Actus

Avortement en Europe : Amnesty International alerte sur les obstacles persistants et les dangers de régression

Dans un rapport publié le 6 novembre 2025, Amnesty International appelle les gouvernements européens, et notamment la Belgique, à garantir un accès égal et universel à l’avortement, face aux restrictions persistantes et aux tentatives croissantes de régression. Intitulé Quand les droits ne sont pas une réalité pour tout le monde. La lutte pour l’accès à l’avortement en Europe, le rapport met en lumière la persistance d’obstacles « dangereux et préjudiciables » qui compromettent ce droit fondamental, dans un contexte marqué par la montée en puissance de groupes anti-droits « disposant de moyens considérables » et usant de « peur et de désinformation ». « La dure réalité, c’est que malgré d’importants progrès réalisés en Europe, l’accès à l’avortement est toujours restreint par un ensemble perturbant d’obstacles visibles et invisibles », souligne Monica Costa Riba, responsable du travail de campagne sur les droits des femmes à Amnesty International. Selon elle, « des victoires durement acquises en matière de droits reproductifs courent un risque grave d’être compromises » par des politiques régressives et des pratiques autoritaires. Le rapport recense divers freins à l’accès effectif à l’avortement : exigences médicales injustifiées, refus de soins pour raisons de conscience, manque de professionnel·le·s formé·e·s, délais légaux trop courts et coûts élevés, autant de contraintes qui touchent particulièrement les populations les plus vulnérables — femmes précaires, mineures, personnes en situation de handicap, LGBTIQ+, migrantes ou demandeuses d’asile. Un appel à dépénaliser et à agir « L’avortement est un soin de santé essentiel et un droit humain », rappelle Monica Costa Riba. L’organisation appelle les gouvernements européens à « dépénaliser la procédure, éliminer les obstacles existants et résister aux attaques des groupes -anti-droits ». https://www.amnesty.be/IMG/pdf/20251106_rapport_europe_avortement_fr.pdf...

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Meliya, sage-femme à mi-temps dans l’humanitaire
Portrait

Meliya, sage-femme à mi-temps dans l’humanitaire

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir sage-femme ? Quand j’étais enfant, je regardais la série « Docteur Quinn, femme médecin ». Je trouvais cette femme de caractère géniale ! Au lycée, j’ai lu un article sur une sage-femme qui travaillait pour Médecins sans frontières (MSF) en Afrique, cela m’a donné envie de faire de l’humanitaire. J’aimais aussi l’idée d’accompagner les femmes dans toutes les étapes de leur parcours gynéco, faire naître la vie, mais aussi participer à cette sororité qui est très importante dans ce métier. J’ai été diplômée à Lyon en 2013.  Qu’avez-vous fait avant votre premier départ en mission humanitaire à l’étranger ? En quatrième année de formation, je suis allée faire un stage au Sénégal, deux mois dans un hôpital. Cela a confirmé mon envie de découvrir d’autres manières de travailler et de rencontrer des personnes aux parcours de vie différents. Avant de pouvoir prétendre à une mission humanitaire avec une ONG, il faut avoir déjà exercé en France pendant au moins trois ans.  J’habite en Haute-Savoie, près de la frontière italienne, beaucoup de personnes exilées passaient par la montagne, j’ai donc participé à plusieurs actions en tant que bénévole (maraudes, cours de français…). En 2017, j’ai décidé de partir deux mois avec Gynécologie sans frontières, dans la « jungle » de Calais. C’était aussi du bénévolat, mais j’étais logée et nourrie.  Notre équipe avait une petite clinique mobile, on faisait des soins de première nécessité dans les camps, auprès des femmes et des enfants, mais aussi, parfois, des hommes. Je m’occupais également des femmes qui pouvaient avoir des infections gynécologiques, des infections urinaires… Ou encore des consultations de base pour les femmes enceintes. On apportait aussi un soutien psychologique par rapport aux violences qu’elles avaient pu subir durant leur parcours migratoire. Cela m’a révoltée de réaliser que des humains pouvaient vivre dans […]