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Lien avéré entre microplastiques et naissances prématurées 

L’étude, portant sur 175 naissances, a révélé que les placentas des femmes ayant accouché prématurément contenaient 50 % de microplastiques en plus que ceux des femmes ayant mené leur grossesse à terme. Intuitivement, c’est l’inverse qui était attendu : une grossesse plus longue permettant à plus de plastique de s’accumuler dans le corps.  Les chercheurs supposent que ces particules, parce qu’elles provoquent une inflammation des cellules, sont un facteur déclencheur du début du travail. Les mécanismes en jeu restent toutefois à confirmer par de futures études. Source : Micro/Nanoplastic Exposure on Placental Health and Adverse Pregnancy, PubMedCentral, 30 juillet 2024...

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Point juridique

Les limites imposées aux sages-femmes dans leurs activités « commerciales »

Le Code de déontologie des sages-femmes encadre ce principe par d’autres interdictions ou limitations : Restrictions de pratiques : Article R.4127-311 du Code de la santé publique : Il est interdit aux sages-femmes de distribuer à des fins lucratives des remèdes, appareils ou tous autres produits présentés comme ayant un intérêt pour la santé. Il leur est interdit de délivrer des médicaments non autorisés. Restrictions d’activités : Article R.4127-322 du même Code : Toute sage-femme doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. Une sage-femme ne peut exercer une autre activité que si un tel cumul est compatible avec la dignité professionnelle ou n’est pas interdit par la réglementation en vigueur. Il est interdit à la sage-femme d’exercer une autre profession qui lui permette de retirer un profit de ses prescriptions ou de conseils ayant un caractère professionnel. Restrictions pour les honoraires. Article R.4127-341 du Code de la santé publique : Les honoraires des sages femmes doivent être déterminés en tenant compte de la réglementation en vigueur, de la nature des soins donnés et, éventuellement, des circonstances particulières. Ils doivent être fixés, après entente entre la sage-femme et sa patiente, avec tact et mesure. Ils ne peuvent être réclamés qu’à l’occasion d’actes réellement effectués. Restrictions concernant les locaux : Article L.4113-4 du code de la Santé publique : Les médecins, les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes ne peuvent donner des consultations dans les locaux ou les dépendances des locaux commerciaux où sont vendus les appareils qu’ils prescrivent ou qu’ils utilisent. Les restrictions de pratiques et d’activités Le Code de déontologie interdit aux sages-femmes la distribution « à des fins lucratives » de remèdes, appareils ou tous autres produits présentés comme ayant un intérêt pour la santé.  Une sage-femme qui aurait inventé ou découvert un remède, un appareil, une méthode qu’elle souhaiterait...

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Offre de soin

Pathologies bucco-dentaires chez la femme enceinte

Il existe plusieurs types de pathologies bucco-dentaires en population générale qui peuvent être aggravées chez la femme enceinte Pathologies de la dent : destruction de l’émail et de la dentine L’érosion dentaire : c’est l’usure de la surface de l’émail dentaire, qui est un processus pouvant être très rapide et irrémédiable, car l’émail ne peut pas repousser. Cela peut provoquer un changement de couleur de la dent et une hypersensibilité dentaire. L’érosion est liée à l’acidité de la cavité buccale (consommation d’aliments acides, modification salivaire, reflux gastrique…). La carie dentaire : c’est la destruction de la dent (émail puis dentine), formant une cavité, due à des bactéries. C’est donc une maladie infectieuse d’évolution lente (la carie atteint la pulpe en deux ans environ, et peut évoluer ensuite selon divers facteurs), et réversible au premier stade : une carie peut être reminéralisée. Pathologies parodontales (péri=autour, odonto=dent) : concernent les tissus de soutien autour de la dent (gencive, os de soutien de la dent)  La gingivite : c’est l’inflammation de la gencive. Ses symptômes : œdème, rougeur, saignements, sensibilité. Elle est due à l’accumulation de plaque bactérienne autour de la dent et peut être réversible. On estime que deux femmes enceintes sur trois sont sujettes à la gingivite. La parodontite : c’est une complication de la gingivite malheureusement irréversible. Lorsque la gingivite n’est pas traitée, le processus inflammatoire atteint en profondeur l’os de soutien des dents, pouvant provoquer des déplacements dentaires, un abcès voire des pertes dentaires. Dans sa forme la plus sévère (10% des sujets), elle est un facteur de risques de complications durant la grossesse : prématurité, petit poids de naissance et prééclampsie selon une revue de la littérature (1), En France, une étude prospective a démontré un lien significatif entre parodontite généralisée et prématurité pour cause de prééclampsie (2). Épulis de grossesse : c’est une tumeur bénigne de la...

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Offre de soin

Rythmes et besoins du nouveau-né et du nourrisson : pourquoi informer de manière « intensive » ?

