Depuis la fin de l’automne, la circulation du virus à l’origine du Covid-19 s’est très fortement accélérée chez les enfants, spécialement les moins de 1 an. Depuis début décembre, le nombre d’hospitalisations, que ce soit en soins courants, en soins critiques ou en réanimation, a également augmenté. Mi-janvier, le phénomène touchait spécialement les nourrissons, comme le montrent les données de Santé publique France, publiées le 13 janvier dernier. Les cas les plus graves, soit les cas de PIMS (syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique secondaire au Covid-19) touchent quant à eux les enfants de 3 à 11 ans. Mi-janvier, 71 % des cas de PIMS avaient dû être hospitalisés en réanimation ou en unité de soins intensifs. INFECTION GALOPANTE Il faut dire que chez les enfants, l’infection galope. Sur la première semaine de janvier, parmi les presque deux millions de personnes infectées diagnostiquées, plus d’un quart (26 %) avaient moins de 17 ans. Pourtant, les moins de 17 ans ne représentent que 21,5 % de la population française. Ainsi, entre mi-décembre et début janvier, le taux d’incidence a doublé chez les moins de 18 ans, dans la majorité des classes d’âge. En parallèle, le taux de vaccination est resté très faible. Au 10 janvier, seuls 1,2 % des 5-9 ans et 4 % des 10-11 ans avaient reçu une première dose de vaccin. Cela inquiète beaucoup les pédiatres (lire page suivante). D’ailleurs, selon de nombreux témoignages, les enfants vaccinés seraient en majorité issus des classes sociales les plus favorisées culturellement, enfants de médecins en tête. En proportion, les bébés sont plus souvent hospitalisés : 27 % des moins de 1 an passés aux urgences ont été hospitalisés, contre 13 % des 2-4 ans, 10 % des 5-11 ans et 11 % des 12-17 ans. La part des nourrissons hospitalisés est ainsi passée de 14 % environ de l’ensemble des cas pédiatriques sur la période de juin à mi-octobre 2021 à 56 % entre mi-octobre 2021 et début…
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Haute Autorité de santé – Prolapsus génital de la femme : Prise en charge thérapeutique. Synthèse : Évaluation et prise en charge conservatrice – mai 2021
TweetValidée par le Collège le 6 mai 2021 L’ESSENTIEL • Le symptôme le plus spécifique d’un prolapsus est la boule vaginale perçue ou ressentie par la patiente. • Seuls les prolapsus génitaux symptomatiques ou compliqués nécessitent une prise en charge thérapeutique. • La prise en charge d’un prolapsus repose sur une décision médicale partagée avec la patiente. • Une prise en charge non chirurgicale est à proposer à toutes les patientes. • La prise en charge d’un prolapsus est souvent pluridisciplinaire. Principaux facteurs de risque et/ou aggravant d’un prolapsus génital (liste non exhaustive) Certains sont modifiables et leur correction fait partie de la PEC :• la toux chronique ;• le syndrome d’obstruction défécatoire ;• la poussée abdominale lors de la miction ;• la manière de porter des charges ;• l’obésité ;• la sédentarité. Certains sont non modifiables mais sont à prendre en compte dans la décision thérapeutique :• l’âge physiologique ;• les antécédents gynéco-obstétricaux ;• le statut hormonal ;• une maladie affectant le collagène (par exemple le syndromed’Ehlers-Danlos) ;• des atteintes neurologiques du plancher pelvien (spina bifida, syndrome de la queue-de-cheval, etc.). Évaluation initiale d’un prolapsus génital Entretien initial • Évaluer le type de gêne ressentie (sensation de boule vaginale, de pesanteur pelvienne), les troubles fonctionnels urinaires ou ano-rectaux, et les attentes de la patiente• Évaluer l’importance de cette gêne, son impact sur la vie quotidienne (activité physique ou sexuelle, handicap fonctionnel, psychologique ou social) et sur la qualité de vi• Rechercher les facteurs de risque de survenue d’un prolapsus (ou aggravants)• Vérifier que les dépistages pelviens recommandés sont à jour Examen clinique • Pour confirmer le diagnostic, décrire le prolapsus et éliminer une autre pathologie pelvienne• En position couchée ou gynécologique puis debout si besoin• Demander à la patiente de faire des efforts de poussée (l’utilisation de valves ou d’un hémispéculum peut faciliter l’examen)• Examiner chaque compartiment (antérieur, moyen et postérieur) : estimation de l’extériorisation et de la béance vulvaire• Évaluer...




