Dans le premier épisode d’avril, Sophie, sage-femme libérale depuis 24 ans à Nantes conseillait Louise, jeune sage-femme diplômée à Brest sur les différentes démarches pour sa future installation en libéral. © iStock-2145718671 Elles se sont donné un deuxième rendez-vous téléphonique pour poursuivre leurs échanges. — Bonjour Louise, je t’appelle comme convenu. J’ai bloqué trente minutes dans mon agenda entre deux consultations, est-ce que cela te semble suffisant ? — Bonjour Sophie, oui c’est parfait ! Merci beaucoup. — Alors dis-moi… Comment vas-tu et où en es-tu de ton projet d’installation ? — J’ai eu quelques soucis personnels mais cela va mieux. Du coup, je me suis concentrée sur mon installation pour me changer les idées et ça m’a fait du bien d’avoir un projet à construire. — C’est bien que tu puisses trouver un équilibre entre ta vie professionnelle et personnelle. En libéral, c’est parfois complexe, car tu dois fixer tes propres limites et tu n’as pas de relève de garde qui arrive à la fin de la journée ! C’est beaucoup d’énergie pour s’investir au début, mais tu verras que cela en vaut la peine ! — Ah oui, je vais devoir me fixer des horaires et m’y tenir si je ne veux pas passer ma vie au cabinet ! J’ai signé un contrat de collaboration d’une durée indéterminée avec ma consœur dont je t’avais parlé, Mathilde. Nous avons convenu d’une clause de liberté d’installation avec interdiction de concurrence déloyale et fixé une redevance qui me semble raisonnable de 750 euros par mois. J’ai préféré un montant fixe à un pourcentage pour pouvoir gagner plus si je veux travailler davantage. Qu’en penses-tu ? — Cela me semble bien démarré. Pour la redevance, c’est un choix stratégique propre à chaque situation, qui se confirme ou non ensuite dans le temps. Si cela te parait justifié financièrement dans ta…
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Marie Péchoux, sage-femme à la maternité des Lilas
Pourquoi sage femme ? Et bien, moi, je suis sage femme par échec… Je dis toujours que c’est mon plus bel échec ! Après mon bac, en 2004, j’ai préparé le concours médecine, que j’ai planté comme tout le monde, ou presque. En fin de première année, on avait trois options : médecine, dentaire ou sage-femme. En fonction de ton classement, tu étais appelée sur l’estrade pour te choisir un destin. Médecin, c’était mort pour moi. J’ai dit « sage-femme », sans enthousiasme. Rapidement, pourtant, je me suis sentie heureuse. Heureuse de m’être foirée en médecine ! Ce n’était pas pour moi, tandis que sage-femme… Wow. Là, oui ! J’ai fait mon école à Montpellier. J’opte donc pour le tutoiement, comme toi ! Alors quel souvenir as-tu de cette formation ? Je n’oublierai jamais ma première heure de cours. Nous étions accueillies par deux sages-femmes enseignantes. L’une d’entre elles était très théâtrale et ses premiers mots furent littéralement : « Je vous le dis tout de suite, à l’hôpital vous êtes des sous-merdes ! » C’était comme arriver à la Légion étrangère (rires). « Tout en haut il y a le médecin, puis l’interne. Ensuite vient la sage femme, puis l’auxiliaire, l’aide-soignante, la femme de ménage. En dessous, tout en bas, sous le paillasson, il y a vous, les étudiants sages-femmes. » Ça commençait très fort ! « Lorsque n’importe qui entre dans la pièce et veut s’asseoir, vous vous levez ! N’essayez même pas d’envisager de choper un interne. C’est chasse gardée des sages-femmes ! » Elle disait ça pour nous préparer à la hiérarchie hospitalière. Ça s’est avéré, cette histoire de hiérarchie ? Franchement, vu qu’on était dociles et corvéables à merci, il n’y a pas eu de soucis avec la hiérarchie en place dans les hôpitaux. Et puis, je n’ai jamais convoité les internes ! (rires) Les médecins n’étaient pas si méchants, globalement parlant, certains étaient même très sympas. […]

Les antibiotiques dans la première année de vie précipitent la puberté féminine
Des chercheurs sud-coréens ont analysé les données relatives à la prise d’antibiotiques par plus de 300 000 enfants âgés de 0 à 12 mois. Ils ont suivi ces enfants jusqu’à ce que les filles atteignent l’âge de 9 ans et les garçons celui de 10 ans, et ont constaté que les filles auxquelles on avait prescrit des antibiotiques avant l’âge de 3 mois étaient 33 % plus susceptibles de commencer une puberté précoce. Le risque était de 40 % plus élevé chez les filles qui avaient reçu des antibiotiques avant l’âge de 14 jours et, dans l’ensemble, plus l’exposition aux antibiotiques était précoce, plus le risque de puberté précoce était élevé. En outre, les filles ayant pris cinq classes d’antibiotiques ou plus avaient un risque encore accru de 22 % de puberté précoce par rapport à celles qui avaient pris deux classes ou moins. Aucune association n’a été trouvée entre la prise d’antibiotiques et la puberté précoce chez les garçons. « Nos résultats peuvent encourager les médecins et les parents à prendre en compte les effets à long terme des antibiotiques lorsqu’ils prennent des décisions concernant le traitement des jeunes enfants », a déclaré le Dr Choe, pédiatre au Hanyang University Guri Hospital (Corée du Sud) et coautrice de l’étude. « Les préoccupations vont croissantes concernant la façon dont les antibiotiques administrés pendant la petite enfance pourraient affecter le développement à long terme des enfants – peut-être en modifiant le microbiome intestinal ou l’équilibre hormonal – mais les raisons de ce phénomène ne sont pas encore claires ». Source : News Medical, 10 mai 2025 * La PPC est déclenchée par la sécrétion prématurée de certaines hormones sexuelles (gonadotrophines) par l’hypophyse. Ces hormones provoquent la maturation et le développement des ovaires et des testicules. Une fois matures, ces organes sexuels commencent à sécréter d’autres hormones sexuelles, comme les œstrogènes ou...

Effets de l’activité physique à haute intensité sur la grossesse
Pour tenter d’en établir, des chercheurs de l’université de Pékin ont analysé seize indicateurs au total, dont la prise de poids pendant la grossesse, le faible poids à la naissance, le diabète gestationnel, l’hypertension induite par la grossesse, le score d’Apgar un et cinq minutes après la naissance, le VO2max (volume d’oxygène maximum consommé par le corps), etc. Les résultats obtenus par le groupe de femmes enceintes avec un niveau d’exercices d’intensité élevée ont été comparés à ceux du groupe de contrôle. Des résultats contrastés L’exercice à haute intensité pendant la grossesse a réduit sensiblement l’incidence du diabète gestationnel par rapport au groupe témoin. Il améliore également le score d’Apgar à cinq minutes des nouveau-nés. Bien que le score d’Apgar à une minute soit également amélioré, cette amélioration n’a pas été jugée significative. En outre, les femmes enceintes qui ont pratiqué des exercices d’intensité élevée pendant la grossesse avaient un taux de changement de VO2/AT (volume d’oxygène maximum consommé par le corps en un temps donné) beaucoup plus faible que le groupe témoin. En revanche, il n’y avait pas de différences significatives dans le taux de prématurité, la prise de poids pendant la grossesse, l’IMC, le faible poids gestationnel, la prévalence de l’hypertentsion induite par la grossesse. Source : National Library of Medicine, 20 février 2025...