Nombre de follicules par ovaire (NFPO) et volume ovarien (VO) Le diagnostic échographique du SOPK s’appuie sur le nombre de follicules par ovaire (NFPO), établi à ≥20 avec une sonde de fréquence ≥8 MHz, ou ≥12 avec une sonde <8 MHz. En cas de qualité d’image insuffisante, un volume ovarien (VO) ≥10 mL est considéré comme un critère diagnostique. Des chercheurs américains ont entrepris de réévaluer ces seuils au regard des critères de Rotterdam actuellement en vigueur. Les données de 2 492 femmes âgées de 16 à 50 ans diagnostiquées avec le SOPK et 152 femmes sans SOPK ont été analysées. © iStock-840927362 Le nombre de follicules par ovaire diminue progressivement avec l’âge À l’arrivée, la plupart des femmes (87,8%-100%) atteintes de SOPK présentent un nombre de follicules par ovaire supérieur à 20 jusqu’à l’âge de 35 ans (en utilisant un transducteur échographique ≥8 MHz) ou ≥12 (95,1%-98,6%) (en utilisant un transducteur <8 MHz). Une diminution progressive du NFPO est observée après 35 ans, avec des médianes décroissantes par tranche d’âge : 35,5 (16-19 ans), 30 (20-24 ans), 25 (25-29 ans), 20 (30-34 ans), et 15 (35-39 ans). Après 40 ans, le NFPO est inférieur à 12 dans la moitié des cas. Le nombre de follicules par ovaire et le volume ovarien sont plus élevés chez les femmes atteintes de SOPK que chez les femmes sans SOPK dans toutes les catégories d’âge. Aucune corrélation cliniquement significative n’a été observée entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le NFPO ou le VO. Conclusions Les critères pour définir le nombre de follicules par ovaire doivent être établis par catégorie d’âge, car le nombre de follicules par ovaire baisse progressivement après 35 ans. Le volume ovarien présente une diminution moins claire avec l’âge et dispose d’un pouvoir discriminant plus faible. Il pourrait donc être exclu des…
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Éradiquer la première cause de mortalité des femmes enceintes ? Cela sera peut-être bientôt possible
Une méthode ancienne, mais qui pourrait être révolutionnaire Depuis 2023, le docteur Philippe Gosse, cardiologue et spécialiste de l’hypertension artérielle au CHU de Bordeaux, mène avec son équipe des recherches sur l’efficacité d’une méthode révolutionnaire, pourtant basée sur un principe assez ancien. « On brûle un petit faisceau nerveux présent dans la paroi des artères rénales, qui conduit le flux sympathique entre le cerveau et le rein, et en faisant cela on diminue de façon très importante la tension artérielle », explique le docteur Gosse. La pression artérielle est en effet régulée par plusieurs facteurs, notamment le système nerveux sympathique. « Notre système de régulation de la tension artérielle est le même que celui de nos lointains ancêtres qui avaient un mode de vie très différent. La capacité à maintenir une pression artérielle importante était à l’époque un atout pour la survie de notre espèce. Par exemple, cela pouvait permettre aux bébés atteints de diarrhée de survivre à la déshydratation. » Mais comment ce protocole peut-il fonctionner ? « Dans les années 1950, quand il n’existait pas encore de médicaments pour traiter l’hypertension, les chirurgiens coupaient les nerfs sympathiques afin d’essayer de garantir la survie de certains patients sévèrement hypertendus. Mais cette chirurgie lourde avait des effets secondaires très importants. En brûlant seulement ce faisceau nerveux lors d’une artériographie, le résultat est le même, mais cette technique mise au point il y a une quinzaine d’années est simple, sans danger, et sans effets secondaires. Cela ne fonctionne pas à tous les coups, car d’autres facteurs peuvent être en cause dans l’hypertension artérielle, comme les hormones, ou le système rénine-angiotensine–aldostérone. Jusqu’à présent, cette technique était réservée aux patients présentant une hypertension artérielle sévère et résistante aux médicaments. Mais nos premières données montrent que cette technique semble particulièrement efficace chez les jeunes femmes hypertendues, à condition d’avoir éliminé […]