Rémunérations : mobilisation inédite du privé
TweetTout a commencé par un groupe sur WhatsApp. À l’automne 2021, des sages-femmes de 120 maternités privées se sont rassemblées pour faire le poids face à la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). « J’ai lancé le groupe, qui désormais s’autogère, relate Céline Morais, sage-femme à la clinique de la Croix du Sud de Toulouse. En 2020, j’ai comparé les salaires du privé et du public à Toulouse. J’ai passé deux mois à récolter les données et voir ce qui était comparable et tenable. Le constat était clair : les professionnelles du privé gagnent 25 % de moins que dans le public. Cette différence est moindre en début de carrière, mais elle évolue vite. En fin de carrière, cela équivaut à 1500 euros nets de moins. » BATAILLE DE CHIFFRES Le 11 novembre, 2049 sages-femmes signent un long courrier de seize pages à la FHP détaillant leur revendication. En parallèle, des grèves sont lancées. « Nous revendiquons des salaires en rapport avec nos responsabilités pénales, la pénibilité du travail, nos compétences et notre nombre d’années d’études », clame Céline Morais. « Nous réalisons en clinique un quart des naissances françaises. Nous représentons 14 % de l’ensemble de la profession. Nous ne pouvons pas être laissées pour compte », martèle leur courrier. « Dans les grilles salariales de la FHP, nous sommes considérées comme des agents de maîtrise, ce qui correspond à un niveau bac+3, alors que nous avons fait cinq ans d’études », souligne Pierre Le Vraux, sage-femme à la clinique Bretéché, à Nantes. Un deuxième courrier est adressé à la FHP le 24 décembre. La réponse du président de la FHP, Lamine Gharbi, tombe le 10 décembre et reprend surtout la question de la transposition au privé de l’accord signé dans le public le 22 novembre. Pour parvenir à la même augmentation que dans le public, la FHP intègre l’augmentation de 54 euros bruts mensuels par sage-femme, appliquée depuis le...




Femmes, sexe et drogues
TweetL’usage de drogue en contexte sexuel suscite l’attention des médias et des chercheurs. Cette attention s’est surtout concentrée sur les pratiques des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et recourant au chemsex, une pratique dont la définition reste plurielle (voir encadré). LeGouvernement emboite le pas : la dernière feuille de route en santé sexuelle pour 2021-2024 recommande d’améliorer le repérage et la prise en charge des chemsexeurs, exposés à des risques addictifs et sexuels. Un rapport national a aussi été commandé sur le sujet au professeur AmineBenyamina, chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse, et devrait être rendu public prochainement. Mais qu’en est-il des femmes ? En France, l’étude Sea, Sex and Chems, coordonnée par une équipe de médecins-addictologues et sexologues, a livré ses premiers résultats fin 2021 concernant la consommation de produits dans le cadre sexuel, y compris chez les femmes. Elle a donné lieu à une première communication intitulée « Chemsex en population féminine : la grande inconnue ou la grande oubliée ? » CHEMSEX CHEZ LES FEMMES Sea, Sex and Chems a tenté de toucher un public large d’hommes et de femmes majeurs. Entre mars et juillet 2021, un questionnaire en ligne a été diffusé au sein de milieux festifs et militants LGBT et par des médias. L’objectif était de repérer les facteurs de risques de déclenchements d’addictions comportementales et sexuelles ou liées aux produits dans le cadre du chemsex. Au total, 2676 personnes ont répondu au questionnaire, « un des effectifs les plus conséquent jamais constitué en France sur la thématique », selon les chercheurs. Dans cet effectif, 723 femmes ont répondu. Parmi elles, 198 ont décrit avoir déjà pratiqué le chemsex, représentant 15,6 % de l’effectif de « chemsexeurs.euses » de l’étude. Leur moyenne d’âge est de 27,4 ans et 70,7 % ont suivi des études supérieures. Elles se décrivent comme hétérosexuelles en majorité...