Dans le premier épisode d’avril, Sophie, sage-femme libérale depuis 24 ans à Nantes conseillait Louise, jeune sage-femme diplômée à Brest sur les différentes démarches pour sa future installation en libéral. © iStock-2145718671 Elles se sont donné un deuxième rendez-vous téléphonique pour poursuivre leurs échanges. — Bonjour Louise, je t’appelle comme convenu. J’ai bloqué trente minutes dans mon agenda entre deux consultations, est-ce que cela te semble suffisant ? — Bonjour Sophie, oui c’est parfait ! Merci beaucoup. — Alors dis-moi… Comment vas-tu et où en es-tu de ton projet d’installation ? — J’ai eu quelques soucis personnels mais cela va mieux. Du coup, je me suis concentrée sur mon installation pour me changer les idées et ça m’a fait du bien d’avoir un projet à construire. — C’est bien que tu puisses trouver un équilibre entre ta vie professionnelle et personnelle. En libéral, c’est parfois complexe, car tu dois fixer tes propres limites et tu n’as pas de relève de garde qui arrive à la fin de la journée ! C’est beaucoup d’énergie pour s’investir au début, mais tu verras que cela en vaut la peine ! — Ah oui, je vais devoir me fixer des horaires et m’y tenir si je ne veux pas passer ma vie au cabinet ! J’ai signé un contrat de collaboration d’une durée indéterminée avec ma consœur dont je t’avais parlé, Mathilde. Nous avons convenu d’une clause de liberté d’installation avec interdiction de concurrence déloyale et fixé une redevance qui me semble raisonnable de 750 euros par mois. J’ai préféré un montant fixe à un pourcentage pour pouvoir gagner plus si je veux travailler davantage. Qu’en penses-tu ? — Cela me semble bien démarré. Pour la redevance, c’est un choix stratégique propre à chaque situation, qui se confirme ou non ensuite dans le temps. Si cela te parait justifié financièrement dans ta…
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Nathalie Kerhoas (Bleu-Blanc-Cœur) : « La santé commence dans les sols »**
Quand et où a été créé Bleu-Blanc-Cœur ? La démarche Bleu-Blanc-Cœur est née en 2000 après une première étude clinique qui concluait que la façon de nourrir les animaux avait une répercussion sur le bilan nutritionnel et sur un certain nombre de marqueurs de santé chez l’homme – notamment les marqueurs lipidiques que sont l’équilibre oméga-6 / oméga-3. L’étude démontrait qu’en réintégrant des sources végétales comme l’herbe, le lin, la luzerme dans l’alimentation des animaux, on améliorait la qualité nutritionnelle des denrées dans notre assiette en bout de chaine. On pouvait mesurer le résultat dans le sérum et les hématies des volontaires. Les trois cofondateurs sont un médecin nutritionniste, un ingénieur agronome et un éleveur. Il s’agit de Bernard Schmitt, Pierre Weill et Jean-Pierre Pasquet. Pour ma part, je suis arrivée juste après, début 2001, pour être la première cheville ouvrière du projet. La démarche Bleu-Blanc-Cœur est une initiative 100 % française, même 100 % brétilienne (originaire d’Ille-et-Vilaine). Que signifie le concept de « santé globale » pour Bleu-Blanc-Cœur ? Nous défendons l’idée que la santé humaine est indissociable de celle des animaux et des sols. En améliorant la qualité des sols, on améliore la densité nutritionnelle des végétaux, donc l’alimentation des animaux… et la nôtre. C’est une chaîne vertueuse du sol à l’assiette. D’où vient le nom Bleu-Blanc-Cœur ? Le « bleu », c’est celui du lin, qui symbolise nos cultures renouvelables. Le « blanc » représente la transparence et les filières courtes. Et le « cœur », c’est l’engagement pour la santé dans sa globalité. Nous sommes au croisement de l’agriculture, de l’environnement et de la nutrition. La graine de lin est-elle la panacée en matière de nutrition ? C’est effectivement la plante symbole de Bleu-Blanc-Cœur. Mais, il faut savoir que nous encourageons toutes les cultures d’intérêt environnemental et nutritionnel au premier rang desquelles les cultures d’herbe et de luzerne. La graine de lin...

Y aurait-il une relation entre Expériences Traumatiques vécues pendant l’enfance et à l’âge adulte et Endométriose ?
Seize types d’événements traumatiques ou stressants ont été regroupés en catégories : maltraitance infantile, traumatismes interpersonnels, traumatismes non interpersonnels, traumatismes avec contact, et traumatismes sans contact. À l’arrivée, les femmes souffrant d’endométriose étaient plus nombreuses à déclarer avoir vécu des événements traumatisants ou stressants durant leur enfance et à l’âge adulte. Une association entre endométriose et traumatisme physique, émotionnel et/ou sexuel a été relevée, indépendante de la prédisposition génétique. Des résultats qu’il faudra étayer par de nouvelles études Les auteurs soulignent les limites méthodologiques de leur étude, la cohorte examinée ne permettant pas de prendre en compte les facteurs liés aux contextes socio-économiques. La surreprésentation d’individus d’origine européenne limite également la possibilité d’analyser les dynamiques à l’œuvre dans les autres groupes de population. Enfin, la possibilité de biais concernant la définition même de l’endométriose et de ses comorbidités est évoquée. Source : Journal international de médecine (Jim), 3 mars 2025...

Les antibiotiques dans la première année de vie précipitent la puberté féminine
Des chercheurs sud-coréens ont analysé les données relatives à la prise d’antibiotiques par plus de 300 000 enfants âgés de 0 à 12 mois. Ils ont suivi ces enfants jusqu’à ce que les filles atteignent l’âge de 9 ans et les garçons celui de 10 ans, et ont constaté que les filles auxquelles on avait prescrit des antibiotiques avant l’âge de 3 mois étaient 33 % plus susceptibles de commencer une puberté précoce. Le risque était de 40 % plus élevé chez les filles qui avaient reçu des antibiotiques avant l’âge de 14 jours et, dans l’ensemble, plus l’exposition aux antibiotiques était précoce, plus le risque de puberté précoce était élevé. En outre, les filles ayant pris cinq classes d’antibiotiques ou plus avaient un risque encore accru de 22 % de puberté précoce par rapport à celles qui avaient pris deux classes ou moins. Aucune association n’a été trouvée entre la prise d’antibiotiques et la puberté précoce chez les garçons. « Nos résultats peuvent encourager les médecins et les parents à prendre en compte les effets à long terme des antibiotiques lorsqu’ils prennent des décisions concernant le traitement des jeunes enfants », a déclaré le Dr Choe, pédiatre au Hanyang University Guri Hospital (Corée du Sud) et coautrice de l’étude. « Les préoccupations vont croissantes concernant la façon dont les antibiotiques administrés pendant la petite enfance pourraient affecter le développement à long terme des enfants – peut-être en modifiant le microbiome intestinal ou l’équilibre hormonal – mais les raisons de ce phénomène ne sont pas encore claires ». Source : News Medical, 10 mai 2025 * La PPC est déclenchée par la sécrétion prématurée de certaines hormones sexuelles (gonadotrophines) par l’hypophyse. Ces hormones provoquent la maturation et le développement des ovaires et des testicules. Une fois matures, ces organes sexuels commencent à sécréter d’autres hormones sexuelles, comme les œstrogènes ou...