Point juridique

Que faire en cas d’avis négatif sur internet ?

La qualité de soignant ne constitue pas une protection et, comme pour toute autre prestation de service, les patients peuvent publier leur avis sur le professionnel de santé. Il s’agit en effet d’un droit basé sur la liberté d’expression, droit fondamental consacré par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.  Si les systèmes de notations et d’avis sur les professionnels de santé peuvent choquer et laisser penser à une tendance au « consumérisme médical », ils ne sont pas en soi illégaux. À partir du moment où un professionnel de santé est référencé sur internet, ses patients ont le droit de donner leur avis sur ses prestations.  Comme tous les métiers de contact avec le public, les sages-femmes, surtout lorsqu’elles exercent en libéral, peuvent faire l’objet d’avis négatifs sur internet.  Si un commentaire négatif peut être extrêmement blessant, il n’est pas pour autant illégal. La plupart d’entre eux sont même parfaitement légaux, tant qu’ils restent dans les limites de la liberté d’expression.  La loi encadre donc strictement ces limites à la liberté d’expression et le premier réflexe à avoir face à un avis négatif sur internet est d’exercer son droit de réponse.  En revanche, il peut être nécessaire de demander le retrait de l’avis et/ou d’agir en justice si l’avis est illégal et porte préjudice au professionnel de santé. Il faut donc faire la distinction entre les avis illégaux et les avis légaux. À noter tout de suite : certaines compagnies d’assurance proposent, en option en général, dans le contrat d’assurance responsabilité civile ou de protection juridique, une assistance en cas d’atteinte à la réputation par la diffusion d’informations sur internet (en mettant par exemple en œuvre des prestations de nettoyage ou de noyage de ces informations). En cas de problème, il peut donc être intéressant dans un premier...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Grand Angle

Exercer seule, sans être isolée : comment les sages-femmes libérales tiennent le cap

La liberté d’organisation reste la première motivation des sages-femmes qui choisissent le libéral. Pouvoir gérer son temps, ses patientes et son rythme d’exercice séduit par la souplesse qui en découle. Mais cette autonomie, vécue comme un soulagement au départ, peut rapidement devenir source d’isolement. « L’isolement, la surcharge de travail et le manque de relais sont des problématiques récurrentes », souligne Éliette Bruneau, présidente de l’Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL). Sans équipe à ses côtés, la praticienne doit assumer seule les urgences, la gestion administrative et la comptabilité. « Certaines finissent par ne plus prendre de vacances », constate-t-elle. “ L’isolement, la surcharge de travail et le manque de relais sont des problématiques récurrentes “ Eliette Bruneau Pour Daphnée Breton, psychologue du travail et référente du réseau Souffrance et Travail Paris ¹, ce mode d’exercice rend particulièrement vulnérable : « L’absence de collectif prive les praticiennes d’un soutien à la fois sur le plan technique (compétences, débats sur l’analyse des pratiques et de l’organisation du travail) et sur le plan émotionnel (écoute, entraide, reconnaissance) ». Le manque de relais aggrave le sentiment de fatigue et d’impuissance. Les premiers signaux sont discrets : irritabilité, troubles du sommeil, perte d’envie. Puis viennent la lassitude et la dévalorisation de soi. À cela s’ajoute une autre forme de pression : la crainte de perdre sa patientèle ou de ne pas assurer la continuité des soins en cas d’arrêt. Beaucoup repoussent le moment de souffler, au détriment de leur santé. Pascale Primault, sage-femme à Pont-l’Abbé, a longtemps observé ce cercle vicieux : « Quand on travaille seule, il n’y a personne pour dire stop. Le risque, c’est de ne plus savoir poser de limites ». Quand le collectif devient force Installée depuis 2020 à Pont-l’Abbé, Pascale Primault a fait le choix d’un -c-abinet de groupe avec deux consœurs qu’elle connaissait déjà à l’hôpital. « C’était un choix réfléchi...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
A la Une

