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Marcher contre la lombalgie

Moins de douleur et moins de récidives L’étude a suivi 701 adultes qui s’étaient récemment rétablis d’une lombalgie, en les assignant soit à un programme de marche accompagné de six séances d’éducation à la physiothérapie, soit à un groupe témoin. Les participants au programme de marche ont connu moins d’épisodes de douleur et des périodes plus longues sans récidive, par rapport au groupe témoin. La période médiane sans douleur a été de 208 jours pour le groupe de marche, contre 112 jours pour le groupe témoin. De multiples bénéfices à coût nul La marche est gratuite et largement accessible. Elle favorise la santé de la colonne vertébrale par des « mouvements oscillatoires doux », réduit le stress, libère des endorphines bienfaisantes et offre d’autres avantages pour la santé tels que l’amélioration de la santé cardiovasculaire et du bienêtre mental. Marchons ! La marche peut donc réduire la nécessité d’un soutien médical et d’un arrêt de travail, en mettant l’accent sur la prévention plutôt que sur le traitement de la lombalgie. Les résultats plaident en faveur de l’intégration de programmes de marche dans les soins de routine pour les personnes souffrant de lombalgies récurrentes. Selon cette même logique, les modes de vie sédentaire sont en revanche contre-productifs....

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A la Une

Le Yoga, une solution pour luttercontre le stress prénatal

La société moderne est un lieu de stress. Si la pandémie Covid s’est heureusement résorbée, les guerresincessantes, les relations sociales complexes, l’instabilité économique et la menace imminente du changement climatique pèsent lourdement sur la population mondiale, laissant de nombreuses personnes dans l’incertitude et l’appréhension face à l’avenir. L’organisme face au stress chronique Lorsqu’une personne est confrontée à un stress, l’organisme déclenche une réponse biologique complexedans le corps, en libérant des hormones telles que l’adrénaline et le cortisol dans la circulation sanguine.Ces hormones nous permettent de réagir efficacement en cas d’urgence ou de toute autre menace nécessitant une action rapide pour notre survie. En cas de stress chronique et/ou prolongé, en revanche, le système naturel de réponse tend à rester activé pendant une période plus longue, ce à quoi le corps humain est mal adapté : la libération continue d’hormones de stress perturbe le fonctionnement normal de l’organisme et accroît le risque de problèmes de santé allant de l’anxiété et de la dépression aux troubles du sommeil et de la digestion, en passant par les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. [1] Des taux de natalité en berne Le stress chronique omniprésent dans notre société provoque une forte baisse du taux de natalité. Que ce soit en Europe ou dans le monde, de nombreux pays luttent pour maintenir leur population et la France ne fait pas exception : depuis 2010, le nombre de bébés nés en France n’a cessé de diminuer, pour atteindre un nouveau plancher de 678 000 bébés en 2023, soit 1,68 naissance par femme. [2]Même dans un monde idéal, la responsabilité de créer, de nourrir et de protéger une nouvelle vie est considérable. Il est donc logique que, dans le nôtre qui est de plus en plus instable, de moins en moins de femmes veuillent ou puissent...

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Portrait

Stéphanie Freisse, On est un peu sorcières…

Pourquoi sage-femme ? Pendant la guerre, ma grand-mère s’était mise à accoucher les dames du coin dans le Cotentin. Elle était totalement autodidacte. Dans son village de pêcheurs, quand quelqu’un se blessait, c’était elle qui soignait. On venait la chercher quand un bonhomme se fichait un hameçon dans le pied, se coupait ou quand il y avait des piqûres à faire. Elle avait acheté une seringue en verre qu’elle faisait bouillir. Je ne sais pas où elle avait appris tout ça. On est un peu sorcières dans la famille (rires). Et puis ma mère parlait souvent de la sage-femme qui l’avait accouchée, une femme merveilleuse, disait-elle. Il y avait une photo d’elle à la maison, avec moi dans les bras. Ma vocation vient peut-être de là ! J’ai su que je voulais être sage-femme dès la classe de cinquième. À 12 ans, j’étais en vacances chez mon oncle pédiatre, quand je lui ai dit :— Tonton, fais comme tu veux mais pendant mes vacances chez toi, je veux faire une garde avec une sage-femme.Il a ouvert des yeux ronds et m’a répondu :— Mais ça va pas la tête ? Tu es bien trop petite !— T’es mon parrain, ça sert à ça un parrain !Le lendemain il est revenu et m’a dit :— Je t’ai arrangé le coup. Normalement tu n’as pas le droit de rentrer dans une salle d’accouchement. Ce soir, je t’emmène à 22 heures avec une sage-femme qui veut bien que tu passes la nuit avec elle, et je viens te chercher demain à 7 heures avant l’arrivée de la surveillante.Donc, j’ai passé la nuit avec la sage-femme, j’ai vu deux accouchements. En rentrant chez lui, j’ai dit à mon parrain :— Cette fois c’est sûr, c’est bien ça que je veux faire. Sauf les épisiotomies,...

