
L’analyse de 35 études, regroupant plus de 4 000 femmes, a révélé que les interventions en post-partum axées sur l’exercice réduisent significativement la gravité des symptômes dépressifs et anxieux. Plus précisément, une réduction de 45 % du risque de dépression post-partum a été observée chez les femmes pratiquant une activité physique. Pour obtenir un bénéfice significatif, il est conseillé aux mères de cumuler au moins 350 MET-min d’activité physique par semaine, ce qui correspond, par exemple, à 80 minutes de marche soutenue. Un large choix d’activités physiques L’efficacité de l’intervention est optimisée lorsqu’elle est initiée avant le troisième mois post-partum, et un effet dose-réponse a été établi : un volume d’exercice plus important a été corrélé à une plus grande réduction de la gravité des symptômes dépressifs. Des activités physiques variées, allant de l’entraînement aérobie (endurance ou exercices « cardio », type marche, course, vélo, natation), au yoga, en passant par les étirements, se sont avérées bénéfiques, offrant ainsi une flexibilité dans le choix. Cette revue systématique a mis en évidence le fait que l’activité physique post-partum entraîne une diminution de la gravité des symptômes anxieux (avec un effet modeste) et dépressifs (avec un effet modéré), ainsi qu’une réduction de 45 % du risque de dépression post-partum. L’intervention avant le troisième mois suivant l’accouchement s’est révélée plus efficace pour réduire les symptômes. Un minimum de 350 MET-min d’exercice hebdomadaire sont requis, répartis sur au moins quatre jours, avec un bénéfice proportionnel à la quantité d’exercice. Source : Dr Anne-Céline Rigaud, JIM, 17 janvier 2025 (1) L’équivalent métabolique (metabolic equivalent of task, ou MET en anglais) permet de calculer la dépense énergétique d’une activité physique spécifique, ainsi que son intensité. Par convention, 1 MET = 3,5 ml d’oxygène/kg de poids corporel/min….