Grand Angle

Anorexie mentale : les sages-femmes en première ligne dans le dépistage

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui se déclenche généralement entre 14 et 17 ans, le plus souvent chez les jeunes filles au moment de la puberté. Ce trouble se traduit par un refus de s’alimenter normalement pendant une longue période, afin de perdre du poids ou de ne pas en prendre. Selon une revue des études épidémiologiques réalisées entre 2000 et 2018 (1), la prévalence de l’anorexie au cours de la vie serait de 1,4 % chez les femmes et de 0,2 % chez les hommes. DIAGNOSTIC À RISQUELe diagnostic de l’anorexie mentale repose sur des critères cliniques précis, issus des classifications internationales. Ils font référence à la manière de s’alimenter, comme la restriction alimentaire, l’éviction de certains aliments, le refus de s’alimenter, les phases boulimiques, mais aussi à certaines pratiques comme les vomissements provoqués ou la prise de laxatifs (2). Ces critères incluent également le poids, avec un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 17,5 kg/m², et la perception de soi : refus de reconnaître sa maigreur, perception déformée de son corps. Enfin, l’estime de soi est également prise en compte, en particulier le sentiment d’avoir le contrôle sur son corps et la hantise de grossir.

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D’une vague à l’autre, la psypérinat mobilisée

Depuis huit mois, les professionnels de santé du champ psychique et les associations de soutien en périnatalité sont en alerte. Dès le premier confinement, ils ont envisagé une vague de souffrance psychique en périnatalité du fait de l’isolement des parents et de l’absence des soutiens sociaux classiques. Or l’offre de soins a été mise à mal.UN PREMIER CONFINEMENT EN « MODE DÉGRADÉ »Qu’il s’agisse du repérage de la difficulté psychique des mères, déjà notoirement insuffisant, ou de l’accompagnement et des soins des parents en souffrance aigüe, les dispositifs sont passés en mode dégradé dès mars dernier. En cause : le manque d’équipement de protection des professionnels, qui a duré dans les services de soins psychiques, selon le rapport Retours d’expériences de la crise Covid dans le secteur de la santé mentale et de la psychiatrie, dit Retex psy, du 10 octobre. De plus, les effectifs ont parfois été captés par les services de médecine somatique ou de psychiatrie adulte. À la différence des services de réanimation, où les contraintes budgétaires ont été levées et où l’administration a laissé de grandes marges de décision aux équipes, les services de soins en psypérinatalité ont été malmenés. « L’unité d’hospitalisation conjointe parents-enfant que je dirige, à l’hôpital Sainte-Marguerite à Marseille, a totalement fermé durant le premier confi nement, l’hôpital étant désigné pour devenir un établissement “non-Covid” pour protéger les autres capacités hospitalières », témoigne Michel Dugnat, pédopsychiatre à l’AP-HM et animateur de l’Alliance francophone pour la santé mentale périnatale. Selon les informations recueillies par l’Alliance, les unités d’hospitalisation conjointe parents- bébé, encore souvent appelées unités mère-bébé, proposant des hospitalisations à temps plein ont majoritairement fermé. Les unités de jour, elles, ont adapté leurs dispositifs, pour cause de plan blanc.

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Soigner avec le virus

La colère des sages-femmes déborde. Le Conseil national de l’Ordre (CNOSF) a dénoncé le déni du caractère médical de la profession dès le 20 juillet, dans une lettre ouverte au ministre des Solidarités et de la Santé. Le 30 juillet, un courrier du Conseil national professionnel des sages-femmes (CNP-SF), qui représente dix organisations professionnelles nationales, a estimé « inacceptable » le sort réservé à la profession, réclamant en urgence des négociations menées par les syndicats professionnels et un modèle d’organisation des soins « centré sur la femme ». La négociation entre les syndicats professionnels et l’Union nationale des caisses de l’Assurance Maladie s’est ouverte le 6 octobre, sans garantie encore que les points réclamés par l’ONSSF et l’UNSSF seront abordés.Durant le confinement, les sages-femmes ont accompagné près de 120 000 naissances, selon les estimations du CNOSF. Les conséquences des reports de soins, à l’hôpital ou en ville, sont encore mal évaluées. Pour le CNOSF, les femmes et les sages-femmes ont été invisibilisées pendant la crise (p. 20).Le ras-le-bol s’exprime sur les réseaux sociaux, comme dans la vidéo de sages-femmes de la maternité de Troyes, façon « Bref », mise en ligne le 3 octobre (#bref, je suis sage-femme). À cela s’ajoute une lassitude, comme en témoigne le Pr Olivier Picone, de l’hôpital Louis-Mourier, à Colombes (p. 22). Partout, le manque d’effectif et la fatigue persistent.Quelques îlots se sont adaptés plus facilement, comme les maisons de naissance. À Nancy, l’équipe d’Un Nid pour naître a pu accueillir des demandes supplémentaires sans trop de difficultés (p. 25).Alors que la pandémie persiste, des sages-femmes commencent à étudier ses répercussions sur les femmes et les sages-femmes dans le monde (p. 27).

