Deux cas de figure La personne se rend directement en pharmacie pour demander un test avec une bandelette urinaire. Le pharmacien vérifie d’abord que les symptômes correspondent à ceux d’une infection urinaire et qu’il n’y a pas de signes de gravité (comme une température corporelle supérieure à 38°C ou inférieure à 36°C, des douleurs aux flancs, abdominales, etc.). Si ces critères sont remplis, le pharmacien remet un test urinaire à utiliser sur place, dans les sanitaires de la pharmacie. En cas de résultat positif, le pharmacien peut délivrer l’antibiotique approprié sans ordonnance. La personne est envoyée en pharmacie par son médecin pour réaliser le test. Si le médecin a fourni une ordonnance « conditionnelle » (spécifiant que les médicaments seront délivrés en fonction des résultats du test), le pharmacien délivrera directement l’antibiotique prescrit en cas de test positif, évitant ainsi une seconde consultation médicale. En cas de test négatif, le pharmacien exclut le diagnostic d’infection urinaire, évitant une prescription inutile d’antibiotiques. Dans tous les cas, le pharmacien transmet les résultats du test (positif ou négatif, avec d’éventuelles alertes) au médecin traitant ou à la sage-femme de la patiente. Comment se déroule le test ? Le pharmacien fournit un flacon à la patiente pour recueillir un échantillon d’urine. Ensuite, le pharmacien utilise une bandelette pour analyser l’urine. Selon la couleur prise par la bandelette, le pharmacien pourra déterminer s’il s’agit d’une infection urinaire nécessitant un traitement antibiotique. Quel est le coût du test urinaire ? Le coût de la prise en charge de la cystite en pharmacie est de 10 ou 15 €, selon la situation. Ce montant est pris en charge à 70 % par l’Assurance Maladie, les 30 % restants étant couverts par l’assurance maladie complémentaire (mutuelle, assurance, etc.). Source : www.ameli.fr, 19 juin 2024…
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Le zonage pour l’installation des sages-femmes libérales
Le SROS a pour objet de « prévoir et de susciter les évolutions nécessaires de l’offre de soins afin de répondre aux besoins de santé de la population et aux exigences d’efficacité et d’accessibilité géographique. (…) Il indique, par territoire de santé, les besoins en implantations pour l’exercice des soins de premier recours, notamment celles des professionnels de santé libéraux, des pôles de santé, des centres de santé, des maisons de santé, des laboratoires de biologie médicale et des réseaux de santé. »Lors d’une installation en libéral, en plus des conditions générales d’installation, des conditions supplémentaires pour accéder au conventionnement peuvent exister en fonction de la zone d’installation. Des contrats d’aide à l’installation sont également disponibles dans certaines zones, dans lesquelles il est possible de bénéficier d’exonérations fiscales. 1. Les conditions spécifiques d’accès au conventionnement dans les zones « surdotées » Lorsqu’une sage-femme envisage d’exercer en libéral dans une zone classée comme « surdotée » parl’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse d’assurance maladie du lieu d’exercice demandé examinedifférents critères, en plus des conditions générales de conventionnement. Pour obtenir le conventionnement en zone surdotée, il faut qu’une sage-femme libérale conventionnée dans cette zone ait définitivement cessé son activité.En plus, le projet professionnel de la nouvelle sagefemme (reprise d’un cabinet, intégration dans uncabinet de groupe, exercice d’activité particulière…) sera évalué, afin de s’assurer qu’il a pour objectif de maintenir la continuité dans la prise en charge de l’activité assurée par la sage-femme cessant son activité. La Caisse d’assurance maladie vérifiera également que le projet de la nouvelle sage-femme s’intègre avec les autres professionnels de la zone considérée. Cinq types de zones sont prévus :...
