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Maîtriser les concepts haptonomiques 

Quand on effectue une approche affective, un changement de tonus s’opère dans tous les tissus qui deviennent plus moelleux, car les vaisseaux sanguins se dilatent, les hormones circulent mieux. À travers ce phénomène, on se sent entier,« dans une détente profonde et un sentiment de complétude qui facilite la rencontre. C’est valable pour bébé qui habite une maison de muscles et de fascias, comme chez la mère et le père », poursuit la docteure. « C’est ce que l’on va chercher avec l’haptonomie : un langage non verbal subtil qui s’installe entre parents et enfant. Cette détente chez la femme va lui permettre, concrètement, d’inviter son enfant à venir vers son cœur ou vers son père, et l’enfant va y répondre. Quand on ouvre les bras pour accueillir quelqu’un qu’on aime, le tonus est bien différent que lorsqu’on ouvre les bras sans intention aucune », donne la médecin-psychothérapeute comme exemple.  La formation  Le cursus est réparti en neuf sessions de trois jours, soit 27 jours de formation (162 heures). Chaque sage-femme définit son projet, et au-delà de la pratique en classe, chacune se lance en haptonomie sur son lieu de travail. Les premiers couples avec lesquels elles commencent leur pratique fournissent des comptes rendus de leurs séances aux formateurs.  Le docteur Charles Gilliot est un des superviseurs de la formation. « Le frein par rapport à l’haptonomie, c’est la durée. Tout le monde veut une formation rapide ; or là il y a à la fois des connaissances théoriques et une pratique, que Frans Veldman a rassemblées dans des concepts, et une maturation de ces concepts qui prend du temps. » En plus de la pratique haptonomique, le gynécologue-­obstétricien assure que la formation développe l’empathie et la capacité à s’ancrer dans le présent face aux patients : « Ça aussi c’est un apprentissage long. » « On s’entraîne les unes sur les autres »  Lors […]

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Endométriose : peut-on encore en souffrir après la ménopause ?

10 à 20 % des femmes sont touchées par l’endométriose. La ménopause apparaît, elle, généralement autour de cinquante ans. On considère qu’une femme est en postménopause lorsqu’il n’y a pas eu de règles pendant un an. Les femmes atteintes d’endométriose attendent souvent de pied ferme cette période pour enfin être libérées de leurs symptômes. Et c’est effectivement le cas pour la plupart de ces patientes, sauf pour environ 2 à 5 % d’entre elles. Si l’on en parle peu, le premier cas d’endométriose chez une patiente ménopausée aurait toutefois été diagnostiqué en 1942 par le scientifique Edgar Harton. Ménopause : la fin du calvaire ? « Dans la très grande majorité des cas (95 à 97 %), la ménopause soulage les femmes atteintes d’endométriose », confirme Yasmine Candau, présidente d’EndoFrance, Association française de lutte contre l’endométriose. « Les lésions ne sont plus nourries par les hormones, elles finissent donc par s’assécher et ne plus être actives. » Parmi les hormones en question, on retrouve en particulier les œstrogènes. « Leur baisse apporte un soulagement pour la majorité des femmes », ajoute Maïa Alexaline, docteure en biologie et associée, et directrice scientifique de Lyv, une application dédiée à l’endométriose.« Malheureusement, on s’aperçoit aujourd’hui que certaines endométrioses persistent après la ménopause, majoritairement des endométrioses ovariennes. »  « À chaque fois qu’une femme atteinte d’endométriose a ses règles, du sang frais se redépose sur les lésions, ce qui crée un processus inflammatoire. C’est une partie de ce qui provoque les douleurs d’endométriose »,explique Anh-Chi Ton, sage-femme à Paris. Le traitement de l’endométriose repose donc en partie sur la mise sous aménorrhée des patientes, en leur prescrivant une pilule contraceptive, ou en les mettant sous ménopause artificielle en deuxième intention. Il est donc logique que pour l’immense majorité d’entre elles, la ménopause soulage les symptômes liés à l’endométriose, même s’il existe d’autres types de douleurs que celles liées aux...