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Covid-19 : Dans l’Est, des soignants immunisés

Bonne nouvelle sur le front de l’épidémie : à Strasbourg, presque tous les soignants qui ont récupéré de symptômes modérés de Covid-19 semblent désormais immunisés contre la maladie. Ils auraient même, pour l’essentiel, développé des anticorps neutralisant le virus. C’est tout au moins ce que tend à montrer une nouvelle étude sur le sujet, même s’il faut prudence garder, car la publication, parue sur un site de « preprint », n’a pas encore été revue par les pairs. Si elle est vérifiée, l’information est importante car jusqu’à présent, on pensait que les personnes ayant eu des symptômes mineurs étaient peu ou pas immunisées. Et l’on ne savait pas non plus si cette immunité protégeait d’une hypothétique réinfection.  Réunis sous la houlette d’Olivier Schwartz, du département de virologie de l’Institut Pasteur, à Paris, et d’Arnaud Fontanet, de l’unité d’épidémiologie des maladies émergentes de l’Institut Pasteur, également à Paris, vingt-deux médecins et chercheurs, dont la moitié œuvrent à Strasbourg, ont été réunis pour ce travail.  PAS DE SAGE-FEMME CONCERNÉE Entre le 6 et le 8 avril, tous les soignants des hôpitaux universitaires de Strasbourg qui ont eu une rt-PCR positive pour le Sars-Cov-2 ont été invités à participer. A priori, aucune sage-femme n’était concernée. Seuls « des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes, des dentistes, des étudiants en médecine, des aides-soignantes, des assistants et du personnel administratif » ont participé. Au total : 162 personnes. Mais deux personnes ont ensuite été exclues de la cohorte car leurs symptômes se sont aggravés et elles ont dû être hospitalisées. Globalement, la population concernée était jeune, entre 26 et 44 ans, avec un âge médian de 32 ans. Un tiers d’hommes et deux tiers de femmes. Les professions les plus touchées étaient des internes (28 %), des médecins (20 %) et des infirmières (19 %). En plus des informations habituelles sur son état […]

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COVID-19

Covid-19 : Du virus dans le sperme

Le Sars-Cov-2, à l’origine du Covid-19, a été retrouvé dans le sperme de plusieurs hommes contaminés. Parue récemment, une étude a été conduite auprès de 50 hommes âgés de plus de 15 ans recrutés dans un hôpital municipal chinois entre le 26 janvier et le 16 février 2020. Le centre hospitalier était le seul à recevoir des malades du Covid-19 dans la ville de Shangqiu, dans l’est de la province du Henan. L’infection des patients a été confirmée avec un test par rt-PCR mettant en évidence le génome viral. Sur les 50 hommes sélectionnés, 12 n’ont pas réussi à fournir du sperme, du fait d’une dysfonction érectile. L’étude porte donc sur les échantillons de 38 hommes. Parmi ces derniers, 23 (soit 60 %) avaient récupéré de la maladie, tandis que 15 autres (40 %) étaient encore en phase aigüe, avec de forts symptômes. Les chercheurs ont identifié le virus dans les échantillons de 6 d’entre eux (soit 16 %). Parmi ces derniers, 4 étaient en phase aigüe de la maladie et 2 avaient récupéré. Les chercheurs n’ont noté aucune différence en fonction de l’âge, de l’état uro-génital, du nombre de jours depuis l’apparition des premiers symptômes ou depuis l’hospitalisation. A priori, le virus ne peut pas se multiplier dans le système reproductif masculin, pas plus qu’il n’y parvient dans le système reproductif féminin, puisqu’il n’a pas été retrouvé dans les prélèvements vaginaux de femmes infectées. Le Sars-Cov-2 peut cependant survivre dans le sperme.

Actus

Covid-19 : Sages-femmes libérales, comment déconfiner son cabinet ?

