Jusqu’à 2020, toute publicité était interdite pour les professionnels de santé. Le Code de la santé publiqueétait précis et ferme à ce sujet : « La médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce » et « sont interdits tous procédés directs ou indirects de publicité » pour les professionnels de santé, y compris les sages-femmes. Dans les années 2000, le droit européen a autorisé la publicité pour les professionnels de santé et la France a été condamnée en 2017 par la Cour de justice de l’Union européenne pour infraction au principe de libre concurrence du droit européen, car elle continuait d’interdire strictement toute publicité aux professionnels de santé, les privant ainsi de toute communication sur Internet, les réseaux sociaux, interdisant même les sites de prise de rendez-vous.À la suite de cette condamnation, la France a adapté sa législation et publié six décrets modifiant les codes de déontologie des professionnels de santé et relatifs à leur communication professionnelle (Décret n° 2020-1661 du 22 décembre 2020 portant modification du code de déontologie des sages-femmes et relatif à leur communication professionnelle), qui ont ouvert de nouvelles possibilités de communication pour les professionnels de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, pédicures-podologues, infirmiers, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes).A la suite de ces décrets, de nouvelles pratiques ont vu le jour. Chaque sage-femme peut créer son siteInternet et communiquer sur les réseaux sociaux. Des sages-femmes « stars » des réseaux sociaux sont apparues (Anna Roy, Charline Gayault… sur Instagram et à la télévision). Un point sur les règles à suivre pour rester conforme à la déontologie et respecter le grand principe régulièrement rappelé par le Conseil de l’Ordre : la profession de sage-femme ne doit pas être pratiquée comme un commerce.Les sages-femmes qui communiquent sur les réseaux sociaux sont également soumises aux nouvelles règles posées par la loi du 9…
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Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) :un bilan trop modeste
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui perturbent le fonctionnement hormonal des organismes vivants, pouvant ainsi nuire à la santé humaine (cancers, troubles du neurodéveloppement, infertilité…). Ils affectent également la santé des écosystèmes, notamment la faune et la biodiversité. Des PE omniprésents On les retrouve dans de nombreux objets et produits de la vie quotidienne et professionnelle, tels que les produits ménagers, les détergents, les produits phytosanitaires, les cosmétiques et les aliments. En conséquence, ils se retrouvent également dans les milieux aquatiques, l’air et les sols. Une stratégie qui évolue Suite à une première stratégie lancée en 2014, une deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (« SNPE2 ») a été adoptée en 2019, avec pour objectif de réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux PE. Son plan d’action comprenait cinquante mesures, réparties en trois volets : former et informer, protéger la population et l’environnement, et améliorer les connaissances. La mission conjointe de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) présente un bilan mitigé de la SNPE2. Des progrès ont été réalisés, notamment dans les domaines de la réglementation, de la recherche et de l’information des futurs et jeunes parents, mais ces avancées restent largement en deçà des objectifs fixés en 2019, notamment en matière de contrôles et de réduction des émissions. Objectif « zéro exposition aux PE » La mission recommande de poursuivre les efforts engagés depuis dix ans et de lancer une troisième édition de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (« SNPE3 »). La gouvernance, le format et le contenu devront être revus et un objectif plus ambitieux devra être fixé pour les quinze prochaines années : « zéro exposition aux PE ».Source : Inspection générale des affaires sociales (Igas), 8 juillet...
Les sages-femmes sur les réseaux redonnent-elles le pouvoir aux femmes ?
Lutter contre la méconnaissance de la santé et de la physiologie des femmes : parmi toutes leurs missions, voilà ce que font les sages-femmes lors de leurs consultations. Certaines ont décidé d’étendre ce partage d’informations au-delà des cabinets et des hôpitaux. Parce qu’aujourd’hui, le savoir se diffuse aussi sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que Charline Gayault alias @Charline.sagefemme, Elise Destannes alias @la.sage.femme et Sophia Rakrouki alias @mafertiliteam rassemblent respectivement des communautés de 204 000, 168 000 et 44 000 followers sur Instagram. Sans parler des personnes qui les suivent, pour certaines, sur Tiktok et Youtube.Toutes les trois sont parties du même constat. Les femmes manquent d’informations pour maîtriser leur corps et leur cycle, et donc leur contraception, leur grossesse, leur projet de maternité et leur suivi gynécologique. Les raisons sont multiples, à commencer par les déserts médicaux, une mauvaise expérience auprès d’un professionnel de santé, le sentiment d’illégitimité à poser des questions ou le manque de temps dans les consultations. Revoir les bases du corps et du cycle féminin « J’ai vu des femmes me dire qu’elles ovulaient alors qu’elles étaient sous pilule, d’autres qui ne savaient pas qu’elles pouvaient faire de la préparation à la naissance et à la parentalité », illustre Charline Gayault, sage-femme en libéral. « Ce n’est pas normal qu’une femme arrive au milieu de la nuit aux urgences gynécologiques parce qu’elle a les résultats d’un frottis HPV positif et qu’elle pense qu’elle a un cancer », souffle quant à elle Sophia Rakrouki, spécialiste de la fertilité et de l’endométriose.Encore aujourd’hui elles sont surprises par le succès de certaines de leurs vidéos, qui reviennent sur les bases de l’anatomie ou de la gynécologie. La publication d’Elise Destannes qui a le plus cartonné parle du col de l’utérus.« Les femmes n’ont pour la plupart aucune idée...
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Pour faire face au vieillissement et se défendre contre les maladies neurodégénératives, il est essentiel de maintenir et d’enrichir notre capital cérébral. Comment ? En s’engageant dans des apprentissages continus, des activités physiques régulières, des interactions sociales et des activités artistiques et créatives. Ces pratiques contribuent à prévenir le déclin cognitif et à retarder l’apparition des symptômesde maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En agissant dès maintenant pour protéger notre cerveau, nous pouvons améliorer notre qualité de vie et potentiellement gagner des années en bonne santé.Source : Fondation Recherche Alzheimer, 3 juin 2024...