Dans le premier épisode d’avril, Sophie, sage-femme libérale depuis 24 ans à Nantes conseillait Louise, jeune sage-femme diplômée à Brest sur les différentes démarches pour sa future installation en libéral. © iStock-2145718671 Elles se sont donné un deuxième rendez-vous téléphonique pour poursuivre leurs échanges. — Bonjour Louise, je t’appelle comme convenu. J’ai bloqué trente minutes dans mon agenda entre deux consultations, est-ce que cela te semble suffisant ? — Bonjour Sophie, oui c’est parfait ! Merci beaucoup. — Alors dis-moi… Comment vas-tu et où en es-tu de ton projet d’installation ? — J’ai eu quelques soucis personnels mais cela va mieux. Du coup, je me suis concentrée sur mon installation pour me changer les idées et ça m’a fait du bien d’avoir un projet à construire. — C’est bien que tu puisses trouver un équilibre entre ta vie professionnelle et personnelle. En libéral, c’est parfois complexe, car tu dois fixer tes propres limites et tu n’as pas de relève de garde qui arrive à la fin de la journée ! C’est beaucoup d’énergie pour s’investir au début, mais tu verras que cela en vaut la peine ! — Ah oui, je vais devoir me fixer des horaires et m’y tenir si je ne veux pas passer ma vie au cabinet ! J’ai signé un contrat de collaboration d’une durée indéterminée avec ma consœur dont je t’avais parlé, Mathilde. Nous avons convenu d’une clause de liberté d’installation avec interdiction de concurrence déloyale et fixé une redevance qui me semble raisonnable de 750 euros par mois. J’ai préféré un montant fixe à un pourcentage pour pouvoir gagner plus si je veux travailler davantage. Qu’en penses-tu ? — Cela me semble bien démarré. Pour la redevance, c’est un choix stratégique propre à chaque situation, qui se confirme ou non ensuite dans le temps. Si cela te parait justifié financièrement dans ta…
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Le congé maternité/paternité pour les sages-femmes libérales
1. Le congé maternité Depuis mai 2019, le congé maternité des travailleuses indépendantes a été aligné sur celui des salariées. À la suite de sa déclaration de grossesse, la sage-femme enceinte reçoit un carnet de maternité, qui regroupe les imprimés nécessaires pour les démarches et demandes de prestations. Ce carnet est essentiel pour que les demandes soient prises en compte par la CPAM. Il faut prendre soin de garder des copies des feuillets adressés à la CPAM, voir envoyer ces feuillets en LRAR, afin d’être certain de leur bonne réception. • Les durées du congé maternité : La sage-femme libérale qui justifie de six mois d’affiliation à la Sécurité sociale à la date prévue de son accouchement, et à condition de cesser toute activité professionnelle, pourra prendre un congé maternité : Le début du congé prénatal peut être avancé de deux semaines (quatre semaines pour des jumeaux) sous certaines conditions, mais la durée du congé postnatal sera réduite d’autant. À l’opposé, une partie du congé prénatal (trois semaines maximum) peut être reportée sur le congé postnatal (sur présentation d’un certificat médical attestant que l’état de santé de la femme enceinte lui permet de prolonger son activité professionnelle avant la naissance). En cas de grossesse pathologique, la sage-femme peut bénéficier d’une période supplémentaire de trente jours maximum au cours de la période prénatale ou d’une ou deux périodes de quinze jours sur cette même période. Il est également possible de bénéficier d’une période de quinze jours en prénatal et d’une période de quinze jours en postnatal, ou simplement d’une période de quinze jours en postnatal. En cas d’accouchement prématuré (moins de six semaines avant la date prévue), la durée totale du congé maternité n’est pas réduite, la date de fin de congé est inchangée puisque le congé prénatal non pris est automatiquement reporté sur la...

Effets de l’activité physique à haute intensité sur la grossesse
Pour tenter d’en établir, des chercheurs de l’université de Pékin ont analysé seize indicateurs au total, dont la prise de poids pendant la grossesse, le faible poids à la naissance, le diabète gestationnel, l’hypertension induite par la grossesse, le score d’Apgar un et cinq minutes après la naissance, le VO2max (volume d’oxygène maximum consommé par le corps), etc. Les résultats obtenus par le groupe de femmes enceintes avec un niveau d’exercices d’intensité élevée ont été comparés à ceux du groupe de contrôle. Des résultats contrastés L’exercice à haute intensité pendant la grossesse a réduit sensiblement l’incidence du diabète gestationnel par rapport au groupe témoin. Il améliore également le score d’Apgar à cinq minutes des nouveau-nés. Bien que le score d’Apgar à une minute soit également amélioré, cette amélioration n’a pas été jugée significative. En outre, les femmes enceintes qui ont pratiqué des exercices d’intensité élevée pendant la grossesse avaient un taux de changement de VO2/AT (volume d’oxygène maximum consommé par le corps en un temps donné) beaucoup plus faible que le groupe témoin. En revanche, il n’y avait pas de différences significatives dans le taux de prématurité, la prise de poids pendant la grossesse, l’IMC, le faible poids gestationnel, la prévalence de l’hypertentsion induite par la grossesse. Source : National Library of Medicine, 20 février 2025...

Nathalie Kerhoas (Bleu-Blanc-Cœur) : « La santé commence dans les sols »**
Quand et où a été créé Bleu-Blanc-Cœur ? La démarche Bleu-Blanc-Cœur est née en 2000 après une première étude clinique qui concluait que la façon de nourrir les animaux avait une répercussion sur le bilan nutritionnel et sur un certain nombre de marqueurs de santé chez l’homme – notamment les marqueurs lipidiques que sont l’équilibre oméga-6 / oméga-3. L’étude démontrait qu’en réintégrant des sources végétales comme l’herbe, le lin, la luzerme dans l’alimentation des animaux, on améliorait la qualité nutritionnelle des denrées dans notre assiette en bout de chaine. On pouvait mesurer le résultat dans le sérum et les hématies des volontaires. Les trois cofondateurs sont un médecin nutritionniste, un ingénieur agronome et un éleveur. Il s’agit de Bernard Schmitt, Pierre Weill et Jean-Pierre Pasquet. Pour ma part, je suis arrivée juste après, début 2001, pour être la première cheville ouvrière du projet. La démarche Bleu-Blanc-Cœur est une initiative 100 % française, même 100 % brétilienne (originaire d’Ille-et-Vilaine). Que signifie le concept de « santé globale » pour Bleu-Blanc-Cœur ? Nous défendons l’idée que la santé humaine est indissociable de celle des animaux et des sols. En améliorant la qualité des sols, on améliore la densité nutritionnelle des végétaux, donc l’alimentation des animaux… et la nôtre. C’est une chaîne vertueuse du sol à l’assiette. D’où vient le nom Bleu-Blanc-Cœur ? Le « bleu », c’est celui du lin, qui symbolise nos cultures renouvelables. Le « blanc » représente la transparence et les filières courtes. Et le « cœur », c’est l’engagement pour la santé dans sa globalité. Nous sommes au croisement de l’agriculture, de l’environnement et de la nutrition. La graine de lin est-elle la panacée en matière de nutrition ? C’est effectivement la plante symbole de Bleu-Blanc-Cœur. Mais, il faut savoir que nous encourageons toutes les cultures d’intérêt environnemental et nutritionnel au premier rang desquelles les cultures d’herbe et de luzerne. La graine de lin...