Validée par le Collège le 6 mai 2021 L’ESSENTIEL Le bilan préchirurgical est réalisé par un spécialiste.Le bilan est uniquement clinique en présence d’un prolapsus isolé sans autre symptôme associé.Le choix d’un traitement chirurgical est une décision médicale partagée avec la patienteL’utilisation d’une classification est encouragée pour décrire précisément les lésions et en suivre l’évolution.La chirurgie peut être proposée : si prolapsus significatif (≥ stade 2) avec symptômes handicapants et si traitement conservateur insuffisant.Initier la prise en charge des facteurs de risque modifiables, avant chirurgie, en particulier en cas de récidive Information de la patiente en préchirurgie Favoriser une décision médicale partagéePrésenter les différentes options thérapeutiques adaptées à sa situationInformer des bénéfices attendus et des complications spécifiques, de chaque option thérapeutiqueInformer du risque de récidive du prolapsusInformer du suivi postopératoire à faire Évaluation préchirurgicale Examen clinique• Rechercher les facteurs de risque de survenue d’un prolapsus (ou aggravants), en particulier si récidive• Évaluer la concordance entre les symptômes et l’examen clinique• Évaluer les symptômes du prolapsus (compartiments, classification), leur retentissement et les symptômes associés• Évaluer le profil médical de la patiente et les traitements déjà effectuésExamens complémentaires• Si prolapsus isolé : pas d’examen complémentaire• Si symptômes pelviens associés : examens à adapter en fonction• Imagerie dynamique : si dysfonction anorectale suspectée ou si symptômes non concordants avec l’examen clinique• Bilan urodynamique : si dysurie et/ou incontinence urinaire et hyperactivité vésicale, pour aider à la compréhension des mécanismes et améliorer l’information• Si troubles anorectaux : prendre avis spécialisé avant cure de rectocèleClassification• De préférence la classification POP-QIndications de la chirurgie• Après avoir proposé une prise en charge non chirurgicale• En cas de persistance de symptômes handicapants et prolapsus significatif (stade ≥ 2)• En association avec la prise en charge des facteurs de risque (ou aggravants) modifiablesConcertation pluridisciplinaire (1)• Indiquée si prolapsus génital complexe (2) Indications des techniques chirurgicales…
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Santé sexuelle : la nouvelle stratégie gouvernementale
TweetLe nombre de personnes qui souffrent d’IST n’a cessé d’augmenter au fil des ans. D’ailleurs, sur le front des IST, l’année 2020, marquée par les confinements successifs, n’a pas constitué la parenthèse espérée. Selon les données de Santé publique France, la baisse du nombre des contaminations à VIH s’explique surtout par la baisse des dépistages. En outre, 30 % des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé, ce qui constitue une vraie perte de chance. Côté chlamydiae, le nombre d’infections diagnostiquées a baissé de 8 % dans les centres privés et de 31 % dans les Cegidd entre 2019 et 2020, mais le taux de positivité est resté stable, autour de 7 %. Pour les infections à gonocoque, le nombre de diagnostics positifs a également baissé, mais le taux de positivité a augmenté de 3,2 % en 2019 à 3,9 % en 2020. C’est donc à juste titre que la lutte contre les IST et le VIH constitue la première priorité du Gouvernement, selon la nouvelle feuille de route pour la stratégie nationale de santé sexuelle. Rendue publique par le ministère de la Santé début décembre 2021, elle vise les années 2021-2024. LES SAGES-FEMMES ENCORE SOLLICITÉES La généralisation de l’accès aux laboratoires de biologie médicale pour un test de dépistage du VIH sans ordonnance et sans frais a été votée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022. Elle s’accompagne d’un renforcement du recours à la PrEP. Le Gouvernement veut aussi améliorer l’accessibilité au traitement post-infection du VIH. D’ailleurs, la feuille de route annonce la publication d’un décret, cette année, permettant aux sages-femmes de prescrire le traitement des IST pour les femmes et leurs partenaires. Et en 2023, le ministère veut évaluer l’intérêt d’étendre le champ de compétences des sages-femmes en matière de dépistage et de...