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Développer l’HAD ante et post partum pour améliorer le vécu des patientes – Isabelle Désormière, Sage-femme coordinatrice

Le vécu des patientes au coeur de la prise en charge Certains rapports estiment à 80 % la proportion de femmes pour lesquelles la grossesse se déroulerait sans complication majeure1. Toutefois, certaines femmes présentant une pathologie antérieure ou inhérente à la grossesse peuvent nécessiter une hospitalisation.Souvent soudaine et d’une durée indéterminée2, l’hospitalisation pendant une grossesse est vécue de manière très fluctuante d’une patiente à l’autre. En effet, chaque femme est différente et chaque grossesse est unique.L’hospitalisation a des répercussions évidentes sur les besoins fondamentaux (alimentation, sommeil…) de la patiente qui perd de son autonomie. En effet, le choix et l’horaire des repas sont imposés par le service. La modification du régime alimentaire, associée à un transit physiologiquement ralenti pendant la grossesse, entraîne très souvent des troubles digestifs. Parallèlement, le changement d’environnement, les inquiétudes et les questionnements de la future mère sur son état de santé et celui de l’enfant à venir impactent fortement son sommeil.Il a été décrit que l’hospitalisation engendre également un isolement social et familial. La solitude peut envahir les patientes, avec parfois un sentiment d’incompréhension vis-à-vis du personnel médical, mais aussi de l’entourage. L’hospitalisation prénatale peut ainsi avoir des répercussions négatives sur le fonctionnement familial à moyen ou long terme3. La mère en devenir se sent souvent coupable. Elle a l’impression d’être la cause de la pathologie et d’être, avant même la naissance de son enfant, une mauvaise mère pour lui.De plus, le suivi médical, les prises de sang, les enregistrements répétés du rythme cardiaque foetal, les examens cliniques (touchers vaginaux, palpation utérine) peuvent modifier la tolérance de la femme vis-à-vis de l’hospitalisation et être ressentis comme une violation. Les avis médicaux peuvent être multiples et désorienter davantage la femme hospitalisée engendrant une situation très anxiogène. Le stress demeure, pour la plupart des patientes, omniprésent tout au...

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Allier public et privé pour mieux lutter contre « le tabou du siècle »

Allier public et privé La lutte contre l’infertilité fait naître des propositions de partenariats entre le public et le privé, incluant des initiatives de recherche et de coopération entre les CHU et les start-ups.Une task force formée par France Biotech, Femtech France et l’initiative Hôtel-Dieu portée par l’université de Paris et l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a présenté une quinzaine de propositions lors du salon Santexpo en mai. Elles visent à développer des terrains d’expérimentation en milieu hospitalier. Mieux comprendre les causes de l’infertilité L’aide médicale à la procréation (AMP), souvent perçue comme une solution miracle, n’est pas toujours couronnée de succès, avec 40 à 50 % des parcours de quatre ans se terminant sans naissance. La professeure Rachel Levy, de l’hôpital Tenon, souligne l’importance de mieux comprendre les causes de l’infertilité, alors qu’un tiers des cas restent inexpliqués.Elle défend un test permettant « d’identifier l’existence d’une part nutritionnelle et métabolique dans l’infertilité ». Améliorer la qualité des gamètes passerait par l’amélioration des modes de vie ou de santé. « L’infertilité, c’est un indicateur de santé publique. Si on est infertile, c’est qu’il y a un problème dans le mode de vie ou de santé », explique-t-elle. On pense notamment aux perturbateurs endocriniens qui sont partout dans notre environnement domestique, dans les produits ménagers et les cosmétiques, dans l’alimentation et certains médicaments...

