Selon le président de la commission, Arthur Delaporte, « à l’issue de cette commission d’enquête, le verdict est sans appel : cette plateforme expose en toute connaissance de cause nos enfants, nos jeunes, à des contenus toxiques, dangereux, addictifs ». Quatre dégâts indéniables ont été identifiés : « Le premier est la privation sociale, le second est le manque de sommeil et ses conséquences (anxiété, irritabilité, déficits cognitifs, difficultés d’apprentissage…), le troisième est la fragmentation de l’attention et, enfin, le quatrième dégât fondamental est l’addiction », notent les auteurs de ce rapport….
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Eczéma du nourrisson : le stress pendant la grossesse à l’origine de la maladie ?
L’eczéma peut affecter la qualité de vie et le sommeil du bébé. On sait qu’il apparaît souvent dans les zones humides du corps soumises à des frottements, telles que les plis des coudes et des genoux, ou l’intérieur des couches–culottes. Toutefois, ses causes profondes restent mal comprises. Une étude menée sur des souris Des souris gestantes ont été soumises plusieurs fois par jour à du stress. Il s’en est suivi une augmentation de leur taux de cortisol. Après la naissance, leur descendance a présenté une « légère altération de la barrière cutanée », avec « une perte accrue d’eau transépidermique ». Cette condition est connue pour favoriser l’eczéma. Les chercheurs ont ensuite appliqué aux souriceaux des stimuli reproduisant les sensations d’un bébé dans sa couche. Certaines zones sensibles, telles que le cou et les plis des pattes ont été délicatement frottées à l’aide d’un ruban adhésif. Les chercheurs ont observé que la progéniture des mères stressées développait des lésions cutanées, contrairement à celle du groupe témoin. Mécanismes sous-jacents Le séquençage ARN a révélé que les souriceaux dont les mères ont été stressées présentent une « hypersensibilité nerveuse au niveau de la peau ». Des modifications de l’expression des gènes des mastocytes (cellules immunitaires) ont aussi été observées chez eux. En temps normal, ces mastocytes sont activées par un agent irritant ou allergène et libèrent de l’histamine, la substance à l’origine des rougeurs et des démangeaisons. Chez les souriceaux en question, cependant, ces cellules sont « déjà activés au repos », ce qui signifie que la peau « est prédisposée à développer l’inflammation ». Et chez l’être humain ? L’analyse de prélèvements sanguins de 58 femmes enceintes semble confirmer l’hypothèse des chercheurs : des taux élevés de cortisol ont été observés chez les mères souffrant d’eczéma durant le deuxième trimestre de grossesse. Or, cette période est cruciale pour le développement des systèmes immunitaires et...
En France le taux de mortalité infantile atteint le chiffre alarmant de 4,1 pour 1000 naissances en 2023 (INsee). Ce chiffre place le pays au 23e rang européen. cette évolution pourrait être liée aux inégalités socio-économiques.
Entre 2015 et 2020, le taux de mortalité néonatale est 1,7 fois supérieur dans les communes les plus défavorisées, par rapport à celui des communes les plus favorisées. « La hausse observée se concentre uniquement dans les territoires défavorisés, alors que la mortalité est restée stable dans le reste du pays », souligne Jennifer Zeitlin, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm. Hypothèses explicatives Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet écart, tels que des comportements de santé (tabagisme, surpoids, exposition à la pollution) favorisant prématurité et petit poids de naissance. Les considérations éthiques et personnelles entrent également en jeu, notamment dans la décision de recourir ou non à une interruption médicale de grossesse pour certaines maladies fœtales. L’organisation du système de santé est en cause également. « L’accès aux soins et la capacité des résidents à se saisir du système de santé est réduit dans les territoires défavorisés », souligne Victor Sartorius premier auteur de l’étude. On songe aux fermetures des petites maternités qui, en allongeant les distances d’accès aux soins, aggravent les risques pour les mères et les nouveau-nés, régulièrement évoquées parmi les causes possibles. Les sous-effectifs en néonatologie également. « Les forts taux d’occupation dans les unités qui prennent en charge les nouveau-nés en état critique couplés aux sous-effectifs pourraient aussi être une hypothèse parmi les causes à explorer », précise V. Sartorius. Des marges de prévention importantes Selon la Haute Autorité de santé, 57 % des événements indésirables graves liés aux soins chez les -nouveau-nés, dont des décès, auraient pu être évités. Les auteurs de l’étude recommandent de mener des audits territoriaux de l’offre de soins en périnatalité, à l’image de celui conduit en Seine-Saint-Denis en 2015. « Notre étude montre à quel point les populations défavorisées sont en première ligne face à la mortalité néonatale et souligne l’urgence de mettre en place des mesures de...
Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée !
Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée ! La bronchiolite aiguë demeure la principale cause d’hospitalisation des nourrissons de moins de 1 an pendant la saison d’hiver. La nouvelle campagne de prévention 2025-2026, sous l’égide du ministère de la Santé, a débuté le 1er septembre en France métropolitaine et outre-mer (avec des variations au 1er août en Guyane et au 1er octobre à Mayotte). Bilan d’impact et bénéfices observés L’efficacité de la stratégie préventive a été confirmée lors de la saison 2024-2025. On estime que cette campagne a permis de protéger plus de 450 000 nourrissons contre une forme grave de l’infection. Selon Santé publique France, l’épidémie a duré huit semaines (de mi-novembre 2024 à mi-janvier 2025), soit une durée plus courte et une intensité plus faible qu’avant ces campagnes. Deux outils de prévention pour 2025-2026 La prévention de la bronchiolite s’articule autour de deux options : l’immunisation passive du nourrisson, par administration de l’anticorps monoclonal Beyfortus® (nirsevimab), ou le vaccin Abrysvo®. Ce dernier est proposé aux femmes enceintes durant le huitième mois de grossesse. Les anticorps spécifiques générés par la mère sont transférés au fœtus via le placenta. Une campagne lancée le 1er septembre La vaccination maternelle (Abrysvo®) est prise en charge à 100 % et peut être prescrite et administrée par les médecins, les sages-femmes, les infirmiers diplômés d’État et les pharmaciens. L’immunisation passive (Beyfortus®) concerne les nourrissons qui font face à leur première saison d’exposition au VRS, sauf si la mère a reçu Abrysvo®. Elle est proposée en maternité après la naissance, avec une prise en charge intégrale. Elle peut se faire en ville, pour les enfants nés entre février et août 2025. Prescrit par un médecin ou une sage-femme, Beyfortus® est remboursé à 30 % par l’Assurance maladie (100 % avec la C2S ou l’AME). Les autorités sanitaires encouragent les parents...