Beaucoup trop de bébés hospitalisés pour Covid
TweetDepuis la fin de l’automne, la circulation du virus à l’origine du Covid-19 s’est très fortement accélérée chez les enfants, spécialement les moins de 1 an. Depuis début décembre, le nombre d’hospitalisations, que ce soit en soins courants, en soins critiques ou en réanimation, a également augmenté. Mi-janvier, le phénomène touchait spécialement les nourrissons, comme le montrent les données de Santé publique France, publiées le 13 janvier dernier. Les cas les plus graves, soit les cas de PIMS (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique secondaire au Covid-19) touchent quant à eux les enfants de 3 à 11 ans. Mi-janvier, 71 % des cas de PIMS avaient dû être hospitalisés en réanimation ou en unité de soins intensifs. INFECTION GALOPANTE Il faut dire que chez les enfants, l’infection galope. Sur la première semaine de janvier, parmi les presque deux millions de personnes infectées diagnostiquées, plus d’un quart (26 %) avaient moins de 17 ans. Pourtant, les moins de 17 ans ne représentent que 21,5 % de la population française. Ainsi, entre mi-décembre et début janvier, le taux d’incidence a doublé chez les moins de 18 ans, dans la majorité des classes d’âge. En parallèle, le taux de vaccination est resté très faible. Au 10 janvier, seuls 1,2 % des 5-9 ans et 4 % des 10-11 ans avaient reçu une première dose de vaccin. Cela inquiète beaucoup les pédiatres (lire page suivante). D’ailleurs, selon de nombreux témoignages, les enfants vaccinés seraient en majorité issus des classes sociales les plus favorisées culturellement, enfants de médecins en tête. En proportion, les bébés sont plus souvent hospitalisés : 27 % des moins de 1 an passés aux urgences ont été hospitalisés, contre 13 % des 2-4 ans, 10 % des 5-11 ans et 11 % des 12-17 ans. La part des nourrissons hospitalisés est ainsi passée de 14 % environ de l’ensemble des cas pédiatriques sur la période de juin à mi-octobre 2021 à 56 % entre mi-octobre 2021 et début...




Femmes, sexe et drogues
TweetL’usage de drogue en contexte sexuel suscite l’attention des médias et des chercheurs. Cette attention s’est surtout concentrée sur les pratiques des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et recourant au chemsex, une pratique dont la définition reste plurielle (voir encadré). LeGouvernement emboite le pas : la dernière feuille de route en santé sexuelle pour 2021-2024 recommande d’améliorer le repérage et la prise en charge des chemsexeurs, exposés à des risques addictifs et sexuels. Un rapport national a aussi été commandé sur le sujet au professeur AmineBenyamina, chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse, et devrait être rendu public prochainement. Mais qu’en est-il des femmes ? En France, l’étude Sea, Sex and Chems, coordonnée par une équipe de médecins-addictologues et sexologues, a livré ses premiers résultats fin 2021 concernant la consommation de produits dans le cadre sexuel, y compris chez les femmes. Elle a donné lieu à une première communication intitulée « Chemsex en population féminine : la grande inconnue ou la grande oubliée ? » CHEMSEX CHEZ LES FEMMES Sea, Sex and Chems a tenté de toucher un public large d’hommes et de femmes majeurs. Entre mars et juillet 2021, un questionnaire en ligne a été diffusé au sein de milieux festifs et militants LGBT et par des médias. L’objectif était de repérer les facteurs de risques de déclenchements d’addictions comportementales et sexuelles ou liées aux produits dans le cadre du chemsex. Au total, 2676 personnes ont répondu au questionnaire, « un des effectifs les plus conséquent jamais constitué en France sur la thématique », selon les chercheurs. Dans cet effectif, 723 femmes ont répondu. Parmi elles, 198 ont décrit avoir déjà pratiqué le chemsex, représentant 15,6 % de l’effectif de « chemsexeurs.euses » de l’étude. Leur moyenne d’âge est de 27,4 ans et 70,7 % ont suivi des études supérieures. Elles se décrivent comme hétérosexuelles en majorité...