Seize types d’événements traumatiques ou stressants ont été regroupés en catégories : maltraitance infantile, traumatismes interpersonnels, traumatismes non interpersonnels, traumatismes avec contact, et traumatismes sans contact. À l’arrivée, les femmes souffrant d’endométriose étaient plus nombreuses à déclarer avoir vécu des événements traumatisants ou stressants durant leur enfance et à l’âge adulte. Une association entre endométriose et traumatisme physique, émotionnel et/ou sexuel a été relevée, indépendante de la prédisposition génétique. Des résultats qu’il faudra étayer par de nouvelles études Les auteurs soulignent les limites méthodologiques de leur étude, la cohorte examinée ne permettant pas de prendre en compte les facteurs liés aux contextes socio-économiques. La surreprésentation d’individus d’origine européenne limite également la possibilité d’analyser les dynamiques à l’œuvre dans les autres groupes de population. Enfin, la possibilité de biais concernant la définition même de l’endométriose et de ses comorbidités est évoquée. Source : Journal international de médecine (Jim), 3 mars 2025…
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L’activité libérale selon Louise et Sophie
Dans le premier épisode d’avril, Sophie, sage-femme libérale depuis 24 ans à Nantes conseillait Louise, jeune sage-femme diplômée à Brest sur les différentes démarches pour sa future installation en libéral. Elles se sont donné un deuxième rendez-vous téléphonique pour poursuivre leurs échanges. — Bonjour Louise, je t’appelle comme convenu. J’ai bloqué trente minutes dans mon agenda entre deux consultations, est-ce que cela te semble suffisant ? — Bonjour Sophie, oui c’est parfait ! Merci beaucoup. — Alors dis-moi… Comment vas-tu et où en es-tu de ton projet d’installation ? — J’ai eu quelques soucis personnels mais cela va mieux. Du coup, je me suis concentrée sur mon installation pour me changer les idées et ça m’a fait du bien d’avoir un projet à construire. — C’est bien que tu puisses trouver un équilibre entre ta vie professionnelle et personnelle. En libéral, c’est parfois complexe, car tu dois fixer tes propres limites et tu n’as pas de relève de garde qui arrive à la fin de la journée ! C’est beaucoup d’énergie pour s’investir au début, mais tu verras que cela en vaut la peine ! — Ah oui, je vais devoir me fixer des horaires et m’y tenir si je ne veux pas passer ma vie au cabinet ! J’ai signé un contrat de collaboration d’une durée indéterminée avec ma consœur dont je t’avais parlé, Mathilde. Nous avons convenu d’une clause de liberté d’installation avec interdiction de concurrence déloyale et fixé une redevance qui me semble raisonnable de 750 euros par mois. J’ai préféré un montant fixe à un pourcentage pour pouvoir gagner plus si je veux travailler davantage. Qu’en penses-tu ? — Cela me semble bien démarré. Pour la redevance, c’est un choix stratégique propre à chaque situation, qui se confirme ou non ensuite dans le temps. Si cela te parait justifié financièrement dans ta situation,...

Infertilité – PMA à 40 ans – Préservation sociétale : quand l’espoir se trouve en Espagne
Au-delà de la progression de l’infertilité elle-même (un couple sur quatre en France), nous avons identifié deux causes majeures à ce changement de paradigme : Profession Sage-Femme a assisté au 11e congrès international IVI RMAdu 24 au 26 avril 2025 à Barcelone. Ce rendez-vous a rassemblé 1 400 professionnels, chercheurs et académiciens de 58 pays pour aborder les avancées les plus prometteuses dans le domaine de la médecine reproductive. Nous avons profité de cette invitation du groupe de cliniques de la fertilité espagnol IVI, pour faire le point sur l’innovation scientifique en matière de fertilité et de PMA, et mettre à jour les connaissances sur les conditions de traitement et d’accueil des patients dans les centres de fertilité espagnols. Informer nos patientes bloquées dans le système français De plus en plus de patientes viennent en cabinet libéral pour des demandes de parcours de PMA. Nous pouvons les accueillir pour les renseigner, prescrire les premiers examens, faire les échos de monitoring d’ovulation et de datation, et les orienter vers un service d’AMP (assistance médicale à la procréation). Mais quand est-il de nos patientes qui n’arrivent pas à trouver de place ou sont sur des listes d’attente à rallonge dans les hôpitaux français ? À qui l’on dit que c’est trop tard ? Qui sont en échec à répétition ? Ou dont les spécificités ne sont pas prises en compte par la loi française ? La PMA hors frontière est une option pour elles. D’abord parce qu’elles auront la chance – si bien orientées – d’arriver à devenir maman ou à trouver une façon de s’adapter à ce qui les en empêche plus rapidement, ensuite parce que la Sécurité sociale prend en charge une partie des coûts importants d’une telle procédure à l’étranger. Les professionnels de santé français eux-mêmes envoient certains de leurs patients en Espagne. Les différences entre un pays comme...

Marie Péchoux, sage-femme à la maternité des Lilas
Pourquoi sage femme ? Et bien, moi, je suis sage femme par échec… Je dis toujours que c’est mon plus bel échec ! Après mon bac, en 2004, j’ai préparé le concours médecine, que j’ai planté comme tout le monde, ou presque. En fin de première année, on avait trois options : médecine, dentaire ou sage-femme. En fonction de ton classement, tu étais appelée sur l’estrade pour te choisir un destin. Médecin, c’était mort pour moi. J’ai dit « sage-femme », sans enthousiasme. Rapidement, pourtant, je me suis sentie heureuse. Heureuse de m’être foirée en médecine ! Ce n’était pas pour moi, tandis que sage-femme… Wow. Là, oui ! J’ai fait mon école à Montpellier. J’opte donc pour le tutoiement, comme toi ! Alors quel souvenir as-tu de cette formation ? Je n’oublierai jamais ma première heure de cours. Nous étions accueillies par deux sages-femmes enseignantes. L’une d’entre elles était très théâtrale et ses premiers mots furent littéralement : « Je vous le dis tout de suite, à l’hôpital vous êtes des sous-merdes ! » C’était comme arriver à la Légion étrangère (rires). « Tout en haut il y a le médecin, puis l’interne. Ensuite vient la sage femme, puis l’auxiliaire, l’aide-soignante, la femme de ménage. En dessous, tout en bas, sous le paillasson, il y a vous, les étudiants sages-femmes. » Ça commençait très fort ! « Lorsque n’importe qui entre dans la pièce et veut s’asseoir, vous vous levez ! N’essayez même pas d’envisager de choper un interne. C’est chasse gardée des sages-femmes ! » Elle disait ça pour nous préparer à la hiérarchie hospitalière. Ça s’est avéré, cette histoire de hiérarchie ? Franchement, vu qu’on était dociles et corvéables à merci, il n’y a pas eu de soucis avec la hiérarchie en place dans les hôpitaux. Et puis, je n’ai jamais convoité les internes ! (rires) Les médecins n’étaient pas si méchants, globalement parlant, certains étaient même très sympas. […]