Claire Wolker-Jarfaut
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« On ne naît pas orthogéniste, on le devient » Entretien avec Claire Wolker-Jarfaut

Quelle est la mesure phare de cette loi ? Elle était très attendue. En amont et dans l’ombre, il y a eu un gros travail de fond de toutes les associations et collectifs féministes, de divers professionnels, en collaboration avec la députée Albane Gaillot qui a fait preuve d’une vraie ténacité politique. La mesure phare est l’allongement du délai légal de l’accès à l’IVG jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée. Chaque année, en France, 3000 à 4000 femmes partaient à l’étranger pour réaliser une IVG. Pour ces femmes, contraintes à un parcours extrêmement difficile, à leurs frais, c’était toujours trop. Tous les orthogénistes ont été confrontés à cette date butoir. Quand une femme en détresse nous sollicitait et que nous nous apercevions qu’elle avait dépassé le délai légal, souvent de très peu, c’était frustrant de ne pas pouvoir lui venir en aide. Les autres points sont-ils aussi importants ? L’obligation des professionnels d’informer sur les méthodes abortives, qui fait aussi partie de cette nouvelle loi, va au-delà d’une simple information. Désormais, les professionnels doivent définir l’IVG, présenter les différentes méthodes et les parcours. Ils doivent aussi répondre aux questions des patientes dans le cadre d’un entretien personnalisé. Malgré une éventuelle clause de conscience, le professionnel doit donc informer de façon exhaustive et orienter la patiente pour que son parcours puisse aboutir. Ce devoir d’information est renforcé. Il sera accompagné de la création d’un répertoire des professionnels pratiquant les actes d’IVG qui doit être tenu par les ARS. Il faudra faire un travail de veille et de réactualisation, notamment du côté des professionnels de ville, car cela évolue régulièrement.  La disparition du délai de 48 heures entre l’entretien psychosocial et la réalisation de l’acte pour les mineures permet également de gagner du temps sur le parcours. Les mesures à propos de l’IVG médicamenteuse, établies dans le cadre de […]

L’agent de la coqueluche, Bordetella pertussis.
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Vacciner contre la coqueluche

Alors que la France était l’un des derniers pays développés sur le plan sanitaire à ne pas prévenir la coqueluche néonatale, c’est désormais chose faite. En avril dernier, la Haute Autorité de santé a enfin émis une recommandation de vaccination des femmes enceintes. Elle demande de privilégier la période entre 20 et 36 SA. Le vaccin contre la coqueluche n’existant pas en forme monovalente, il faudra utiliser un vaccin trivalent ou tétravalent, combiné avec les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (Repevax® ou Boostrixtetra®). Comme il s’agit de protéger le bébé, il faut recommencer la manœuvre à chaque grossesse. Risque mortel pour le nouveau-né En effet, même si une coqueluche pendant la grossesse est associée à une augmentation du risque de prématurité, notamment à cause des très grosses quintes de toux, la maladie n’entraîne pas de surrisque chez la mère. En revanche, pour le nouveau-né, la maladie peut être très grave. En France, entre 2013 et 2021, 993 cas de coqueluche ont nécessité une hospitalisation chez les enfants de moins de 12 mois, dont 604 chez les moins de 3 mois. Chez les tout-petits, la coqueluche peut même provoquer un décès.Or, pendant les premiers mois de sa vie, le bébé ne peut pas être vacciné. Encore immature, son système immunitaire ne parvient pas à produire les anticorps protecteurs. Aujourd’hui, plus de 90 % des décès par coqueluche surviennent chez des enfants de moins de 6 mois. « On sait que dans plus de la moitié des cas, c’est un des parents qui contamine son enfant, notamment pendant l’incubation, qui dure deux semaines, et au cours de laquelle on est asymptomatique », rappelait Olivia Anselem, infectiologue à la maternité de Port-Royal, à Paris. Ayant participé au groupe de travail sur le sujet, elle faisait le point mi-mai, pendant le congrès Paris Santé Femmes, au cours […]

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« Mes expériences artistiques accompagnent mon métier de sage-femme »

