Selon le président de la commission, Arthur Delaporte, « à l’issue de cette commission d’enquête, le verdict est sans appel : cette plateforme expose en toute connaissance de cause nos enfants, nos jeunes, à des contenus toxiques, dangereux, addictifs ». Quatre dégâts indéniables ont été identifiés : « Le premier est la privation sociale, le second est le manque de sommeil et ses conséquences (anxiété, irritabilité, déficits cognitifs, difficultés d’apprentissage…), le troisième est la fragmentation de l’attention et, enfin, le quatrième dégât fondamental est l’addiction », notent les auteurs de ce rapport….
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L’activité libérale selon Louise et Sophie (épisode 3) : Les chiffres…
Dans le deux premiers épisodes d’avril et juin derniers, Sophie, sage-femme libérale depuis 24 ans à Nantes conseillait Louise, jeune sage-femme diplômée à Brest sur les différentes démarches pour sa future installation en libéral. Désormais, Louise a débuté son activité libérale, elles se sont donné un troisième rendez-vous téléphonique pour poursuivre leur échange. — Bonjour Louise, comment vas-tu ? As-tu pu t’installer comme tu voulais ? — Bonjour Sophie, oui ça y est ! Je suis installée depuis le 1er Juillet ! — Oh ! Super ! Bien plus tôt que prévu alors ? Ce ne devait pas être en septembre ? — Si, mais Mathilde, ma collaboratrice, m’a proposé de débuter plus tôt pour pallier aux congés d’été et moi cela m’arrangeait financièrement. J’ai aussi pu obtenir deux semaines de congés en août. J’avais retenu ton conseil qu’il était préférable financièrement de commencer en début de trimestre. — Bien vu ! Je vois que tu as vite compris ! — Pour certains éléments oui, mais pour ce qui est de la comptabilité justement j’avoue que je suis un peu perdue. J’attendais notre appel pour pouvoir te poser quelques questions, si tu veux bien ? — Il est vrai que nous sommes plus formées aux soins qu’à la comptabilité. As-tu un logiciel spécifique ? — Oui, j’ai pris le même que Mathilde. Cela me paraissait plus simple au sein d’un même cabinet. Elle a pu m’expliquer l’aspect pratique du logiciel, mais j’ai l’impression de perdre beaucoup de temps. Je n’arrive pas à voir où j’en suis à l’instant T et quel salaire je vais pouvoir me verser sur le long terme. — Un principe assez simple est de te dire que quand tu perçois un versement d’une patiente, de l’Assurance Maladie ou d’une complémentaire santé, tu le divises par deux pour savoir combien il va te rester. L’idéal est de faire ta...
Avec les sages-femmes de la Réserve sanitaire
Niché derrière un grand étang au-dessus duquel s’élève une brume envoûtante au petit matin, un corps de ferme charmant en pierres grises. Un gîte de France ? Les tentes blanches érigées sur la parcelle et les silhouettes revêtues d’un même gilet blanc détonnent. Nous sommes en réalité dans un tout autre endroit, plutôt confidentiel : un camp de formation de cinq jours de la Réserve sanitaire. Nous resterons donc discrets quant à sa localisation… Pour cette session, ils sont 66, une grande promotion ! Médecins, urgentistes, infirmiers, pharmaciens, secrétaires médicaux… et sages-femmes. Tous prêts à tester leurs limites pendant une petite semaine, avec des exercices de mise à l’épreuve, de gestion des situations de crise et de l’imprévu. « On a tous envie de bouger, de voir comment ça se passe ailleurs », observe Alice Charbonnel, maïeuticienne hospitalière. « C’est vrai qu’on aimerait bien partir tout de suite. Si à la fin de la semaine, on nous disait “on y va”, je pense qu’on irait tous ! » renchérit Anne Bord-Batany, sage-femme clinicienne. Une envie d’exercer son métier avec passion et de partir en mission les anime. Leur engagement volontaire témoigne aussi d’un acte citoyen fort pour la santé de tous. La Réserve sanitaire, c’est quoi ? Créée en 2007 suite à l’épidémie de chikungunya à la Réunion, gérée par Santé publique France (SPF), la Réserve sanitaire, c’est une communauté de professionnels issus de tous les secteurs de la santé (médical, paramédical et logistique), qui se portent volontaires pour être dépêchés par l’État français sur les lieux de crise sanitaire à tout moment. La France serait le seul pays au monde à en être dotée. « Les soignants sont habitués à soigner en sécurité. Cela n’est pas forcément le cas en mission » prévient Philippe Segura. « Ils ne sont pas soumis à une rigueur militaire, mais ils rejoignent une organisation structurée,...
France : forte baisse de la consommation d’alcool et de drogue chez les ados
Tabac : une chute spectaculaire En 2024, 20 % des jeunes Français de 16 ans ont déjà expérimenté le tabac, soit l’un des taux les plus faibles d’Europe. La proportion de fumeurs quotidiens est passée de 16 % en 2015 à 3,1 % en 2024, divisée par cinq en dix ans, rapprochant la France des pays nordiques les moins consommateurs. Alcool : des niveaux toujours élevés mais plus contenus 68 % des adolescents français ont déjà consommé de l’alcool (70 % des filles, 67 % des garçons), un chiffre inférieur à la moyenne européenne où la plupart des pays dépassent 70 %. L’alcoolisation ponctuelle importante (API) concerne 22 % des jeunes en France contre 30 % dans de nombreux pays, plaçant l’Hexagone dans le tiers des pays les moins consommateurs. Cannabis : recul historique Alors que la France était historiquement parmi les pays les plus consommateurs, l’expérimentation du cannabis a chuté de 31 % en 2015 à 8,4 % en 2024. L’usage mensuel est passé de 17 % à 4,3 %, son plus bas niveau depuis 25 ans. La France figure désormais parmi les pays européens où l’usage de cannabis à 16 ans est le plus faible. Autres drogues illicites : un usage limité En 2024, 3,9 % des jeunes Français ont expérimenté au moins une drogue illicite autre que le cannabis (contre 5 % en moyenne en Europe). La cocaïne arrive en tête (1,7 %), suivie des amphétamines (1,3 %), du crack (1,2 %) et de l’ecstasy/MDMA (1,1 %). La proportion d’expérimentateurs a reculé de moitié en dix ans (7,5 % en 2015). Perspectives Ces résultats soulignent une tendance générale à la baisse des consommations à l’adolescence en Europe, avec une diminution particulièrement marquée en France. Le pays, longtemps classé parmi les plus consommateurs de cannabis et d’alcool, se situe désormais au-dessous de la moyenne européenne pour la plupart des indicateurs d’usage. ...