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Préparation à la naissance en distanciel : avantages et inconvénients

Avantages des cours en distanciel Les participantes apprécient en premier lieu le gain de temps, la commodité, la flexibilité et l’accessibilité des cours dispensés en ligne. En supprimant la barrière de la distance, ces cours sont particulièrement utiles aux femmes enceintes ayant des problèmes de mobilité et à celles qui vivent dans des zones isolées ou rurales. Ils sont également appréciés des femmes immigrées, qui peuvent suivre les conseils des sages-femmes de leur pays d’origine sans barrière linguistique. Enfin, point très apprécié des femmes enceintes, les cours prénatals à distance facilitent la participation du partenaire réticent à se rendre à un cours en présentiel. Inconvénients des cours en distanciel Les cours prénatals en ligne comportent toutefois quelques inconvénients. Le plus significatif est l’absence d’interaction sociale permettant de créer du lien entre femmes enceintes et avec la sage-femme. Sur le plan pratique, certaines démonstrations et exercices corporels, tels que les techniquesde respiration ou les positions d’accouchement, sont également complexes à enseigner à distance.Enfin, certaines femmes enceintes expriment des doutes sur la fiabilité et la qualité des informations fournies par le canal digital. Elles préfèrent se tourner vers des sources traditionnelles jugées plus sûres.Recommandations de bonnes pratiques Des chercheurs soulignent la nécessité de mesurer rigoureusement l’impact de cette nouvelle forme d’éducation prénatale sur les femmes, leurs familles et leurs communautés. Ils jugent le moment venu d’établir des protocoles et des recommandations basés sur des recherches scientifiques, afin d’offrir un cadre plus rigoureux à ces pratiques. En savoir plus : European Journal of Midwifery, The importance of online childbirth preparation courses, Vicentia C. Harizopoulou, Evangelia Saranti, Angeliki Antonakou, Victoria Vivilaki, avril 2024....

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Point juridique

Les sages-femmes et les soins aux personnes en situation de handicap

Sur 1000 femmes en situation de handicap en Île-de-France (34 % avec un handicap moteur, et 21 % avec un handicap psychique) vivant en établissements médicosociaux ou à domicile : Des dispositifs ont été mis en place ces dernières années pour faciliter le suivi gynécologique entre autreset améliorer les conditions d’accès à une vie intime, affective et sexuelle pour les personnes en situation de handicap (dispositif Handigynéco, centres ressources IntimAgir).Concrètement, quels sont les droits des personnes majeures vulnérables concernant leur vie intime ?Les questions sont nombreuses, notamment lorsque les personnes vivent en institution : vie privée, sexualité, intimité, contraception, parentalité, consentement ? Les personnes protégées Une mesure de protection juridique est mise en place quand une personne majeure est ou devient vulnérable, c’est-à-dire lorsque ses facultés de décision sont altérées. Selon le niveau de protection, le soignant sera amené à dialoguer avec la personne et/ou la structure protectrice. Les principales mesures de protection judiciaire décidées par les juges des tutelles sont :...

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Le vieillissement accéléré responsable de la hausse des cancers chez les jeunes ?

Âge chronologique versus âge biologique Face à la hausse des cas de cancer précoce, des chercheurs émettent l’hypothèse d’un vieillissement accéléré de l’organisme chez les jeunes. Ce constat pourrait expliquer l’incidence accrue de tumeurs solides avant 55 ans. C’est ce qui ressort du congrès annuel de l’American Association for Cancer Research qui s’est tenu début avril à San Diego (États-Unis). Des facteurs de risques identifiés L’âge biologique peut être influencé par l’alimentation, l’activité physique, la santé mentale et les facteurs de stress environnementaux. Si les jeunes générations vieillissent plus rapidement que leurs aînés, c’est sans doute lié à une exposition plus précoce à ces facteurs délétères. Si l’hypothèse est validée, « les interventions visant à ralentir le vieillissement biologique pourraient constituer une nouvelle voie de prévention du cancer », suggère Ruiyi Tian, co-autrice de l’étude et chercheuse américaine. « Les efforts de dépistage adaptés aux personnes plus jeunes présentant des signes de vieillissement accéléré pourraient aider à détecter les cancers à un stade précoce. » Source : Accelerated Aging May Increase the Risk of Early-onset Cancers in Younger Generations”, American Association for Cancer Research, 7 avril 2024...