Pourquoi intensifier et repenser l’information ? Les recommandations de la HAS précisent que les interventions prénatales ont peu d’impact sur le risque de dépression du post-partum, alors que des interventions intensives en postnatal ont un impact majeur (niveau de preuve 1) (4). Il est donc essentiel que les informations données en prénatal soient renforcées en post-partum, période où les parents sont plus réceptifs. L’une des principales difficultés rencontrées en post-partum est la fatigue, touchant plus de neuf femmes sur dix (5). Une étude de Kurth a montré que la perception de « troubles du sommeil » chez le bébé est liée au risque de dépression du post-partum. À l’inverse, une information pré et postnatale améliore le sommeil maternel et diminue ce risque (6). L’importance du soutien en allaitement Selon l’enquête périnatale 2021, 15 à 18 % des mères estiment ne pas avoir reçu le soutien nécessaire. « … seulement 18% des mères estimaient avoir reçu tout le soutien dont elles avaient eu besoin. Une lacune fréquemment citée par les mères était le manque de clarté des informations sur la fréquence et la durée des tétées, et elles souhaitaient mieux savoir comment être sûres que leur bébé avait reçu assez de lait » (7).  Le démarrage de l’allaitement joue un rôle clé dans sa poursuite (8) (9). Une bonne gestion de l’engorgement, notamment grâce à des tétées fréquentes et efficaces entre H0 et H72, est essentielle pour éviter des complications. Informer les mères sur les rythmes du nourrisson, les signes indiquant qu’il est prêt à téter, les risques du sommeil refuge et l’importance des tétées groupées est crucial, mais il est tout aussi indispensable que ces informations soient répétées en post-partum par tous les professionnels de santé (10) (11) (12). Adapter l’information aux réalités des parents Même lorsqu’elles sont informées en prénatal, les mères sont souvent déstabilisées par...

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Grand Angle

Des applications pour prévenir la dépression du post-partum ?

Des applications centrées sur la santé des enfants et des parents 10 à 20 % des jeunes mères souffrent de dépression postnatale. Et jusqu’à un an après l’accouchement, le suicide est la première cause de mortalité des mères. La dépression du post-partum est un fléau, qui peut être bien pris en charge s’il est détecté à temps. Selon l’Inserm et Santé publique France, « 60 % des décès maternels sont probablement ou possiblement évitables ». Plusieurs applications ont mis en place des outils pour prévenir ou détecter la dépression du post-partum. C’est par exemple le cas de Malo, May, ou BeParentalis, ou de l’application des 1 000 premiers jours lancée par Santé publique France. Le but principal de ces différentes applications n’est pas le même pour toutes. Malo accompagne les parents dès la grossesse, dans un suivi de santé personnalisé de leur famille. May met en relation les parents avec une équipe de professionnels de santé. BeParentalis est un assistant médical pour les parents, associé à un hôpital pédiatrique de la Côte d’Azur. Et l’application des 1 000 premiers jours accompagne les parents de la grossesse aux deux ans de leur enfant. La détection de la dépression sur smartphone Toutes ces applications proposent également des outils ciblés pour détecter ou prévenir une dépression du post-partum. Sur l’application Malo, les parents peuvent choisir chaque mois de faire un bilan pédiatrique de leur enfant ou un check-up santé pour eux-mêmes. « Ce suivi nous permet de leur proposer des recommandations 100 % adaptées à leurs besoins, sans les noyer sous une avalanche d’informations inutiles, afin de réduire leur charge mentale », explique Madhu Desbois, directrice générale de Malo. Le but est de faire adopter aux 200 000 familles suivies par ce dispositif de bons réflexes concernant leur santé. « Lorsque l’avis d’un professionnel est nécessaire, l’application génère un compte-rendu médical à transmettre à son...

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Le profil de nos patientes en 2025 : toutes les femmes !
Grand Angle

Le profil de nos patientes en 2025 : toutes les femmes ! 