Pourquoi avoir choisi de traiter l’histoire récente du toucher des bébés ? Pour mon travail de thèse en sociologie entamé en 2012 et soutenu en 2017, j’ai voulu comprendre pourquoi les parents, qui pourtant ne remettent pas en cause le suivi médical, vont chercher des recours complémentaires pour soigner leurs nourrissons : les soins d’un « toucheur » – une pratique encore fréquente dans la Sarthe, où j’ai exercé – ou ceux d’un ostéopathe. J’ai donc observé ces pratiques et interrogé les différents acteurs qui interviennent dans le parcours de soin des nourrissons. En remontant l’histoire, j’ai distingué deux approches du toucher des bébés qui ont évolué différemment depuis les années 1950. D’une part, le « toucher-manipulation », professionnel, intrusif, plutôt à visée diagnostique et d’autre part, le « toucher-contact », plus chargé d’affects. Il est intéressant de noter que la valorisation du toucher manipulatoire n’est pas apparue avec le « grand déménagement » des naissances du domicile à l’hôpital dans les années 1950. Même à la maison, avant l’ère de la technicisation de la naissance, les gestes d’accueil des nouveau-nés étaient vigoureux et intrusifs. Et plus on manipulait les corps des bébés, plus on contrôlait le toucher-contact, en limitant la proximité mère-bébé, le partage du lit parental, etc. Dans les années 1970, Frédéric Leboyer et Bernard This, suivis de Michel Odent – pour ne citer qu’eux – ont semé des graines en faveur du respect du corps du nouveau-né et d’un accueil moins violent. Mais ces précurseurs arrivaient trop tôt pour que leur parole soit admise par une doxa médicale prônant l’intervention systématique. La bascule a eu lieu dans les années 1990, durant lesquelles notre façon de nous représenter le corps a changé. Le respect de l’intégrité des corps devient primordial, les manipulations sont de plus en plus limitées alors que la proximité mère bébé est prônée. Cette histoire des soins aux bébés […]

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« L’engagement maternité » réduit au minimum

En février 2019, suite au décès d’un enfant in utero à Die, dans la Drôme, et à la colère contre la fermeture de petites maternités, Agnès Buzyn avait promis « le pack de services “engagement maternité” pour chaque femme dont le domicile se trouve à plus de trente minutes d’une maternité ». Ce pack devait comprendre l’hébergement des femmes et de leur famille en hôtel près de la maternité avant le terme de la grossesse et le remboursement du transport. La ministre de la Santé de l’époque envisageait aussi l’organisation d’une permanence de sages-femmes dans tous les territoires éloignés et la contractualisation avec des sages-femmes libérales pour accompagner 24 heures sur 24 les parturientes en ambulance. En septembre 2019, la Direction générale de l’offre de soins avait mené des consultations pour concrétiser ces annonces.De multiples propositions étaient sur la table. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020, votée à l’automne 2019, a prévu le financement du dispositif, au contour encore mal défini. Au final, le décret ne prévoit que le remboursement par l’Assurance Maladie de cinq nuitées consécutives, précédent la date du terme, en hôtel hospitalier, et la prise en charge des transports nécessaires. Le texte ne dit rien de l’hébergement des familles, de la garde des aînés et ne concerne au final que les femmes résidant à 45 minutes d’une maternité. C’est donc la déception pour les associations de patientes et les sages-femmes, qui souhaitaient des mesures plus ambitieuses. En 2019, les syndicats de sages-femmes proposaient notamment de préciser le cahier des charges des centres périnataux de proximité et de mieux organiser le parcours de soins des femmes éloignées des maternités. Consulté en 2019, le Collectif interrassociatif autour de la naissance (Ciane) est aujourd’hui indigné. « Les auteurs du texte savent-ils que 15 à 20 % des femmes se mettent en travail après la […]

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Vaccination des femmes enceintes,  nouvelles données rassurantes