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Actus

La vague #MeeToo n’épargne plus l’hôpital

Dans les colonnes du Parisien, le syndicat des internes des hôpitaux de Paris a lancé un appel à témoignages adressé à ceux qui ont travaillé avec lui, en priorité aux internes passés dans les Samu/Smur de l’hôpital Saint-Antoine et de l’hôpital Necker, où a exercé le médecin. Le principal intéressé nie catégoriquement les faits. Des racines profondes Plus largement, l’affaire met en lumière ce que certains appellent la « culture grivoise » de l’hôpital. En mars 2021 déjà, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf ) publiait une étude alarmante sur les violences sexistes et sexuelles subies par les étudiants en médecine au cours de leur cursus. Selon les chiffres recueillis, 1 étudiant ou étudiante en médecine sur 3 a été victime de harcèlement au cours de sa vie universitaire, 15 % ont subi une agression sexuelle alors que seule1 personne sur 10 signale ces violences. Interrogée au micro de France Info, la présidente del’Anemf Florie Sullerot, dénonce le climat dans les facultés de médecine et condamne avec force « l’ensemble des coutumes et l’humour qui existent en fait pour créer une cohésion dans le groupedes étudiants en santé, imprégnés de cette culture du viol ». Le ministère s’en empare Sur son compte X, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a rappelé que les violences sexistes n’avaient pas leur place à l’hôpital. Une réunion sera organisée prochainement avec les professionnels de santé : « Je réunis bientôt associations, employeurs et professionnels de santé, afin d’amplifier les actions déjà menées et travailler sur une réponse globale et ferme », a-t-il promis. Sources : France Info, Paris Match, Le Parisien...

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A la Une

Handigynéco,un déploiement en trois phases

Dans le champ des inégalités sociales et territoriales, les premières victimes sont les femmes et particulièrement les femmes en situation de handicap. En 2016-2017, l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France confie à Catherine Rey-Quinio, médecin et conseillère médicale à la direction de l’autonomie, la mission de concevoir un programme pour améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap. Elle s’y attelle avec la sage-femme Frédérique Perrotte.Cette mission nécessite au préalable un état des lieux précis, c’est l’Étude Handigynéco. Phase I – 2016-2017 Étude Handigynéco Île-de-France Diagnostic de la filière de soins gynécologiques et obstétricaux accueillant des femmes en situation de handicap sur le territoire francilien Des femmes en déshérence de suivi gynécologique Menée auprès de 1000 femmes en situation de handicap, l’enquête met en lumière la déshérence dans laquelle elles se trouvent trop souvent, en ce qui concerne leur suivi gynécologique et la prise en compte de leur vie affective et sexuelle : Des recommandations L’Étude Handigynéco relève un certain nombre de blocages et débouche sur cinq recommandations : Phase II – 2018-2020 Étude Handigynéco en pratique Intervention de sages-femmes en établissements médico-sociaux franciliensCette recherche-action s’inspire des recommandations issues de l’étude Handigynéco Île-de-France et se déroule de juin 2018 à la mi-2020. L’objectif stratégique de Handigynéco en pratique est de rendre possible la construction d’un parcours gynécologique cohérent pour les femmes en situation de handicap. Aller vers Face à la difficulté de déplacer la population concernée et dans une démarche d’« aller vers », les sages-femmes spécialement formées aux spécificités du handicap se mobilisent pour intervenir dans les établissements médico-sociaux.Deux types d’interventions sont mises en place, en consultations individuelles et sous forme d’ateliers collectifs sur la Vie affective et sexuelle (VAS) et les Violences faites aux femmes (VFF).L’Étude Handigynéco en pratique permet de dépister 47 pathologies chez 37...

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