Moins ou pas de bébés, désertification médicale, levée des tabous sur les maladies féminines sont quelques unes des raisons pour lesquelles le paysage a bougé. Dans le cabinet d’Isabelle Dallay, sage-femme libérale à Tullins, près de Grenoble, citée plus haut, « 2024 était la première année où j’avais aussi peu de femmes enceintes : pas plus de 25 % », estime-t-elle. Comme d’autres, elle observe ce changement radical depuis trois ou quatre ans seulement.  L’arrivée massive de tous les profils de femmes en consultation en dehors de la périnatalité est une évolution à laquelle les nouvelles praticiennes peuvent faire face, grâce à l’ajout de la sixième année d’études à leur cursus. Les autres n’ont pas été préparées à affronter ces challenges. Elles y répondent par la formation continue, l’intelligence collective et de cœur. Et ce, malgré les limitations de leurs droits de prescription et de vaccination handicapantes et floues. Un entre-deux qui fragilise la profession  On ne les autorise à s’occuper que des femmes et des jeunes filles en bonne santé sur le plan gynécologique et à orienter vers les spécialistes en cas de pathologie. Mais que faire quand il n’y a pas d’accès au médecin traitant ou au gynécologue ? « Bilan complet, diagnostic du cancer du sein… On se substitue à eux par la force des choses, alors que l’on n’a pas le droit », s’agace une autre sage-femme de manière anonyme.  Sans compter toutes les patientes qui n’ont pas de suivi gynécologique (pas d’examen gynécologique depuis plus d’un an), soit 37 % des femmes selon l’Observatoire national de la -santé des femmes. Et ce, parce qu’elles ne savent pas que les sages-femmes sont là pour les accueillir.  Pour Isabelle Derrendinger, qui vient d’être réélue en janvier à la tête de l’ordre des sages-femmes, « ce n’est pas le profil des femmes qui a changé, c’est la...

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Actus

Clothilde Jamet, accompagnante en périnatalité à Graines de douceur

Clothilde Jamet nous reçoit loin du tumulte, dans un havre de paix qu’elle a imaginé pour accueillir les familles. Couleurs claires, matériaux naturels, luminosité, tout est pensé pour que, dès la porte franchie, on se retrouve dans un véritable cocon de douceur. Situé dans un minuscule hameau au milieu des champs, entre Rambouillet et Chartres, son cabinet offre un cadre propice à l’apaisement. « Certains parents ont du mal à sortir avec un nourrisson, surtout après un accouchement difficile. Mais quand ils viennent ici, ils se sentent bien. C’est un moment hors du temps, une parenthèse. » De l’oncologie pédiatrique à Graines de douceur Infirmière depuis 2008, Clothilde Jamet a commencé sa carrière en oncologie à l’institut Gustave Roussy avant de se spécialiser en oncologie pédiatrique pendant sept ans. Son parcours l’a ensuite menée à Bullion, un hôpital pédiatrique prenant en charge diverses pathologies graves, cancers, diabètes, les grands brûlés aussi. « Travailler avec des enfants malades a été une expérience marquante, mais avec l’arrivée de ma première fille, c’est devenu trop difficile », confie-t-elle. « J’avais besoin de distance, de voir des enfants en bonne santé. » Elle se tourne alors vers la néonatalogie et trouve un poste d’infirmière à Quincy-sous-Sénart, où elle s’occupe de prématurés, avant d’effectuer des vacations dans plusieurs maternités.Lorsqu’elle devient directrice de crèche, elle approfondit encore ses connaissances en périnatalité et puériculture, mais ressent un besoin croissant d’apporter une aide plus directe aux familles. C’est en pleine période du covid, lors de la naissance de son troisième enfant, que le déclic se produit : « Au sortir de la maternité, il n’y avait plus personne pour nous accompagner. Les sages-femmes ne sont pas assez nombreuses, en tout cas par chez nous. Quand j’étais infirmière en maternité et en néonatalogie, j’avais ce même sentiment de n’avoir le temps de rien. J’avais des êtres humains...

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Point juridique

Les règles de non-concurrence entre sages-femmes

Par Marie Josset-Maillet, juriste Les effectifs de sages-femmes libérales ont tendance à fortement augmenter ces dernières années, passant de 1 720 en l’an 2000 à environ 7 690 en 2022 (+7,1% par an en moyenne). Aujourd’hui, 35 % des sages-femmes sont en exercice libéral ou mixte. La Drees prévoit une augmentation de 70 % du nombre de sages-femmes libérales d’ici 2050, contre 1 % pour les sages-femmes hospitalières. (Chiffres Ameli et Drees). L’augmentation des installations de sages-femmes libérales en France rend d’autant plus important le respect des règles de non-concurrence entre consœurs. L’exercice libéral de la profession, en zone surdotée notamment (voir numéro juillet-août, les règles de zonage), ne garantit plus d’avoir une patientèle suffisante pour que l’activité soit rentable et économiquement intéressante. Il faut donc prêter attention aux risques de concurrence, notamment lorsqu’une sage-femme remplace ou se fait remplacer, ou lorsqu’on envisage une collaboration.   La non-concurrence : principe déontologiqueLe Code de déontologie des sages-femmes prévoit un certain nombre de règles concernant la non-concurrence entre les sages-femmes : • « Le détournement et la tentative de détournement de clientèle sont interdits. Il est interdit à toute sage-femme d’abaisser ses honoraires dans un but de concurrence. Elle reste libre de donner ses soins gratuitement. »(article R4127-355 Code de la santé publique). • L’article R4127-356 du Code de la santé publique fixe les règles à respecter lorsqu’une sage-femme est appelée auprès d’une patiente suivie par une autre sage-femme (s’assurer de la volonté de la patiente de changer de sage-femme, proposer une consultation en commun, ne pas critiquer les soins délivrés par la sage-femme précédente…)  • L’article R4127-342 du Code de la santé publique détermine le cadre de la non-concurrence entre sages-femmes en cas de remplacement.  Pour le reste des relations, les sages-femmes doivent se mettre d’accord entre elles. Il est donc prudent lorsque de nouvelles relations sont envisagées, de prévoir...

