Pratiques

L’activité libérale selon Louise et Sophie

Depuis qu’elle a obtenu son diplôme en juillet 2024, Louise fait des remplacements en maternité, mais les stages effectués pendant ses études lui ont donné l’envie d’exercer en libéral. Comment s’y prendre ? En Novembre 2024, elle rencontre Sophie au Congrès National des Sage-Femmes Libérales à Troyes, qui est installée en libéral depuis 2001. Louise lui fait part de ses appréhensions. Sophie se revoit quand elle était jeune diplômée, pleine d’ambition mais très stressée de faire le grand saut ! Elle la rassure et lui propose de fixer un rendez-vous téléphonique après le congrès pour échanger sur son projet. — Bonjour Sophie, je te remercie de prendre du temps par téléphone avec moi, c’est trop sympa ! — Bonjour Louise, je t’en prie. Moi aussi quand je me suis installée en 2001 j’aurais aimé avoir des conseils d’une professionnelle, mais à l’époque il y avait très peu de sages-femmes libérales. — Je me sens prête à franchir le pas de l’installation ! J’ai très envie d’accompagner les femmes et d’entretenir avec les couples un suivi sur le long terme, ce que je ne peux pas faire en maternité. En même temps, le libéral me fait un peu peur et avec toutes les démarches administratives, je suis perdue… — Ne t’inquiète pas, c’est juste au début. Les démarches sont bien plus simples aujourd’hui qu’à mon époque ! D’abord il faut que tu prennes contact avec la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) de ton secteur d’installation afin de savoir s’il y a des restrictions à ton conventionnement ou si tu peux bénéficier de mesures incitatives. — Je me suis renseignée et il n’y a ni l’un ni l’autre ! — Super ! Je vois que tu as déjà bien commencé ! Maintenant il faut donc que tu remplisses et adresses une déclaration d’installation libérale et une fiche de changement de...

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Grand Angle

Éradiquer la première cause de mortalité des femmes enceintes ? Cela sera peut-être bientôt possible

Une méthode ancienne, mais qui pourrait être révolutionnaire Depuis 2023, le docteur Philippe Gosse, cardiologue et spécialiste de l’hypertension artérielle au CHU de Bordeaux, mène avec son équipe des recherches sur l’efficacité d’une méthode révolutionnaire, pourtant basée sur un principe assez ancien.  « On brûle un petit faisceau nerveux présent dans la paroi des artères rénales, qui conduit le flux sympathique entre le cerveau et le rein, et en faisant cela on diminue de façon très importante la tension artérielle », explique le docteur Gosse. La pression artérielle est en effet régulée par plusieurs facteurs, notamment le système nerveux sympathique. « Notre système de régulation de la tension artérielle est le même que celui de nos lointains ancêtres qui avaient un mode de vie très différent. La capacité à maintenir une pression artérielle importante était à l’époque un atout pour la survie de notre espèce. Par exemple, cela pouvait permettre aux bébés atteints de diarrhée de survivre à la déshydratation. » Mais comment ce protocole peut-il fonctionner ?  « Dans les années 1950, quand il n’existait pas encore de médicaments pour traiter l’hypertension, les chirurgiens coupaient les nerfs sympathiques afin d’essayer de garantir la survie de certains patients sévèrement hypertendus. Mais cette chirurgie lourde avait des effets secondaires très importants. En brûlant seulement ce faisceau nerveux lors d’une artériographie, le résultat est le même, mais cette technique mise au point il y a une quinzaine d’années est simple, sans danger, et sans effets secondaires.  Cela ne fonctionne pas à tous les coups, car d’autres facteurs peuvent être en cause dans l’hypertension artérielle, comme les hormones, ou le système rénine-angiotensine–aldostérone. Jusqu’à présent, cette technique était réservée aux patients présentant une hypertension artérielle sévère et résistante aux médicaments. Mais nos premières données montrent que cette technique semble particulièrement efficace chez les jeunes femmes hypertendues, à condition d’avoir éliminé […]

A la Une

Souffrir en silence : un sondage révèle l’impact du fibrome utérin sur la vie des femmes 