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Se former à l’haptonomie pré et postnatale (PPN), véritable accompagnement à la parentalité

C’est ici, dans une petite rue charmante et arborée du douzième arrondissement de Paris longeant la voie ferrée du métro, que, patiemment pendant deux ans, les soignantes s’entraînent, d’apprentissages théoriques en mises en situation très pratiques, pour que maman, papa et bébé partent à la rencontre les uns des autres et fassent famille dès la vie in utero.  Certaines viennent de très loin, comme Fabienne et Anne Sophie, en provenance de l’île de la Réunion. Elles ont effectué une quinzaine d’allers-retours avec L’Hexagone afin de suivre les neuf stages de la formation permettant d’exercer en tant que sage-femme praticienne en haptonomie. Ou encore Stéphanie Gasa, vice-présidente de l’ordre des sages-femmes du Gard, elle a attendu d’avoir 50 ans pour se former à cette pratique qu’elle avait expérimentée en tant que patiente il y a 23 ans avec sa fille et nous raconte à quel point cela a changé sa vie : plus de liens, plus d’humain… et des opportunités professionnelles !  Dans la salle principale de formation, elles sont toutes en chaussettes avec un repose-pieds pour plus de confort. « Cela devrait être proposé à toutes les femmes enceintes au travail », s’exclame l’une d’entre elles. « Il paraît qu’ils le font chez L’Oréal », lui répond une autre. Aux fenêtres, une canopée de branches d’arbres colore ce lieu d’un vert lumineux. Les dix-huit élèves sages-femmes et leurs cinq formatrices y discutent vivement entre elles, dans une ambiance studieuse mais joyeuse, lors de leur avant-dernier jour de formation. Demain, c’est le grand jour, elles obtiendront leur diplôme d’accompagnement haptonomique pré et postnatal des parents et de leur enfant (formation PPN). Qu’est-ce que l’haptonomie ?  Pour la docteure Catherine Dolto (fille de Françoise), présidente du CIRDH-FV et coréférente de la formation, « c’est la science de l’affectivité. Elle permet de comprendre comment tout ce qui est affectif relie le corps et l’esprit »....

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L’addiction chez la femme enceinte : trente ans d’engagement

Les femmes enceintes ne consomment pas de drogues, car on ne les voit pas en consultation. A quelques exceptions près. Voilà le discours largement répandu jusque dans les années 1990 dans le corps médical. En réalité, les femmes addicts qui attendent un bébé existent. Mais elles ont trop peur et trop honte pour pousser la porte des cabinets et des hôpitaux. « A l’époque, il y avait des centres de soin pour les toxicomanes et des maternités, mais pas de professionnels référents » pour faire le pont entre ces deux mondes, raconte Corinne Chanal, sage-femme dans l’Hérault. Elle résume : « Pour les gynécos, en gros, c’était des situations sociales : les femmes arrivaient en maternité, elles accouchaient, elles repartaient deux jours après et les enfants étaient placés. » Accompagner les femmes depuis les maternités À cette époque, des initiatives naissent sur l’ensemble du territoire français pour prendre en compte ces (futures) mamans. Des initiatives lancées par des professionnels comme Corinne Chanal. Elle intervient bénévolement dans un quartier difficile de Montpellier où elle est particulièrement au contact de personnes atteintes du VIH, consommatrices d’opiacés. Parmi elles, des mères. « Je leur ai demandé ce qu’il faudrait pour qu’elles acceptent un accompagnement », explique-t-elle. Leurs critères : ne pas être jugée, qu’on ne prenne pas mon enfant et ne pas être considérée comme une toxicomane, mais comme une femme enceinte.  « J’ai donc monté un projet en 1996 d’accueil de femmes enceintes à la maternité de Montpellier : c’était le premier projet de ce genre », souligne la sage-femme. Le Pr Claude Lejeune s’empare aussi de la question. Il est pédiatre, chef de service de la réanimation néonatale à l’hôpital de Louis-Mourier (Colombes, 92) et est lui aussi au contact de femmes atteintes du sida et addicts à l’héroïne. Il publie une première étude sur la stigmatisation et donc la mauvaise prise en...

