Une étude pionnière sur la sédentarité des femmes enceintes Lancée en septembre 2024 par le CHU de Clermont-Ferrand, l’étude Pregmouv explore un enjeu souvent sous-estimé : la sédentarité pendant la grossesse. Alors que les bénéfices de l’activité physique sont aujourd’hui bien établis — réduction des douleurs, amélioration du sommeil, diminution du stress et meilleure récupération post-partum —, peu de femmes parviennent encore à bouger régulièrement. « L’activité physique pendant la grossesse est une recommandation essentielle, sans risque identifié, notamment de prématurité », rappellent les responsables du projet. Mais entre fatigue, appréhensions et idées reçues, les futures mères hésitent souvent à se lancer. « On se sent souvent avec des petites appréhensions : est-ce que ça, je peux faire ? Parfois même, quand on leur propose des exercices, elles nous regardent avec de grands yeux ébahis », raconte un enseignant en activité physique adaptée interviewé sur radio IciPaysd’Auvergne. L’objectif de Pregmouv est justement de montrer que tout mouvement peut être adapté — et bénéfique. Être en forme, ça change tout En un an, 264 femmes ont été incluses dans l’étude et 167 bébés sont nés. Les participantes témoignent d’une expérience transformatrice. « J’ai beaucoup mieux vécu les six derniers mois de ma grossesse que les trois premiers, où j’étais au travail, assise sur ma chaise sans pouvoir bouger. Là, je n’ai pas eu de maux de dos… on est presque gênée de se dire : c’est bizarre, mais tout va bien ! », confie l’une d’elles, sourire aux lèvres. Une autre ajoute : « Pour mon premier, j’avais des douleurs sciatiques quasiment dès le début. Et là, depuis le départ, je n’ai rien du tout ! Je touche du bois, mais je crois que le moral joue beaucoup. Le fait de se bouger, de se motiver à faire ses séances, ça change tout. Après les cours, j’ai envie de faire plein de choses, je me…