Si les fibromes sont à ce point bénins, pourquoi sont-ils la première cause d’ablation de l’utérus dans le monde (plus de 75 000 Françaises ont une hystérectomie chaque année avec pour principale indication un fibrome) ? Et pourquoi aucun panel ni cohorte n’ont-ils été constitués pour déterminer les impacts du fibrome utérin sur la vie des femmes ! ? C’est le nom du sondage qu’a mené Fibrome Info France auprès de 286 femmes et révélé en mars 2025.  « Pour moi, le chiffre le plus parlant, c’est celui-ci : 61 % des porteuses de fibromes déclarent des douleurs handicapantes, et ces douleurs ne sont pas reconnues ! », s’exclame Angèle Mbarga. Présidente de l’association, elle se bat depuis 2011, date de sa création, pour que l’errance diagnostique ne soit plus aussi longue (entre quatre et six ans selon l’étude Fibrom’Impact réalisée en 2023 par Ipsos).  Autre pourcentage éloquent : 75 % des femmes interrogées doivent superposer les protections en raison du flux et de l’abondance des saignements. C’est sur ce point que le docteur Séverine Alran, chef de service gynécologie et sénologie à l’hôpital Paris Saint-Joseph, veut attirer l’attention : « Le message, c’est de rester sur les règles, les saignements. Les femmes qui saignent, on n’en parle pas, pourtant une femme passe un sixième du mois à saigner. »  Elle dénonce le tabou des règles dans une société masculine qui invisibilise, dans une société médicale où l’on n’est pas assez attentif aux saignements hémorragiques et aux patientes qui s’en plaignent : « Une femme qui saigne ainsi et qui a une anémie, ce n’est pas normal, que fait-on de leurs douleurs ? », interroge la spécialiste à la tête de la première unité médecine ambulatoire bilan fibrome (UMAB Fibrome) en France.  Petit rappel sur le fibrome utérin  Encore appelées léiomyomes, ces boules lisses de cellules musculaires se développent sur les parois de l’utérus (sous-séreux, pédiculé), dans le myomètre (interstitiel)...

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Les critères échographiques du SOPK pourraient évoluer

Nombre de follicules par ovaire (NFPO) et volume ovarien (VO) Le diagnostic échographique du SOPK s’appuie sur le nombre de follicules par ovaire (NFPO), établi à ≥20 avec une sonde de fréquence ≥8 MHz, ou ≥12 avec une sonde <8 MHz. En cas de qualité d’image insuffisante, un volume ovarien (VO) ≥10 mL est considéré comme un critère diagnostique. Des chercheurs américains ont entrepris de réévaluer ces seuils au regard des critères de Rotterdam actuellement en vigueur. Les données de 2 492 femmes âgées de 16 à 50 ans diagnostiquées avec le SOPK et 152 femmes sans SOPK ont été analysées.  Le nombre de follicules par ovaire diminue progressivement avec l’âge À l’arrivée, la plupart des femmes (87,8%-100%) atteintes de SOPK présentent un nombre de follicules par ovaire supérieur à 20 jusqu’à l’âge de 35 ans (en utilisant un transducteur échographique ≥8 MHz) ou ≥12 (95,1%-98,6%) (en utilisant un transducteur <8 MHz). Une diminution progressive du NFPO est observée après 35 ans, avec des médianes décroissantes par tranche d’âge : 35,5 (16-19 ans), 30 (20-24 ans), 25 (25-29 ans), 20 (30-34 ans), et 15 (35-39 ans). Après 40 ans, le NFPO est inférieur à 12 dans la moitié des cas. Le nombre de follicules par ovaire et le volume ovarien sont plus élevés chez les femmes atteintes de SOPK que chez les femmes sans SOPK dans toutes les catégories d’âge. Aucune corrélation cliniquement significative n’a été observée entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le NFPO ou le VO. Conclusions Les critères pour définir le nombre de follicules par ovaire doivent être établis par catégorie d’âge, car le nombre de follicules par ovaire baisse progressivement après 35 ans. Le volume ovarien présente une diminution moins claire avec l’âge et dispose d’un pouvoir discriminant plus faible. Il pourrait donc être exclu des critères de...

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Lien avéré entre microplastiques et naissances prématurées 

L’étude, portant sur 175 naissances, a révélé que les placentas des femmes ayant accouché prématurément contenaient 50 % de microplastiques en plus que ceux des femmes ayant mené leur grossesse à terme. Intuitivement, c’est l’inverse qui était attendu : une grossesse plus longue permettant à plus de plastique de s’accumuler dans le corps.  Les chercheurs supposent que ces particules, parce qu’elles provoquent une inflammation des cellules, sont un facteur déclencheur du début du travail. Les mécanismes en jeu restent toutefois à confirmer par de futures études. Source : Micro/Nanoplastic Exposure on Placental Health and Adverse Pregnancy, PubMedCentral, 30 juillet 2024...