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Ici et ailleurs

Au Liban, les sages-femmes au chevet des femmes enceintes déplacées par les bombardements israéliens

Quelques gouttes de sueur perlent sur le visage encore enfantin de Hind (prénom d’emprunt), seize ans. L’adolescente a trouvé refuge dans cette école publique, dans un quartier à majorité sunnite de Beyrouth, après avoir fui les bombardements israéliens qui pleuvaient sur la banlieue sud de la capitale. Elle fait partie des près de 1,4 million de personnes déplacées par les frappes de l’armée de l’État hébreu au Liban et des 3 000 femmes qui sont déplacées et enceintes, selon un chiffre donné par l’ordre des sages-femmes du Liban. En cette fin de journée pluvieuse de novembre, l’adolescente s’est enveloppée dans un peignoir rose parsemé de cœurs noirs.  Hind accueille avec un grand sourire « sa » sage-femme qui l’accompagne depuis plus d’un mois maintenant, Darine Ayoub, elle aussi déplacée en raison de la guerre. Originaire de la banlieue sud de Beyrouth, comme Hind, elle a trouvé refuge avec sa famille élargie dans un appartement plus proche du centre, dans un quartier soi-disant « sûr ». Poursuivre son travail et aider les autres femmes déplacées est essentiel selon elle afin de « ne pas sombrer dans la dépression ». Elle pose les mains sur le ventre arrondi de sa patiente, d’autant plus rebondi sous le nœud du peignoir. La sage-femme se penche juste au-dessus et lance un regard vers Hind qui le lui rend, entre interrogation et attendrissement. « Tu es dans ton neuvième mois maintenant… Tu sens les mouvements du bébé ? Tu lui parles ? Tu lui dis que tu l’aimes ? », mitraille Darine Ayoub, sage-femme depuis plus de vingt ans. Hind fait une moue gênée. La sage-femme enchaîne : « Il faut que tu lui dises : Je t’aime fort, je m’appelle Hind et toi, tu vas t’appeler Jad, papa t’aime aussi… Tu sais qu’il t’entend ? »  Hind répond une nouvelle fois non, dans un sourire gêné. Sa tante paternelle est auprès d’elle. Dans cette salle de classe...

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Actus

Partage 2 : révolutionner le suivi prénatal avec une consultation dédiée aux futurs pères

À quoi ressemble la consultation prénatale Partage 2 ? Il s’agit d’une consultation prénatale de 40 minutes environ destinée à tous les futurs pères qui ont un lien fonctionnel avec la ville de Montreuil (habitant ou travaillant à Montreuil, accouchement à l’hôpital de Montreuil, usagers des services de la ville). La consultation est structurée autour d’un volet entretien et d’un volet clinique. Le volet entretien est centré sur une approche individuelle, où cinq thématiques clés sont abordées sous forme de questions ouvertes. Chaque question sert de point d’entrée pour explorer des axes variés selon les préoccupations du futur père, afin de pouvoir l’orienter par la suite vers des structures ou professionnels relais. Les sujets abordés pendant l’entretien sont : • les addictions (tabac, alcool, drogues) ; • les habitudes de vie (activités physiques, sommeil, utilisation des écrans) ; • la santé mentale ; • les violences subies et celles pouvant apparaître pendant la grossesse ; • la santé sexuelle. Le volet clinique de la consultation consiste en : • un examen physique de base ; • le traitement d’éventuelles affections ; • la mise à jour des vaccins ; • un dépistage systématique du VIH et des infections sexuellement transmissibles. Les chiffres témoignent de l’ampleur des besoins : 60 % des pères reçus sont en retard sur leur calendrier vaccinal, 32 % réalisent un dépistage d’IST pour la première fois. Et enfin, 40 % arrivent avec une plainte somatique et/ou psychique alors qu’ils s’estiment initialement en bonne santé. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?  Malgré une forte adhésion locale, un soutien actif de la ville de Montreuil et du tissu associatif, le projet fait face à plusieurs obstacles pour son déploiement à plus large échelle.Une avancée a été la création d’une cotation EPG (examen médical du futur coparent) publiée au journal officiel en juillet 2024. Toutefois, celle-ci correspond à une consultation dite « simple », correspondant à une rémunération de 26,50 euros pour...

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