« Salut, Twitter (X), j’ai perdu les eaux, alors je crois que je vais faire ce live. C’est l’heure du bébé ! » Connue pour ses contenus autour du jeu vidéo World of Warcraft, du sport et du lifestyle, la jeune femme de 33 ans a choisi de diffuser son accouchement à domicile, entourée de son compagnon, d’amis, d’une sage-femme et d’une infirmière. Installée dans une piscine gonflable au milieu de son salon, elle a partagé ce moment intime pendant plus de huit heures, interagissant régulièrement avec son public. Au pic de la diffusion, près de 30 000 internautes assistaient à la naissance de la petite Luna Rose, parmi lesquels le PDG de Twitch, Dan Clancy, venu féliciter publiquement la maman dans le chat. Entre hommage et malaise collectif Le live, sobrement intitulé « Baby Time. Live Birth », a immédiatement suscité un flot de réactions contrastées. Certains spectateurs ont salué « un moment humain, brut et sans filtre », estimant que cette transparence rare rendait hommage à la force et à la beauté de la naissance. D’autres, en revanche, ont dénoncé une mise en scène de l’intime, y voyant une nouvelle étape dans la surexposition des vies privées en ligne. Fandy, qui réunit plus de 369 000 abonnés sur Twitch, a tenu à préciser que la diffusion n’était pas monétisée : « Je ne l’ai pas fait pour l’argent ni pour gagner des abonnés, mais pour créer un souvenir et partager un moment vrai », a-t-elle expliqué. Selon elle, ce geste s’inscrit dans une démarche de sincérité envers sa communauté : « J’ai toujours voulu être transparente avec les gens qui m’ont soutenue. Ce stream, c’était ma manière de célébrer la vie avec eux ». Quand le streaming questionne les limites de l’intime Cet accouchement diffusé en direct soulève inévitablement des questions éthiques : jusqu’où peut aller un créateur de contenu dans le partage de sa vie personnelle ? Et…