« La première priorité est de garder un contact régulier avec la femme quel que soit le motif de consultation. » Telle est la ligne directrice à retenir du guide publié le mercredi 6 mai au soir par le Collège national des sages-femmes de France (CNSF). Le Conseil national de l’Ordre (CNOSF) a aussi publié le sien, à visée plus hygiéniste, de même que des affiches d’information à destination des patientes. Alors que les professionnelles de terrain souhaitent anticiper et organiser leurs plannings de rendez-vous en vue du 11 mai, les deux instances n’ont pas souhaité attendre l’intervention du Premier ministre du jeudi 7 mai, ni les recommandations de la Haute Autorité de santé sur les modalités du déconfinement, en discussion depuis quinze jours.  De son côté, l’Union nationale des syndicats de sages-femmes (UNSSF) estime que les libérales connaissent les préconisations de la Direction générale de la santé et de la HAS qui sont amenées à évoluer et en appelle à leur « libre arbitre » pour adapter leurs pratiques, dans le respect des règles sanitaires actualisées. « Nous nous refusons à « édicter » des conduites à tenir ou des protocoles de travail, écrit le syndicat dans un communiqué du 7 mai. Nous savons que les sages-femmes sont capables d’adapter leur activité en fonction de ces recommandations, des conditions différentes selon les territoires, des besoins de leurs patientes et des conditions propres liées à leurs activités, spécificités et conditions de travail. » Il n’empêche, certaines sages-femmes pourraient être confortées ou inspirées par ces guides. « Nous avons tenté d’émettre des préconisations adaptables par toutes les sages-femmes en attendant les textes de la HAS sur le sujet, qui ne seront pas prêts le 11 mai, témoigne Chloé Barasinski, sage-femme de recherche au CHU de Clermont-Ferrand et membre du comité scientifique du CNSF dédié à la crise du Covid-19. […]

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Covid-19 : « Les femmes enceintes doivent rester à l’abri »

Vous travaillez à la maternité de l’hôpital Louis Mourier, à Colombes, en région parisienne. Quelle est la situation ? Alors que les femmes enceintes malades du Covid-19 étaient nombreuses, quinze jours après le début du confinement, le nombre de patientes infectées a diminué. Nous avons eu plusieurs femmes hospitalisées et quelques-unes admises en service de réanimation. La grande majorité de ces patientes sont sorties. À ma connaissance, en France, nous avons déploré un à deux décès de femmes enceintes présentant, en plus du Covid-19, des pathologies complexes. Dans notre pays, nous n’avons, à ma connaissance, à ce jour, pas connu de fausse couche tardive ou de mort fœtale in utero qui seraient directement  liées au Covid-19. En revanche, plusieurs femmes ont subi une césarienne en urgence. Ces patientes se dégradaient au niveau respiratoire. À l’hôpital Louis Mourier, nous n’avons pas vu de tels cas et n’avons réalisé aucune césarienne pour ce motif. Après le pic survenu dans les deux premières semaines après la mise en place du confinement, le nombre de femmes infectées a beaucoup diminué. Le confinement a vraiment été bénéfique. On peut dire qu’il a probablement sauvé des milliers de vies. Les femmes enceintes semblent avoir été très à l’écoute, très respectueuses du confinement. Il faut qu’elles continuent à se mettre à l’abri, à respecter les mesures barrières, l’hygiène, le port du masque. Aujourd’hui, nous recevons un faible nombre de femmes infectées. Cela va probablement continuer, même si nous redoutons une remontée de cas avec la sortie de confinement. Pour ma part, j’ai la certitude que le nombre de cas va ré-augmenter. D’ailleurs, il ne faudrait pas parler de déconfinement, mais de confinement différent. Pour les femmes enceintes, quels sont les facteurs de risque de développer une forme grave de la maladie Covid-19 ? Le premier d’entre eux est le […]

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Covid-19 : les pères, de nouveau autorisés dans les maternités ?

Alors que la courbe des entrées en réanimation pour Covid-19 a été aplatie, le Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNFOG) souhaite élargir la présence d’un accompagnant en maternité, sans attendre la sortie progressive du confinement. Déjà autorisé en salle de naissance, ce partenaire pourra assister à la césarienne et rester auprès de la jeune mère et du bébé en suites de couches. En prénatal, il pourra également soutenir la femme enceinte pendant les consultations et les échographies. DIVERGENCES TERRITORIALES Pour permettre la présence de la personne accompagnante, le texte du CNGOF donne des détails très précis. Mais ce n’est pas une recommandation, ni même une préconisation. Il s’agit d’une simple prise de position. Son élaboration n’en a pas été moins clivante. « Sur le sujet, il y a une très grande divergence des professionnels », commente Israël Nisand, encore président de la société savante, en « tuilage » jusqu’en 2021 avec la nouvelle présidente élue Joëlle Belaish-Allart. Après la diffusion du communiqué, ce mardi 28 avril, l’ancien chef de pôle des maternités du CHU de Strasbourg a reçu de nombreux appels téléphoniques désapprobateurs, venant « essentiellement d’Île-de-France ». Pas étonnant, les services hospitaliers de cette région restant encore très occupés par des malades du Covid-19.  En Alsace, l’épidémie a amorcé une décrue. Ailleurs en France, en Nouvelle Aquitaine, en Bretagne, en Isère, la « vague » tant redoutée n’est jamais arrivée. « La semaine dernière, des collègues de Grenoble et de Toulouse m’appelaient, poursuit Israël Nisand. Alors qu’ils ont été épargnés par l’épidémie, ils souhaitaient ouvrir davantage leur maternité aux accompagnants, mais les directeurs de clinique et les administrations refusaient, s’abritant derrière le précédent avis du Collège [rendu public le 27 mars, ndlr]. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons un peu accéléré la publication de cette nouvelle prise de position en faveur de la présence de l’accompagnant. » RÉALITÉS LOCALES […]