Étudiant·e·s sages-femmes et déjà engagé·e·s

« Le métier a un côté féministe : on soutient la santé et le droit des femmes. Naturellement, la filière attire des profils qui sont, à la base, engagés. Il n’y a pas de sage-femme qui ne le soit pas d’une certaine façon ou d’une autre », raconte Chloë Grunenwald, présidente de l’Association nationale des étudiant·e·s sages-femmes (ANESF).  À 22 ans, elle a pris une année de césure pour honorer son mandat. Ses causes, c’est la reconnaissance des sages-femmes et la lutte contre la précarité des étudiant.e.s. Dernier chantier : la réforme de la formation « qui va bientôt sortir ! Cela aura pris deux ans ! », s’exclame-t-elle. Et de conclure :« Aucune d’entre nous ne s’engage pour elle-même. On a des études suffisamment prenantes. Pour nous, c’est coûteux, c’est du sommeil en moins. On le fait pour la profession. » Elle est animée par une véritable vocation à défendre les étudiant.e.s sages-femmes (ESF).  Une vocation parmi tant d’autres. L’engagement associatif, bénévole et militant des ESF est pluriel. Il dépasse largement les revendications corporatistes. C’est un engagement civique et solidaire, caractérisé par la convergence des luttes et l’intersectionnalité, les enjeux environnementaux et climatiques, le souci de la santé publique, de l’autre, tout simplement. “ Aucune d’entre nous ne s’engage pour elle-même. […] On le fait pour la profession ”  Aider les personnes à la rue C’est ce à quoi se consacre Sterenn Lesaux, en troisième année de maïeutique. On la retrouve une soirée par semaine, devant les finances publiques de Rennes, ou à Saint-Melaine, les deux points fixes de la Croix-Rouge de la capitale bretonne.  Elle y distribue des boissons chaudes, des couvertures : « Comme l’hiver approche, on a fait une récolte à Décathlon pour récupérer des gants, des bonnets, des duvets. Beaucoup de -chaussettes aussi. » On entre dans la période critique que Sterenn redoute. L’année dernière, il y a eu plusieurs décès. ...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Pregmouv fait bouger les futures mamans à Clermont-Ferrand

Une étude pionnière sur la sédentarité des femmes enceintes Lancée en septembre 2024 par le CHU de Clermont-Ferrand, l’étude Pregmouv explore un enjeu souvent sous-estimé : la sédentarité pendant la grossesse. Alors que les bénéfices de l’activité physique sont aujourd’hui bien établis — réduction des douleurs, amélioration du sommeil, diminution du stress et meilleure récupération post-partum —, peu de femmes parviennent encore à bouger régulièrement. « L’activité physique pendant la grossesse est une recommandation essentielle, sans risque identifié, notamment de prématurité », rappellent les responsables du projet. Mais entre fatigue, appréhensions et idées reçues, les futures mères hésitent souvent à se lancer. « On se sent souvent avec des petites appréhensions : est-ce que ça, je peux faire ? Parfois même, quand on leur propose des exercices, elles nous regardent avec de grands yeux ébahis », raconte un enseignant en activité physique adaptée interviewé sur radio IciPaysd’Auvergne. L’objectif de Pregmouv est justement de montrer que tout mouvement peut être adapté — et bénéfique. Être en forme, ça change tout En un an, 264 femmes ont été incluses dans l’étude et 167 bébés sont nés. Les participantes témoignent d’une expérience transformatrice. « J’ai beaucoup mieux vécu les six derniers mois de ma grossesse que les trois premiers, où j’étais au travail, assise sur ma chaise sans pouvoir bouger. Là, je n’ai pas eu de maux de dos… on est presque gênée de se dire : c’est bizarre, mais tout va bien ! », confie l’une d’elles, sourire aux lèvres. Une autre ajoute : « Pour mon premier, j’avais des douleurs sciatiques quasiment dès le début. Et là, depuis le départ, je n’ai rien du tout ! Je touche du bois, mais je crois que le moral joue beaucoup. Le fait de se bouger, de se motiver à faire ses séances, ça change tout. Après les cours, j’ai envie de faire plein de choses, je me...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Congélation ovocytaire : entre autonomie reproductive et nouvelles normes sociales