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Point juridique

Les limites imposées aux sages-femmes dans leurs activités « commerciales »

Le Code de déontologie des sages-femmes encadre ce principe par d’autres interdictions ou limitations : Restrictions de pratiques : Article R.4127-311 du Code de la santé publique : Il est interdit aux sages-femmes de distribuer à des fins lucratives des remèdes, appareils ou tous autres produits présentés comme ayant un intérêt pour la santé. Il leur est interdit de délivrer des médicaments non autorisés. Restrictions d’activités : Article R.4127-322 du même Code : Toute sage-femme doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à déconsidérer celle-ci. Une sage-femme ne peut exercer une autre activité que si un tel cumul est compatible avec la dignité professionnelle ou n’est pas interdit par la réglementation en vigueur. Il est interdit à la sage-femme d’exercer une autre profession qui lui permette de retirer un profit de ses prescriptions ou de conseils ayant un caractère professionnel. Restrictions pour les honoraires. Article R.4127-341 du Code de la santé publique : Les honoraires des sages femmes doivent être déterminés en tenant compte de la réglementation en vigueur, de la nature des soins donnés et, éventuellement, des circonstances particulières. Ils doivent être fixés, après entente entre la sage-femme et sa patiente, avec tact et mesure. Ils ne peuvent être réclamés qu’à l’occasion d’actes réellement effectués. Restrictions concernant les locaux : Article L.4113-4 du code de la Santé publique : Les médecins, les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes ne peuvent donner des consultations dans les locaux ou les dépendances des locaux commerciaux où sont vendus les appareils qu’ils prescrivent ou qu’ils utilisent. Les restrictions de pratiques et d’activités Le Code de déontologie interdit aux sages-femmes la distribution « à des fins lucratives » de remèdes, appareils ou tous autres produits présentés comme ayant un intérêt pour la santé.  Une sage-femme qui aurait inventé ou découvert un remède, un appareil, une méthode qu’elle souhaiterait...

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Offre de soin

Pathologies bucco-dentaires chez la femme enceinte

Il existe plusieurs types de pathologies bucco-dentaires en population générale qui peuvent être aggravées chez la femme enceinte Pathologies de la dent : destruction de l’émail et de la dentine L’érosion dentaire : c’est l’usure de la surface de l’émail dentaire, qui est un processus pouvant être très rapide et irrémédiable, car l’émail ne peut pas repousser. Cela peut provoquer un changement de couleur de la dent et une hypersensibilité dentaire. L’érosion est liée à l’acidité de la cavité buccale (consommation d’aliments acides, modification salivaire, reflux gastrique…). La carie dentaire : c’est la destruction de la dent (émail puis dentine), formant une cavité, due à des bactéries. C’est donc une maladie infectieuse d’évolution lente (la carie atteint la pulpe en deux ans environ, et peut évoluer ensuite selon divers facteurs), et réversible au premier stade : une carie peut être reminéralisée. Pathologies parodontales (péri=autour, odonto=dent) : concernent les tissus de soutien autour de la dent (gencive, os de soutien de la dent)  La gingivite : c’est l’inflammation de la gencive. Ses symptômes : œdème, rougeur, saignements, sensibilité. Elle est due à l’accumulation de plaque bactérienne autour de la dent et peut être réversible. On estime que deux femmes enceintes sur trois sont sujettes à la gingivite. La parodontite : c’est une complication de la gingivite malheureusement irréversible. Lorsque la gingivite n’est pas traitée, le processus inflammatoire atteint en profondeur l’os de soutien des dents, pouvant provoquer des déplacements dentaires, un abcès voire des pertes dentaires. Dans sa forme la plus sévère (10% des sujets), elle est un facteur de risques de complications durant la grossesse : prématurité, petit poids de naissance et prééclampsie selon une revue de la littérature (1), En France, une étude prospective a démontré un lien significatif entre parodontite généralisée et prématurité pour cause de prééclampsie (2). Épulis de grossesse : c’est une tumeur bénigne de la...

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Offre de soin

Rythmes et besoins du nouveau-né et du nourrisson : pourquoi informer de manière « intensive » ?

Pourquoi intensifier et repenser l’information ? Les recommandations de la HAS précisent que les interventions prénatales ont peu d’impact sur le risque de dépression du post-partum, alors que des interventions intensives en postnatal ont un impact majeur (niveau de preuve 1) (4). Il est donc essentiel que les informations données en prénatal soient renforcées en post-partum, période où les parents sont plus réceptifs. L’une des principales difficultés rencontrées en post-partum est la fatigue, touchant plus de neuf femmes sur dix (5). Une étude de Kurth a montré que la perception de « troubles du sommeil » chez le bébé est liée au risque de dépression du post-partum. À l’inverse, une information pré et postnatale améliore le sommeil maternel et diminue ce risque (6). L’importance du soutien en allaitement Selon l’enquête périnatale 2021, 15 à 18 % des mères estiment ne pas avoir reçu le soutien nécessaire. « … seulement 18% des mères estimaient avoir reçu tout le soutien dont elles avaient eu besoin. Une lacune fréquemment citée par les mères était le manque de clarté des informations sur la fréquence et la durée des tétées, et elles souhaitaient mieux savoir comment être sûres que leur bébé avait reçu assez de lait » (7).  Le démarrage de l’allaitement joue un rôle clé dans sa poursuite (8) (9). Une bonne gestion de l’engorgement, notamment grâce à des tétées fréquentes et efficaces entre H0 et H72, est essentielle pour éviter des complications. Informer les mères sur les rythmes du nourrisson, les signes indiquant qu’il est prêt à téter, les risques du sommeil refuge et l’importance des tétées groupées est crucial, mais il est tout aussi indispensable que ces informations soient répétées en post-partum par tous les professionnels de santé (10) (11) (12). Adapter l’information aux réalités des parents Même lorsqu’elles sont informées en prénatal, les mères sont souvent déstabilisées par...

