Une étude confirme l’impact délétère des aliments ultra-transformés sur la santé et la fertilité masculine

La consommation d’aliments ultra­-transformés (AUT) représente aujourd’hui plus de la moitié de l’apport énergétique total dans de nombreux pays développés, comme le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et les États-Unis. Selon une étude publiée dans la revue Cell Metabolism, cette tendance serait associée à de graves répercussions sur la santé masculine, notamment sur le plan métabolique et reproductif.

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Pour la première fois, des chercheurs ont tenté de dissocier les effets néfastes des AUT de ceux d’un apport calorique excessif.  Méthodologie nouvelle L’expérience, d’une durée de trois  semaines, a soumis 43 participants à un régime ultra-transformé (composé en moyenne de 77 % d’AUT) et à un régime non transformé (1 % d’AUT). L’apport calorique total a été maintenu égal entre les deux types de régimes pour isoler spécifiquement l’effet des AUT. Métabolisme et fertilité touchés L’étude a permis d’établir plusieurs constats significatifs, notamment une augmentation du poids corporel (principalement de la masse grasse) et une altération du rapport cholestérol LDL/HDL, deux indicateurs de risque cardiovasculaire. Sur le plan de la fertilité, les effets sont tout aussi préoccupants : une chute de l’hormone de stimulation folliculaire et une baisse de la testostérone ont été observées chez la plupart des participants.Enfin, le régime ultra-transformé a entraîné une diminution de la ­motilité totale des spermatozoïdes. Les chercheurs avancent l’hypothèse que ces effets pourraient être liés aux polluants (comme les phtalates) qui se retrouvent dans les AUT et qui agissent comme des perturbateurs endocriniens, bouleversant l’équilibre hormonal. Pour rappel, la qualité du sperme a chuté de 60 % depuis les années 1970.  Pour une santé optimale, on privilégiera donc les aliments peu ou non transformés, au-delà même des considérations caloriques. Source :  Cell Metabolism, 28 août 2025 La classification Nova évalue le degré de transformation industrielle des aliments : Le Nutri-Score, quant à lui, évalue la qualité nutritionnelle d’un produit via un système de lettres et couleurs (A à E). Les deux systèmes sont donc complémentaires : Nova aide à identifier les produits ultra-transformés, tandis que le Nutri-Score aide à choisir les produits les plus sains au sein de chaque catégorie de transformation.  Comment reconnaître un aliment ultra-transformé (AUT) ? La classification Nova, outil de référence développé au Brésil, place les…

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