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Sage-femme addictologue : un métier d’écoute, de lien et de soins 

Œil rieur et pas cadencé, Aurélie Debaecker arpente les couloirs de l’hôpital. À peine sortie d’une réunion sur le sujet de la prise en charge des vulnérabilités, elle passe une tête dans le bureau des sages-femmes de la maternité. « Quelqu’un pour moi aujourd’hui ? », demande-t-elle. Pas cette fois-ci. Elle passe en revue les accouchements qui ont eu lieu depuis sa dernière visite, reconnaît le nom d’une femme vue il y a quelques mois pour du tabac, l’autre lors d’une précédente grossesse pour du cannabis. Elle se note de passer les voir pour prendre des nouvelles. Elle reprend sa route, passe devant une exposition d’affiches dans le hall d’accueil qu’elle a co-réalisée à l’occasion du Mois sans tabac puis gagne le service auquel elle est rattachée, « l’addicto ». Aurélie Debaecker est sage-femme au sein d’une équipe de liaison et de soins en addictologie (Elsa). Elle exerce sur trois sites : le centre hospitalier de La Rochelle qu’elle vient de traverser, celui de Rochefort et l’hôpital Marius Lacroix dédié à la psychiatrie. Repérer, informer, déculpabiliser et amener vers le soin Ces quelques pas en sa compagnie ont suffi pour donner un bref aperçu du rôle de sage-femme addictologue : c’est faire le lien entre les différents services, c’est proposer une prise en charge adaptée aux femmes, surtout les mères et futures mères qui ne peuvent se passer d’alcool, d’héroïne, de haschich, de médicaments ou d’autres substances et les accompagner au mieux. Pour y parvenir, elle a quatre grandes missions. Elle les décrit, désormais installée dans son bureau, sa panoplie de prospectus sur les addictions en toile de fond. « Ma première mission est la prise en charge clinique du public périnatalité », débute-t-elle, donc beaucoup de femmes enceintes. « Le matin, la priorité est de savoir s’il y a des personnes identifiées par les autres services qui ont besoin...

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À Zweisimmen, les sages-femmes gèrent une maternité en coopérative

Accoucher à plusieurs heures de route, voilà à quoi étaient condamnées les habitantes des vallées entourant Zweisimmen en Suisse. Entre le Simmental et le Saaneland, ce territoire rural et agricole où l’on trouve également quelques stations de ski, a perdu sa maternité en 2015. Une décision qui venait aggraver la situation de ce désert médical et gynécologique. Anne Speiser, élue du canton de Berne, se souvient de ces moments difficiles et du sentiment d’urgence qui a saisi les citoyens et citoyennes : « Très vite, nous avons décidé de créer une alternative », explique-t-elle. En 2017, la maternité Alpine était née, sur le modèle des maisons de naissance, mais avec une gouvernance partagée en coopérative. Une innovation peu commune dans le domaine de la santé que l’on doit à la culture locale : « Le territoire est habitué à créer des coopératives agricoles, montagnardes, pour faire du fromage ou gérer les routes », donne en exemple l’élue, également présidente de la structure.En sept ans, près de 400 bébés sont nés dans la grande maison en bois, en forme de chalet où se trouve la maternité Alpine. Susanne Reber, sage-femme en chef est arrivée en 2020. Passionnée par son métier, elle en avait perdu le sens en travaillant dans un grand hôpital au centre du pays : « Ici le focus est sur l’accouchement physiologique, c’était nouveau, je n’avais jamais travaillé dans ce type de structure », précise-telle. 75 % des sages-femmes qui travaillent à la maternité Alpine viennent de grandes villes. Beaucoup habitent à Berne, située à plus d’une heure et résident dans un appartement partagé lors de leurs gardes à Zweisimmen.Ce succès de recrutement s’explique par une forte solidarité entre collègues et un management bienveillant. Les sages-femmes y ont aussi une grande autonomie et une pluralité de tâches, moins...