La révision de la loi de bioéthique avait pour but de mettre fin au « tourisme procréatif » vers l’étranger, où l’autoconservation coûte entre 2 000 et 3 000 euros. Mais l’accès reste limité : en 2024, plus de 15 500 demandes pour 5 127 prises en charge et des délais dépassant treize mois, avec parfois un refus des femmes de 35 ans et plus, pourtant les premières concernées. Il faut dire que l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant ne cesse d’être repoussé : en 2024, il atteignait en moyenne 29 ans, soit cinq ans de plus qu’en 1974. L’anthropologue médicale Yolinliztli Pérez-Hernández note que beaucoup ne projettent pas réellement d’utiliser leurs ovocytes : « Toutes ne veulent pas d’enfant, et la plupart espèrent une maternité dite plus naturelle, sans aide médicale. » Le profil typique est celui d’une femme de 34-35 ans, hétérosexuelle, blanche, de classe moyenne ou supérieure, cadre, qui congèle « au cas où », souvent en l’absence de partenaire. Pour Y. Pérez-­Hernández, « on assiste à une médicalisation de l’incertitude et de l’indécision ». Entre empowerment, capitalisme reproductif et pression démographique Pour la démographe Élise de la Rochebrochard, la procédure est moins émancipatrice qu’il n’y paraît : « C’est certes un choix pour les femmes, mais cela les assigne plus que jamais à la maternité car elles n’ont désormais plus d’excuses pour ne pas avoir d’enfants. » Aux États-Unis, de grandes entreprises financent des traitements de fertilité, voire la congélation ovocytaire, incitant à différer la maternité pour des raisons de carrière. Selon Y. Pérez-Hernández, « la congélation s’y inscrit dans une logique néolibérale de la mère travailleuse, où le management de la fertilité est un projet sur lequel investir son temps et son argent ». En France, malgré l’encadrement strict de l’Agence de la biomédecine, le vocabulaire de « capital fertilité » et de « stock d’ovocytes » traduit une vision du corps comme ressource à optimiser, dans un contexte...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Sept femmes sur dix connaîtront le veuvage après 60 ans, période qui durera en moyenne 13 ans

Les simulations réalisées à partir des tables de mortalité montrent que 70 % des femmes en couple à 60 ans connaîtront le décès de leur conjoint. En 2019, la durée moyenne de veuvage atteint 13 ans, soit 46 % du temps restant à vivre après 60 ans. Cette part était de 59 % en 1962 et pourrait descendre à 11 ans de veuvage en moyenne d’ici 2070, grâce à la réduction attendue de l’écart d’espérance de vie entre femmes et hommes. Disparités selon le niveau de vie Les inégalités sociales sont marquées : les femmes des couples les plus modestes passent en moyenne 14,1 ans en veuvage, contre 11,4 ans pour les plus aisées. Pour les ménages les plus pauvres, le veuvage représente 57 % des années restant à vivre après 60 ans, contre 38 % pour les plus favorisés. En parallèle, 38,7 milliards d’euros de pensions de réversion ont été versés en 2024 (1,3 % du PIB), alors que les personnes pacsées ou en union libre n’y ont pas accès. À l’échelle européenne, la durée moyenne de veuvage varie de 10,9 ans en Islande à 14 ans en Lituanie. La France se situe dans la moyenne, avec 12,7 ans, proche de l’Espagne, les pays nordiques affichant les durées les plus courtes et la Russie ainsi que les pays baltes les plus longues. Source : Ined, 8 décembre 2025...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Une étude confirme l’efficacité du Vaccin anti-HPV contre le cancer du col de l’utérus

Une méta-analyse française indépendante menée par Cochrane et publiée le 24 novembre a compilé plus de 200 études pour confirmer l’efficacité du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) comme stratégie majeure contre le cancer du col de l’utérus. La vaccination réduit le risque de 80 % chez les personnes vaccinées avant ou à l’âge de 16 ans. L’efficacité est maximale lorsque le vaccin est administré tôt, avant le début de la vie sexuelle. Enfin, l’étude se veut rassurante quant aux effets indésirables, assurant que « la vaccination contre le HPV n’a pas été associée à un risque accru de syndrome de tachycardie orthostatique posturale, de syndrome de fatigue chronique/encéphalomyélite myalgique, de paralysie, de syndrome douloureux régional complexe, d’insuffisance ovarienne prématurée, d’infertilité ou de modification de l’activité sexuelle ». Quant au risque de syndrome de Guillan-Barré, qui serait accru par cette vaccination, cela fait débat mais l’organisme Cochrane se veut rassurant au vu des données actuelles....

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Valproate : l’ANSM confirme un risque en cas d’exposition paternelle et renforce les conditions d’utilisation

Depuis janvier 2025, la prescription initiale de valproate chez les adolescents et hommes en âge de procréer est réservée aux neurologues, psychiatres et pédiatres. Une attestation annuelle d’information patient-prescripteur est obligatoire pour la dispensation. Les patients doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à trois mois après l’arrêt, et le don de sperme est interdit durant la même période ; une autoconservation est possible avant l’initiation. Sont concernés : Valproate de sodium (Dépakine, Micropakine…), indiqué dans l’épilepsie ; Divalproate de sodium (Dépakote, Divalcote…) et valpromide (Dépamide), indiqués dans les épisodes maniaques du trouble bipolaire. Les professionnels de santé sont invités à évaluer les alternatives avant toute initiation, à informer clairement les patients et à ne pas interrompre brutalement un traitement sans avis spécialisé. En savoir plus : ansm.sante.fr...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Recherche

