L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui se déclenche généralement entre 14 et 17 ans, le plus souvent chez les jeunes filles au moment de la puberté. Ce trouble se traduit par un refus de s’alimenter normalement pendant une longue période, afin de perdre du poids ou de ne pas en prendre. Selon une revue des études épidémiologiques réalisées entre 2000 et 2018 (1), la prévalence de l’anorexie au cours de la vie serait de 1,4 % chez les femmes et de 0,2 % chez les hommes.
DIAGNOSTIC À RISQUE
Le diagnostic de l’anorexie mentale repose sur des critères cliniques précis, issus des classifications internationales. Ils font référence à la manière de s’alimenter, comme la restriction alimentaire, l’éviction de certains aliments, le refus de s’alimenter, les phases boulimiques, mais aussi à certaines pratiques comme les vomissements provoqués ou la prise de laxatifs (2). Ces critères incluent également le poids, avec un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 17,5 kg/m², et la perception de soi : refus de reconnaître sa maigreur, perception déformée de son corps. Enfin, l’estime de soi est également prise en compte, en particulier le sentiment d’avoir le contrôle sur son corps et la hantise de grossir.