et environ 60 accouchements. Les résultats de cette étude multicentrique, si concluants, influenceront les perspectives d’une large diffusion.  18,3 % des femmes n’ont pas recours à la visite à domicile (VAD) post-partum par les sages-femmes  En se basant sur les données de l’Enquête nationale -périnatale 2021 (ENP-2021) auprès de femmes à deux mois post-partum et accouchées à terme de nouveau-né bien-portant (n=7 872), Santé publique France a découvert que près d’un cinquième de ces femmes (18,3%) n’avait pas eu recours à la VAD. Le non-recours était associé à des facteurs socio-économiques (faible niveau d’étude, précarité), et/ou individuels et organisationnels :  Le non-recours était particulièrement élevé en Normandie (45,8%), Centre-Val-de-Loire (32,0%), et Île-de-France (25,4%) Ces résultats soulignent la nécessité de l’établissement de liens précoces avec une sage-femme libérale, lors du suivi per partum, de la préparation à la naissance, ou en s’appuyant sur des stratégies type Prado.  Le Newborn Behavorial Observation (NBO), un nouvel outil pour améliorer la relation au nouveau-né  Le Newborn Behavorial Observation (NBO) est un outil dérivé de l’échelle de Brazelton (NBAS), validé cliniquement. Ce n’est pas un outil d’évaluation, mais relationnel : à l’aide d’une ou plusieurs séances...

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Les IVG en légère hausse en France, 80 % se font par voie médicamenteuse 

En 2024, le nombre d’IVG en France a légèrement augmenté pour atteindre 251 270, soit une hausse de 7 000 par rapport à 2023. Cela représente un taux de recours de 17,3 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans, contre 16,8 en 2023.  Les pratiques évoluent : la méthode médicamenteuse est majoritaire (80 % des IVG), et près de la moitié des interventions (45 %) ont lieu hors hôpital. Le taux de recours est deux fois plus élevé dans les DOM (32,2 pour 1 000 femmes) qu’en métropole, avec des variations importantes allant de 19 ‰ à Mayotte à 46,5 ‰ en Guyane. Toutes les classes d’âge voient leur taux de recours augmenter, avec un taux plus élevé chez les 25-29 ans (29,8 ‰). Chez les mineures, ce taux continue de reculer depuis dix ans, passant de 8,7 à 5,5. Depuis l’allongement du délai légal à 16 semaines en 2022, on observe davantage d’IVG tardives, avec 9,8 % des IVG hospitalières réalisées après douze semaines. En 2024, les sages-femmes ont réalisé environ la moitié des IVG en cabinet (plus de 50 000 interventions). Près de 1 600 traitements ont été remis directement en pharmacie, dans le cadre de téléconsultations....

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Nouvelle stratégie nationale Sport-Santé 2025-2030 

Faire de l’activité physique un élément central de la prévention et du parcours de soins en France : c’est l’objectif de la nouvelle stratégie nationale Sport-Santé. Elle s’articule autour de douze actions clés, avec pour objectif de réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès. L’évaluation de son efficacité aura lieu en 2030. Des mesures phares pour un accès facilité Parmi les mesures phares, on trouve l’organisation annuelle d’un « mois de l’activité physique » à partir de 2026, ainsi que le développement d’une offre sport-santé encadrée, référencée sur des plateformes fiables. La stratégie prévoit également l’amélioration de l’accès aux équipements sportifs, notamment avec l’ouverture des infrastructures et équipements scolaires aux clubs et associations. Le réseau de maisons sport-santé sera étendu (540 structures en juillet 2025). Promouvoir l’activité physique au quotidien La stratégie prévoit la généralisation des trente minutes d’activité physique quotidienne à l’école et dans les établissements médicosociaux, tout en encourageant la promotion du sport en entreprise et dans la fonction publique. Pour les séniors, l’activité physique est désormais une priorité (Cf. Conférence nationale de l’autonomie, 9 juillet 2025). Un volet important de la stratégie concerne également la prise en charge de l’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Rôle des professionnels Afin de soutenir ces objectifs, la stratégie met l’accent sur la montée en compétences des professionnels du sport-santé. Les médecins, paramédicaux et éducateurs en activité physique adaptée seront mieux formés pour prescrire et encadrer ces pratiques. Les maisons sport-santé sont quant à elles appelées à devenir des pivots territoriaux, facilitant l’orientation des patients. Flou sur le financement L’impact de ces mesures dépendra bien sûr de leur mise en œuvre concrète sur le terrain. Hélas, aucune précision n’a été apportée jusqu’ici quant aux financements alloués. ...