Pollution de l’air et leucémie de l’enfant : un lien possible

Pour mener cette étude, les chercheurs ont comparé les données de 581 enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et de 136 enfants atteints de leucémie -aiguë myéloïde (LAM), à celles de près de 12 000 enfants témoins, tous nés entre 2010 et 2015. L’exposition à plusieurs polluants liés au trafic routier a été évaluée : dioxyde d’azote, particules fines et carbone suie, un sous–produit du diesel. Les chercheurs ont pris en compte la présence de grands axes routiers à proximité du domicile. L’adresse de naissance, précisent-ils, est un bon indicateur de l’exposition de l’enfant pendant la grossesse. Risque plus élevé avec les particules fines Les résultats de l’étude concluent à un lien possible entre exposition in utero à des polluants de l’air et survenue d’une leucémie chez l’enfant. Une hausse de deux microgrammes par mètre cube de particules fines correspond à une augmentation de 14 % du risque de leucémie lymphoblastique et de 12 % du risque de leucémie myéloïde. On sait que les particules fines peuvent traverser la barrière placentaire et atteindre le fœtus, provoquant un stress cellulaire et des altérations de l’ADN, phénomène qui pourrait favoriser certains cancers du sang. Les chercheurs observent aussi un lien possible entre le dioxyde d’azote et la leucémie myéloïde, mais sans certitude, le nombre de cas étant limité. Paradoxalement, vivre près d’un grand axe routier ne semble pas augmenter le risque. Le carbone suie n’est associé à un risque plus fort de leucémie lymphoblastique que dans les villes de moins de 100 000 habitants. Cela laisse penser que d’autres sources de pollution, comme le chauffage ou certaines activités industrielles, pourraient jouer un rôle. Un signal à confirmer « Nos travaux soutiennent l’hypothèse d’un rôle de l’exposition périnatale à la pollution de l’air dans la survenue de leucémie chez l’enfant » explique Aurélie Danjou, chercheuse à l’Inserm et première autrice de l’étude....

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Actus

Retour sur le neuvième Congrès national de la sage-femme libérale (Cnsfl)

Le bassin et ses mouvements au cœur de l’accouchement par Céline Rumi, sage-femme libérale à Paris, formatrice et enseignante en obstétrique. Depuis de nombreuses années, Céline intègre le mouvement dans sa pratique en faisant bouger ses patientes pendant la grossesse et l’accouchement. Elle a fondé la méthode Pelvimotion, qui remet le bassin et la mobilité au cœur de la physiologie de la naissance. Dans cette présentation, elle rappelle une évidence trop souvent oubliée : le bassin est le centre silencieux de la grossesse et de l’accouchement.  Pendant la grossesse, il s’adapte en permanence — il s’incline, compense, absorbe — et pour rester fonctionnel, il doit bouger. Elle ’insiste sur l’importance de mobiliser régulièrement le bassin et de renforcer les chaînes musculaires profondes, notamment les fessiers et la chaîne postérieure : ce travail redonne de la mobilité, stabilise un corps en perpétuelle évolution et limite les douleurs. La mobilité n’est pas un risque, c’est une ressource. Pendant l’accouchement, chaque mouvement de bassin devient une invitation pour le bébé à trouver sa route. Oscillations, inclinaisons, rétroversion ou ouverture par les mouvements des fémurs modifient les diamètres et accompagnent la descente fœtale. Perçue, guidée et encouragée, cette mobilité soutient la physiologie, diminue la douleur et renforce la confiance. Elle conclut ainsi : « Bouger le bassin, c’est activer le mouvement, éveiller la conscience, installer la confiance et laisser la physiologie de la naissance faire son œuvre. » Activité physique et troubles abdominaux-pelviens : Une symphonie pluridisciplinaire et multifactorielle, par Andréa Gimazane, enseignante APA, intervenante en santé sexuelle et créatrice du Pelvicfloow Studio Lors du récent congrès des sages-femmes, j’ai eu le plaisir d’aborder le rôle fondamental du système abdomino-pelvien dans l’activité physique et sportive. Ce système fonctionne comme un véritable orchestre, où périnée, diaphragme, respiration, posture, mobilité thoracique et Core s’harmonisent pour produire une “symphonie” corporelle fonctionnelle...

Ce contenu est réservé aux abonnés. Je m'abonne
Déjà membre ? Connectez-vous ici