Pourquoi sage-femme ? J’ai toujours voulu travailler dans le milieu médical. C’est une curiosité d’enfant qui ne m’a jamais quittée. Quand j’étais petite, chaque fois que j’allais chez le docteur, je ressortais en disant : « Je serai docteur ». Adolescente, j’ai eu à faire avec un chirurgien et mon projet a changé : « Je serai chirurgienne ». C’est vers 15 ans que j’ai compris que sage-femme me correspondait davantage. Il y avait le côté médical, mais aussi la proximité avec les patientes dans des moments clés de leur vie. Et puis sage-femme est un métier aux multiples facettes : un peu de chirurgie, un peu de technique, beaucoup d’humain. Quand j’étais en classe de première — à cent mètres d’ici — nous devions faire un exposé annuel et j’avais choisi l’échographie fœtale. J’étais déjà fascinée par ces images mystérieuses, venues de l’intérieur du corps. Comment se sont passées vos études ? C’était le début du passage obligatoire par médecine. Mais c’était clair dans ma tête : « Même si j’ai médecine, je ferai sage-femme ! » Dentaire, je n’y ai même pas pensé. Fidèle à mon rêve de petite fille, je voulais travailler dans un hôpital, c’était le graal ! Finalement, je n’ai pas eu médecine, et j’ai intégré l’école de sages-femmes de Saint-Antoine à Paris, après une première année à la Pitié-Salpêtrière. C’était exigeant, et parfois vraiment difficile, mais j’aimais ça. Et à la sortie, j’ai été embauchée à la maternité de Rambouillet. J’y suis restée de 2009 à 2014, après quoi j’ai travaillé à l’autre bout de Paris dans un grand cabinet libéral. Élise Bertheau © D.R. C’était un choix de revenir travailler dans la ville où vous avez grandi ? Pas spécialement. J’étais plutôt attirée par les maternités de niveau 3, j’avais adoré mes stages à Necker et à Trousseau. Mais après plusieurs années de trajets quotidiens pendant mes études, j’étais lasse des…