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sante environnementale
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Santé environnementale : des ateliers en plein essor

« On peut être acteur sur notre santé. En revanche, il y a des choses que l’on subit. Lesquelles selon vous ? » C’est autour de cette réflexion, lancée par Marie Leguen, que débute l’un des tout premiers ateliers Santé Environnement du CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine). Juchées chacune sur un ballon de grossesse, Lamiia, Fatou, Solenn et Marlène réfléchissent un peu avant de répondre à la sage-femme.« L’eau qu’on consomme ? », tente l’une des trentenaires, dans l’ambiance feutrée de la salle de préparation à la naissance en cet après-midi de septembre. Marie Leguen corrige et complète : « Notre âge, notre patrimoine génétique… Et sur quoi peut-on agir ? » Assez vite, les quatre participantes listent d’ellesmêmes ce qui sera le programme de cet atelier bimensuel : l’alimentation, l’air intérieur, les produits ménagers, les cosmétiques… Objectifs de ces deux heures ? Apprendre aux parents et jeunes parents à reconnaître les polluants dans leur environnement et à les limiter. « Un polluant en moins, c’est une chance en plus d’être en meilleure santé », formule Marie Leguen avant d’égrener les risques associés à court, moyen et long terme, comme les cancers, les maladies chroniques ou la diminution de la fertilité. « Les femmes sont plus réceptives » Pour la sage-femme, la grossesse est le moment opportun pour aborder ces questions : « Les 1 000 premiers jours, c’est-à-dire de la conception aux 2 ans de l’enfant, sont une période de grande vulnérabilité, rappelle cette professionnelle, arrivée au CHU dès l’obtention de son diplôme en 2005. C’est aussi un moment hors du temps où l’on voit souvent les femmes et où elles sont plus réceptives, donc davantage susceptibles de changer leurs habitudes. » Marlène, enceinte et aussi sage-femme au CHU, résume : « Comme ça passe par ton corps, tu fais...

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Accompagner les patientes en parcours PMA

« Notre champ de compétences est assez large. Malheureusement, tous les centres ne sont pas dotés des mêmes effectifs de sages-femmes. Ceux qui en ont le moins sont aussi ceux qui ont le moins de temps à dédier aux patients et à leur suivi, pourtant essentiel. ». C’est l’intime conviction de Céline Forel, sage-femme au centre de fertilité de l’hôpital Tenon à Paris. Cette réalité se reflète jusque dans les chiffres : en 2020, le nombre moyen de sages-femmes par centre était de quatre (d’un à dix selon les centres)1. Considérées comme trop coûteuses, elles sont absentes des services de fertilité privés.Manque d’effectif, mais aussi de reconnaissance, notamment salariale, méfiance parfois même, par peur de la concurrence… Pourtant, les sages-femmes sont autorisées à y exercer depuis l’entrée en vigueur du décret de modification du Code de santé publique de 2012, reconnaissant leur droit de concourir aux activités d’AMP2. Un rôle à jouer pour rendre la PMA plus effective Bonne nouvelle, il y a bien des manières pour les sages-femmes d’accompagner leurs patientes en PMA : en cabinet, lors d’ateliers complémentaires à l’hôpital et par la mise en place autonome de nouveaux protocoles au sein des établissements. Elles ont bien plus que leurs compétences techniques à apporter sur la table. Élena, patiente en parcours au centre public de Montpellier, est catégorique : « Une sage-femme m’accompagne dans mes FIV. Elles sont beaucoup plus douces, dans l’empathie et la bienveillance. ». Ces qualités ou plutôt leur absence, c’est exactement ce qu’on reproche aux centres d’AMP. Remettre ou mettre de la maïeutique au coeur des parcours de PMA, c’est aussi concourir à leur efficacité. Pour ce faire, les sages-femmes suivent des formations complémentaires en hypnothérapie, en acupuncture, en psychologie… Des investissements personnels et professionnels qui permettent d’augmenter les chances de réussite des couples...

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sage femme réseaux sociaux
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Les sages-femmes sur les réseaux redonnent-elles le pouvoir aux femmes ?

