La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié les résultats de son enquête annuelle sur les stéréotypes de genre*. Une majorité des Français (54 %) les rejettent, bien que l’adhésion soit plus forte chez les hommes, les personnes âgées, les personnes issues de l’immigration et les pratiquants religieux. Les femmes et les diplômés du supérieur sont plus enclins à les rejeter. Partage inégalitaire des tâches ménagères En dépit de ces résultats encourageants, l’étude souligne aussi une distribution inégale des tâches ménagères dans les couples. Ainsi, 54 % des femmes déclarent assumer majoritairement les responsabilités domestiques, telles que faire les courses, le nettoyage et s’occuper du linge, contre 7 % seulement des hommes. Cette différence est presque aussi marquée en ce qui concerne les tâches liées à la prise en charge des enfants (comme la préparation des repas, les activités de loisirs et l’éducation), où 46 % des femmes affirment s’en charger principalement, contre 6 % des hommes. Sans surprise, plus les personnes adhèrent aux stéréotypes de genre, moins elles déclarent un partage égalitaire des tâches ménagères dans leur couple. * La Drees publie, chaque année depuis 2000, une enquête sur la perception des inégalités et l’opinion des individus sur les politiques sociales et de santé. L’étude se déroule auprès d’un échantillon de 4000 personnes, représentatif de la population française âgée d’au moins 18 ans….
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Comment as-tu géré la transition sur les plans professionnel et personnel ? En parallèle de mon métier de sage-femme hospitalière, je m’étais formée à l’art du conte pendant cinq ans. C’était uniquement pour me faire plaisir, pas pour en faire ma profession. J’avais tout de même créé mon association, indispensable pour intervenir en médiathèque, signer des contrats avec les municipalités, animer dans les collèges. Avec cette structure juridique, je pouvais développer mon activité de conteuse. Encouragée par mon mari, je me suis jetée à l’eau, et ai eu la chance de pouvoir partir en préretraite grâce à mes trois enfants. Initialement, je ne voulais pas arrêter complètement d’être sage-femme. J’ai essayé l’intérim en salle de naissance… mauvais souvenir. Travaillant souvent les week-ends, je succédais à des collègues épuisées, héritant de dossiers transmis à la hâte dans un environnement inconnu, avec une équipe que je ne connaissais pas. J’étais mal à l’aise, c’était dangereux. De plus, j’ai découvert que ni l’agence d’intérim ni l’établissement ne m’assuraient. Je devais m’acquitter d’une prime annuelle de 2 500 € pour un salaire de 20 €/heure. L’équation financière était insoutenable, ça ne tenait pas debout, j’ai arrêté l’intérim. J’ai tenté l’exercice libéral, mais ça ne collait pas non plus. Dans la configuration qui m’intéressait, c’est-à-dire à temps très partiel, les charges étaient disproportionnées. J’avais calculé que je devais travailler de janvier à septembre, rien que pour les couvrir. Je commençais à gagner de l’argent seulement le dernier trimestre. Bref, sage-femme, c’était à plein temps ou rien. Qu’à cela ne tienne, je serai conteuse ! Avec l’association Les Conteurs de Sèvres, je m’étais formée et j’avais vécu des expériences magnifiques en scolaire, médiathèques et Ehpad. Puis je suis allée conter en Pologne, en Suède, j’ai monté un spectacle de marionnettes, j’ai conté avec un quatuor à cordes, etc. Pour gagner en...
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