Stéphanie Freisse, On est un peu sorcières…
Pourquoi sage-femme ? Pendant la guerre, ma grand-mère s’était mise à accoucher les dames du coin dans le Cotentin. Elle était totalement autodidacte. Dans son village de pêcheurs, quand quelqu’un se blessait, c’était elle qui soignait. On venait la chercher quand un bonhomme se fichait un hameçon dans le pied, se coupait ou quand il y avait des piqûres à faire. Elle avait acheté une seringue en verre qu’elle faisait bouillir. Je ne sais pas où elle avait appris tout ça. On est un peu sorcières dans la famille (rires). Et puis ma mère parlait souvent de la sage-femme qui l’avait accouchée, une femme merveilleuse, disait-elle. Il y avait une photo d’elle à la maison, avec moi dans les bras. Ma vocation vient peut-être de là ! J’ai su que je voulais être sage-femme dès la classe de cinquième. À 12 ans, j’étais en vacances chez mon oncle pédiatre, quand je lui ai dit :— Tonton, fais comme tu veux mais pendant mes vacances chez toi, je veux faire une garde avec une sage-femme.Il a ouvert des yeux ronds et m’a répondu :— Mais ça va pas la tête ? Tu es bien trop petite !— T’es mon parrain, ça sert à ça un parrain !Le lendemain il est revenu et m’a dit :— Je t’ai arrangé le coup. Normalement tu n’as pas le droit de rentrer dans une salle d’accouchement. Ce soir, je t’emmène à 22 heures avec une sage-femme qui veut bien que tu passes la nuit avec elle, et je viens te chercher demain à 7 heures avant l’arrivée de la surveillante.Donc, j’ai passé la nuit avec la sage-femme, j’ai vu deux accouchements. En rentrant chez lui, j’ai dit à mon parrain :— Cette fois c’est sûr, c’est bien ça que je veux faire. Sauf les épisiotomies,...
Développer l’HAD ante et post partum pour améliorer le vécu des patientes – Isabelle Désormière, Sage-femme coordinatrice
Le vécu des patientes au coeur de la prise en charge Certains rapports estiment à 80 % la proportion de femmes pour lesquelles la grossesse se déroulerait sans complication majeure1. Toutefois, certaines femmes présentant une pathologie antérieure ou inhérente à la grossesse peuvent nécessiter une hospitalisation.Souvent soudaine et d’une durée indéterminée2, l’hospitalisation pendant une grossesse est vécue de manière très fluctuante d’une patiente à l’autre. En effet, chaque femme est différente et chaque grossesse est unique.L’hospitalisation a des répercussions évidentes sur les besoins fondamentaux (alimentation, sommeil…) de la patiente qui perd de son autonomie. En effet, le choix et l’horaire des repas sont imposés par le service. La modification du régime alimentaire, associée à un transit physiologiquement ralenti pendant la grossesse, entraîne très souvent des troubles digestifs. Parallèlement, le changement d’environnement, les inquiétudes et les questionnements de la future mère sur son état de santé et celui de l’enfant à venir impactent fortement son sommeil.Il a été décrit que l’hospitalisation engendre également un isolement social et familial. La solitude peut envahir les patientes, avec parfois un sentiment d’incompréhension vis-à-vis du personnel médical, mais aussi de l’entourage. L’hospitalisation prénatale peut ainsi avoir des répercussions négatives sur le fonctionnement familial à moyen ou long terme3. La mère en devenir se sent souvent coupable. Elle a l’impression d’être la cause de la pathologie et d’être, avant même la naissance de son enfant, une mauvaise mère pour lui.De plus, le suivi médical, les prises de sang, les enregistrements répétés du rythme cardiaque foetal, les examens cliniques (touchers vaginaux, palpation utérine) peuvent modifier la tolérance de la femme vis-à-vis de l’hospitalisation et être ressentis comme une violation. Les avis médicaux peuvent être multiples et désorienter davantage la femme hospitalisée engendrant une situation très anxiogène. Le stress demeure, pour la plupart des patientes, omniprésent tout au...