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Grand Angle

Des applications pour prévenir la dépression du post-partum ?

Des applications centrées sur la santé des enfants et des parents 10 à 20 % des jeunes mères souffrent de dépression postnatale. Et jusqu’à un an après l’accouchement, le suicide est la première cause de mortalité des mères. La dépression du post-partum est un fléau, qui peut être bien pris en charge s’il est détecté à temps. Selon l’Inserm et Santé publique France, « 60 % des décès maternels sont probablement ou possiblement évitables ». Plusieurs applications ont mis en place des outils pour prévenir ou détecter la dépression du post-partum. C’est par exemple le cas de Malo, May, ou BeParentalis, ou de l’application des 1 000 premiers jours lancée par Santé publique France. Le but principal de ces différentes applications n’est pas le même pour toutes. Malo accompagne les parents dès la grossesse, dans un suivi de santé personnalisé de leur famille. May met en relation les parents avec une équipe de professionnels de santé. BeParentalis est un assistant médical pour les parents, associé à un hôpital pédiatrique de la Côte d’Azur. Et l’application des 1 000 premiers jours accompagne les parents de la grossesse aux deux ans de leur enfant. La détection de la dépression sur smartphone Toutes ces applications proposent également des outils ciblés pour détecter ou prévenir une dépression du post-partum. Sur l’application Malo, les parents peuvent choisir chaque mois de faire un bilan pédiatrique de leur enfant ou un check-up santé pour eux-mêmes. « Ce suivi nous permet de leur proposer des recommandations 100 % adaptées à leurs besoins, sans les noyer sous une avalanche d’informations inutiles, afin de réduire leur charge mentale », explique Madhu Desbois, directrice générale de Malo. Le but est de faire adopter aux 200 000 familles suivies par ce dispositif de bons réflexes concernant leur santé. « Lorsque l’avis d’un professionnel est nécessaire, l’application génère un compte-rendu médical à transmettre à son...

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Le profil de nos patientes en 2025 : toutes les femmes !
Grand Angle

Le profil de nos patientes en 2025 : toutes les femmes ! 

Moins ou pas de bébés, désertification médicale, levée des tabous sur les maladies féminines sont quelques unes des raisons pour lesquelles le paysage a bougé. Dans le cabinet d’Isabelle Dallay, sage-femme libérale à Tullins, près de Grenoble, citée plus haut, « 2024 était la première année où j’avais aussi peu de femmes enceintes : pas plus de 25 % », estime-t-elle. Comme d’autres, elle observe ce changement radical depuis trois ou quatre ans seulement.  L’arrivée massive de tous les profils de femmes en consultation en dehors de la périnatalité est une évolution à laquelle les nouvelles praticiennes peuvent faire face, grâce à l’ajout de la sixième année d’études à leur cursus. Les autres n’ont pas été préparées à affronter ces challenges. Elles y répondent par la formation continue, l’intelligence collective et de cœur. Et ce, malgré les limitations de leurs droits de prescription et de vaccination handicapantes et floues. Un entre-deux qui fragilise la profession  On ne les autorise à s’occuper que des femmes et des jeunes filles en bonne santé sur le plan gynécologique et à orienter vers les spécialistes en cas de pathologie. Mais que faire quand il n’y a pas d’accès au médecin traitant ou au gynécologue ? « Bilan complet, diagnostic du cancer du sein… On se substitue à eux par la force des choses, alors que l’on n’a pas le droit », s’agace une autre sage-femme de manière anonyme.  Sans compter toutes les patientes qui n’ont pas de suivi gynécologique (pas d’examen gynécologique depuis plus d’un an), soit 37 % des femmes selon l’Observatoire national de la -santé des femmes. Et ce, parce qu’elles ne savent pas que les sages-femmes sont là pour les accueillir.  Pour Isabelle Derrendinger, qui vient d’être réélue en janvier à la tête de l’ordre des sages-femmes, « ce n’est pas le profil des femmes qui a changé, c’est la...

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