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Les sages-femmes face au Covid-19

« C’est un scandale national. Nous ne devrions pas être dans cette situation. Nous savions, dès la dernière semaine de janvier, que cela allait arriver. Le message venu de Chine était absolument clair : un nouveau virus, doté d’un potentiel pandémique, flambait dans les villes. Les gens étaient admis à l’hôpital. Admis en soins intensifs. Et mourraient. Et la mortalité augmentait. Nous le savions depuis 11 semaines. Nous avons gaspillé tout le mois de février, pendant lequel nous aurions pu agir. » Fin mars, Richard Horton, l’éditeur-en-chef de The Lancet, une revue britannique scientifique et médicale de premier plan au niveau international, répond d’une voix blanche à la BBC. Ses paroles, qui dénoncent la longue inertie du Royaume-Uni, peuvent être transposées telles quelles à la France, où l’épidémie de Covid-19 (pour CoronaVIrus Disease 2019), provoquée par le Sars-Cov-2 (pour Severe acute respiratory syndrome Coronavirus 2), a débuté un peu plus tôt.  DÉCÈS, RETARDS ET PÉNURIES Avec beaucoup de retard, les deux pays ont d’abord opté pour des stratégies différentes, mais les constats sont les mêmes. Les services hospitaliers sont débordés. Les équipements de protection sont inadaptés et, surtout, font encore cruellement défaut début avril. Manquent non seulement les masques, mais aussi les lunettes, les blouses, les surblouses et parfois même le gel hydroalcoolique. En France, certains services hospitaliers en sont même venus à craindre la pénurie de savon. Les stocks de médicaments essentiels, y compris ceux utilisés en réanimation et en soins palliatifs, connaissent une forte tension. Chaque pays compte ses morts, par milliers et, bientôt, par dizaines de milliers. Même cela, les autorités n’y parviennent pas correctement. Les morgues sont dépassées. Des conteneurs et des camions réfrigérés sont apparus sur les parkings de trop nombreux hôpitaux français. Un entrepôt réfrigéré du grand marché de Rungis a été transformé en funérarium. À New-York, aux États-Unis, un élu envisage d’enterrer […]

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Covid-19 – Rester chez soi pour accoucher ?

Accoucher à la maison n’est-il pas la solution la plus sûre, étant donné le risque de contagion dans les hôpitaux ? Les demandes augmentent-elles ? Les sages-femmes doivent-elles les accepter au débotté, sans bien connaître les couples ? Les équipes du Samu seront-elles disponibles en cas de besoin de transfert en urgence ? Comment accompagner un accouchement à domicile (AAD) alors que les aînés sont présents et confinés sur place ? Dès le 16 mars, veille du confinement national, des sages-femmes pratiquant l’accouchement à domicile (AAD) s’interrogent sur un forum de discussion privé. INQUIÉTUDES Contactée le 19 mars, Stéphanie Quéval, installée en libéral à Lasalle, dans le Gard (30), et membre du conseil d’administration de l’Association professionnelle pour l’accouchement accompagné à domicile (Apaad), raconte : « Dès le confinement, j’ai reçu quelques appels de femmes enceintes craignant de se rendre à l’hôpital pour leur accouchement, prévu en avril. Elles redoutaient aussi que leur compagnon ne soit pas autorisé en salle de naissance. Je leur ai répondu qu’un tel choix ne pouvait s’improviser. Et j’ai souhaité en débattre avec d’autres sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile. » Floriane Stauffer-Obrecht, sage-femme en Meurthe-et-Moselle (54) et aussi membre du CA de l’Apaad, a de son côté reçu plus de dix demandes d’AAD en un seul jour au début du confinement. « De nombreuses femmes souhaitaient accoucher en présence de leur conjoint, note-t-elle, le 19 mars. Une femme m’a dit avoir été traitée d’égoïste en maternité, car elle souhaitait la présence de son compagnon. Pour d’autres, la balance bénéfice/risque penchait du côté de l’AAD pour éviter une infection nosocomiale à Sars-Cov-2. Enfin, certaines hésitaient de longue date pour un AAD et l’épidémie les a convaincues de franchir le cap. » Depuis, les demandes auraient diminué, car des maternités ont revu leur protocole, autorisant à nouveau les accompagnants en salle de naissance (lire ici). […]