Lutter contre la méconnaissance de la santé et de la physiologie des femmes : parmi toutes leurs missions, voilà ce que font les sages-femmes lors de leurs consultations. Certaines ont décidé d’étendre ce partage d’informations au-delà des cabinets et des hôpitaux. Parce qu’aujourd’hui, le savoir se diffuse aussi sur les réseaux sociaux. C’est ainsi que Charline Gayault alias @Charline.sagefemme, Elise Destannes alias @la.sage.femme et Sophia Rakrouki alias @mafertiliteam rassemblent respectivement des communautés de 204 000, 168 000 et 44 000 followers sur Instagram. Sans parler des personnes qui les suivent, pour certaines, sur Tiktok et Youtube.Toutes les trois sont parties du même constat. Les femmes manquent d’informations pour maîtriser leur corps et leur cycle, et donc leur contraception, leur grossesse, leur projet de maternité et leur suivi gynécologique. Les raisons sont multiples, à commencer par les déserts médicaux, une mauvaise expérience auprès d’un professionnel de santé, le sentiment d’illégitimité à poser des questions ou le manque de temps dans les consultations. Revoir les bases du corps et du cycle féminin « J’ai vu des femmes me dire qu’elles ovulaient alors qu’elles étaient sous pilule, d’autres qui ne savaient pas qu’elles pouvaient faire de la préparation à la naissance et à la parentalité », illustre Charline Gayault, sage-femme en libéral. « Ce n’est pas normal qu’une femme arrive au milieu de la nuit aux urgences gynécologiques parce qu’elle a les résultats d’un frottis HPV positif et qu’elle pense qu’elle a un cancer », souffle quant à elle Sophia Rakrouki, spécialiste de la fertilité et de l’endométriose.Encore aujourd’hui elles sont surprises par le succès de certaines de leurs vidéos, qui reviennent sur les bases de l’anatomie ou de la gynécologie. La publication d’Elise Destannes qui a le plus cartonné parle du col de l’utérus.« Les femmes n’ont pour la plupart aucune idée...

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Avez-vous déjà envisagé de vous syndiquer ?

Les sages-femmes jouent un rôle crucial dans le système de santé, assurant depuis des temps immémoriaux le suivi des grossesses, les accouchements et les soins postnataux. Avec l’élargissement de leurs compétences et malgré l’importance qu’elles prennent auprès des femmes et des familles, les conditions de travail et les défis auxquels elles sont confrontées restent souvent méconnus du grand public et insuffisamment considérés dans les décisions prises par les instances gouvernementales.Derrière cette réalité, deux syndicats professionnels – l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF) et l’Union nationale et syndicale des sages-femmes (UNSSF) – oeuvrent sans relâche pour défendre leurs droits et améliorer leur quotidien. Nous nous sommes fixé pour objectif dans cet article de parvenir à rendre limpides la complexité de leurs tâches et l’importance des enjeux pour la profession. Les syndicats professionnels ne sont pas des syndicats comme les autres Lors de nos entretiens avec les deux syndicats des sagesfemmes en France, nous avons eu l’opportunité de discuter avec leur présidente respective, Caroline Combot (ONSSF) et Prisca Wetzel-David (UNSSF). Ces échanges nous ont offert un panorama précieux des défis auxquels les sages-femmes sont confrontées et des efforts continus mis en oeuvre pour améliorer leurs conditions de travail. Au cours de nos différentes discussions, nous avons pu constater à quel point l’engagement de Prisca Wetzel-David et Caroline Combot était palpable, incarné par une sincérité et un dévouement sans faille. L’UNSSF et l’ONSSF ne disposent pas de locaux propres et fonctionnent grâce à l’implication de leur conseil d’administration et de leurs membres. En dépit des responsabilités professionnelles qu’elles assument déjà, ces dirigeantes et leur équipe consacrent un temps précieux aux activités syndicales. Leur abnégation et leur détermination nous ont sincèrement impressionnés. Le préalable pour entrer dans le vif du sujet est d’expliquer ce qu’est réellement un syndicat professionnel. L’ONSSF et l’UNSSF ne peuvent...

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