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Sébastien Lecornu : objectif 5 000 maisons de santé en 2027

Après sa nomination au poste de Premier ministre, Sébastien Lecornu a choisi de dédier son premier déplacement officiel à la santé. Depuis Mâcon, il a annoncé une mesure ambitieuse pour lutter contre les déserts médicaux : l’objectif de 5 000 maisons de santé à l’horizon 2027 (actuellement, le nombre est de 2500). Ces centres de soins regroupent divers praticiens (médecins généralistes, orthophonistes, sages-femmes, infirmiers, etc.), facilitant ainsi l’accès aux soins de proximité. Par proximité, on entend à un maximum de trente minutes de chaque Français. Le défi du manque de médecins L’ambition d’ouvrir de nouveaux centres risque toutefois de se heurter à une réalité prégnante : le manque chronique de personnel médical. De nombreuses maisons de santé existantes peinent déjà à maintenir une offre complète, confrontées au départ à la retraite de leurs praticiens ou à des postes vacants.  Un problème d’attractivité Les réactions des syndicats et représentants des médecins sont pour l’instant largement sceptiques. Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France, se montre prudent sur FranceInfo : « Cela nécessite au moins deux médecins par maison. Ça va faire le recrutement de 10 000 médecins. Où va-t-on les trouver ? » Fabienne Yvon, médecin généraliste et membre du même syndicat, explique sur TF1 que cette situation est due à un manque d’attractivité, évoquant à la fois les contraintes d’exercice et la rémunération. En somme, pour que l’objectif des 5 000 maisons de santé soit couronné de succès, la simple construction de bâtiments ne suffira pas. Une politique globale, axée sur l’attractivité des métiers de la santé et la formation de nouveaux professionnels, est cruciale pour doter ces futures structures du personnel nécessaire....

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Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée !

Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée ! La bronchiolite aiguë demeure la principale cause d’hospitalisation des nourrissons de moins de 1 an pendant la saison d’hiver. La nouvelle campagne de prévention 2025-2026, sous l’égide du ministère de la Santé, a débuté le 1er septembre en France métropolitaine et outre-mer (avec des variations au 1er août en Guyane et au 1er octobre à Mayotte). Bilan d’impact et bénéfices observés L’efficacité de la stratégie préventive a été confirmée lors de la saison 2024-2025. On estime que cette campagne a permis de protéger plus de 450 000 nourrissons contre une forme grave de l’infection. Selon Santé publique France, l’épidémie a duré huit semaines (de mi-­novembre 2024 à mi-janvier 2025), soit une durée plus courte et une intensité plus faible qu’avant ces campagnes.  Deux outils de prévention pour 2025-2026 La prévention de la bronchiolite s’articule autour de deux options : l’immunisation passive du nourrisson, par administration de l’anticorps monoclonal Beyfortus® (nirsevimab), ou le vaccin Abrysvo®. Ce dernier est proposé aux femmes enceintes durant le huitième mois de grossesse. Les anticorps spécifiques générés par la mère sont transférés au fœtus via le placenta.  Une campagne lancée le 1er septembre La vaccination maternelle (Abrysvo®) est prise en charge à 100 % et peut être prescrite et administrée par les médecins, les sages-femmes, les infirmiers diplômés d’État et les pharmaciens. L’immunisation passive (Beyfortus®) concerne les nourrissons qui font face à leur première saison d’exposition au VRS, sauf si la mère a reçu Abrysvo®. Elle est proposée en maternité après la naissance, avec une prise en charge intégrale. Elle peut se faire en ville, pour les enfants nés entre février et août 2025. Prescrit par un médecin ou une sage-femme, Beyfortus® est remboursé à 30 % par l’Assurance maladie (100 % avec la C2S ou l’AME). Les autorités sanitaires encouragent les parents...

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