Souffrir en silence : un sondage révèle l’impact du fibrome utérin sur la vie des femmes
Si les fibromes sont à ce point bénins, pourquoi sont-ils la première cause d’ablation de l’utérus dans le monde (plus de 75 000 Françaises ont une hystérectomie chaque année avec pour principale indication un fibrome) ? Et pourquoi aucun panel ni cohorte n’ont-ils été constitués pour déterminer les impacts du fibrome utérin sur la vie des femmes ! ? C’est le nom du sondage qu’a mené Fibrome Info France auprès de 286 femmes et révélé en mars 2025. « Pour moi, le chiffre le plus parlant, c’est celui-ci : 61 % des porteuses de fibromes déclarent des douleurs handicapantes, et ces douleurs ne sont pas reconnues ! », s’exclame Angèle Mbarga. Présidente de l’association, elle se bat depuis 2011, date de sa création, pour que l’errance diagnostique ne soit plus aussi longue (entre quatre et six ans selon l’étude Fibrom’Impact réalisée en 2023 par Ipsos). Autre pourcentage éloquent : 75 % des femmes interrogées doivent superposer les protections en raison du flux et de l’abondance des saignements. C’est sur ce point que le docteur Séverine Alran, chef de service gynécologie et sénologie à l’hôpital Paris Saint-Joseph, veut attirer l’attention : « Le message, c’est de rester sur les règles, les saignements. Les femmes qui saignent, on n’en parle pas, pourtant une femme passe un sixième du mois à saigner. » Elle dénonce le tabou des règles dans une société masculine qui invisibilise, dans une société médicale où l’on n’est pas assez attentif aux saignements hémorragiques et aux patientes qui s’en plaignent : « Une femme qui saigne ainsi et qui a une anémie, ce n’est pas normal, que fait-on de leurs douleurs ? », interroge la spécialiste à la tête de la première unité médecine ambulatoire bilan fibrome (UMAB Fibrome) en France. Petit rappel sur le fibrome utérin Encore appelées léiomyomes, ces boules lisses de cellules musculaires se développent sur les parois de l’utérus (sous-séreux, pédiculé), dans le myomètre (interstitiel)...

L’activité physique : une stratégie efficace contre le baby-blues
L’analyse de 35 études, regroupant plus de 4 000 femmes, a révélé que les interventions en post-partum axées sur l’exercice réduisent significativement la gravité des symptômes dépressifs et anxieux. Plus précisément, une réduction de 45 % du risque de dépression post-partum a été observée chez les femmes pratiquant une activité physique. Pour obtenir un bénéfice significatif, il est conseillé aux mères de cumuler au moins 350 MET-min d’activité physique par semaine, ce qui correspond, par exemple, à 80 minutes de marche soutenue. Un large choix d’activités physiques L’efficacité de l’intervention est optimisée lorsqu’elle est initiée avant le troisième mois post-partum, et un effet dose-réponse a été établi : un volume d’exercice plus important a été corrélé à une plus grande réduction de la gravité des symptômes dépressifs. Des activités physiques variées, allant de l’entraînement aérobie (endurance ou exercices « cardio », type marche, course, vélo, natation), au yoga, en passant par les étirements, se sont avérées bénéfiques, offrant ainsi une flexibilité dans le choix. Cette revue systématique a mis en évidence le fait que l’activité physique post-partum entraîne une diminution de la gravité des symptômes anxieux (avec un effet modeste) et dépressifs (avec un effet modéré), ainsi qu’une réduction de 45 % du risque de dépression post-partum. L’intervention avant le troisième mois suivant l’accouchement s’est révélée plus efficace pour réduire les symptômes. Un minimum de 350 MET-min d’exercice hebdomadaire sont requis, répartis sur au moins quatre jours, avec un bénéfice proportionnel à la quantité d’exercice. Source : Dr Anne-Céline Rigaud, JIM, 17 janvier 2025 (1) L’équivalent métabolique (metabolic equivalent of task, ou MET en anglais) permet de calculer la dépense énergétique d’une activité physique spécifique, ainsi que son intensité. Par convention, 1 MET = 3,5 ml d’oxygène/kg de poids corporel/min....