L’utérus artificiel : une révolution dans la reproduction d’ici 2040 ?
Dans un avenir proche, peut-être dès 2040, la technologie de l’utérus artificiel pourrait transformer radicalement la reproduction humaine, prédit Rhiannon Jones. Cette innovation permettant de faire grandir des bébés en dehors du corps humain soulève des questions profondes d’ordre moral, pratique, juridique et logistique. Une révolution proche Une telle prédiction peut sembler audacieuse, mais elle repose sur des avancées scientifiques déjà en cours (voir Profession Sage-femme n° 298). Si obstacle il y a, il ne sera pas technologique, mais financier, prévoit Rhiannon Jones. Car lorsque l’investissement est là, les choses vont très vite, ajoute-t-elle, citant l’exemple d’Elon Musk avec SpaceX et Tesla. Les principaux défis seront d’attirer les financements nécessaires pour soutenir la recherche et l’innovation, ainsi que de surmonter les réticences sociales liées à cette révolution. L’impact sur les femmes et la société L’utérus artificiel sera vraisemblablement d’abord réservé aux élites fortunées avant de se démocratiser. Il pourrait se substituer dans un premier temps à la gestation pour autrui (GPA), autorisée dans de nombreux États américains. Certains futurs parents préféreront confier la gestation de leur enfant à une machine plutôt qu’à une autre femme, renforçant ainsi leur contrôle sur le développement du bébé. Cette technologie réduira également les débats juridiques complexes comme ceux autour du droit à l’avortement dans les cas de la GPA. L’utérus artificiel deviendra à terme accessible à un public plus large. Des changements sociétaux profonds en résulteront, notamment dans la manière dont nous concevons la naissance et la parentalité....