En France, sur l’ensemble du territoire national, début mars 2022, plus d’un quart des femmes enceintes (25,4 %) n’étaient pas encore vaccinées contre le Covid-19, selon un rapport rendu public début avril par le groupement d’intérêt scientifique dédié à l’épidémiologie des produits de santé Epi-Phare, en collaboration avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et la Caisse nationale d’assurance maladie. Pour les auteurs, la grossesse semble « encore constituer un frein à la vaccination […] alors même qu’elle est fortement recommandée dans cette situation médicale à risque de forme grave ». À la Société française de médecine périnatale (SFMP), l’analyse est un peu plus nuancée. « Pour protéger les femmes enceintes, il faut informer les femmes, mais aussi les soignants qui les prennent en charge, souligne la pédiatre Laurence Foix-L’Hélias. La réticence ne vient pas toujours des femmes enceintes. Attention à ne pas freiner l’adhésion à la vaccination. » En cas d’infection, « il y a un risque accru pour la femme enceinte d’être hospitalisée, mise sous oxygène, admise en soins intensifs avec une ventilation invasive, ainsi qu’un risque accru de décès, par rapport aux femmes non enceintes et avec les mêmes comorbidités », rappelle, études à l’appui, l’infectiologue Odile Launay qui coordonne un centre d’investigation clinique à l’hôpital Cochin, à Paris. Côté grossesse, les risques d’éclampsie, de prééclampsie, d’accouchement prématuré et de décès néonatal sont également plus élevés lorsque la femme est infectée en cours de grossesse. En parallèle, les données rassurantes sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination des femmes enceintes sont nombreuses.  Et pour l’enfant ? Produits en réponse au vaccin, les anticorps maternels passent dans le sang de cordon et dans le lait. Ils protègent donc le nouveau-né et le nourrisson au cours de ses premières semaines de vie. Quel que soit le moment de la vaccination, y compris lorsqu’elle a lieu précocement, […]

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Parlementaires et associations pour des états généraux de la santé des femmes

Ils partagent un « constat alarmant sur la santé des femmes » et se disent « prêts à travailler ensemble autour d’objectifs communs ». Ce sont les signataires d’une tribune lancée par le Conseilnational de l’ordre des sages-femmes (CNOSF) le 7 avril pour des états généraux pour la santé des femmes. Toutes les associations et organisations de sages-femmes, mais aussi le Collège national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF), des représentantes du Planning familial et quatre femmes parlementaires exigent que la santé des femmes soit « une priorité de la politique de santé du prochain Gouvernement ». Alors que les derniers états généraux de la naissance remontent à plus de quinze ans, et que la Commission nationale de la naissance et de la santé de l’enfant est inactive depuis 2016, les signataires demandent des politiques publiques « structurées et ambitieuses » dédiées à la périnatalité et à la santé génésique. « En portant la loi sur l’IVG, j’avais proposé la création d’une agence nationale consacrée à la santé sexuelle et reproductive, et je reste frappée par l’absence de pilotage national sur ces questions, affirmeLaurence Rossignol, sénatrice socialiste de l’Oise et ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Les ARS ignorent par exemple combien de médecins refusent de pratiquer les IVG. De nombreuses décisions sont laissées aux aléas des politiques locales. Les questions de santé sexuelle et reproductive sont les parents pauvres de la santé publique, car elles concernent les femmes. » Estimant la santé sexuelle « en déshérence », citant l’échec de la vaccination anti-HPV, le manque de respect du choix des femmes ou encore les inégalités sociales dont les femmes sont victimes, les signataires appellent à repenser le système de santé en prenant en compte les inégalités de sexe et de genre. La situation extrêmement préoccupante des maternités n’est pas oubliée. Concernant les pénuries de personnels, Cyril Huissoud, secrétaire national du CNGOF, témoigne d’une […]

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Halte au validisme

« Célibataire, je suppose ? » Telle est la question qu’a posée un médecin à Laetitia Rebord, encore que le point d’interrogation est peut-être de trop, tant la formulation et le ton lui ont paru affirmatifs. « Auprès de quelle jeune femme oserait-on pareille assertion, qui présuppose une absence totale d’activité sexuelle ? », s’interroge-t-elle encore. Invitée par l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception (Ancic) lors de ses dernières Journées organisées fin mars à Grenoble, Laetitia Rebord est une patiente-experte. Elle présente une incapacité motrice presque complète, à l’exception des muscles du visage, d’un orteil et d’un pouce. Mais, comme elle le raconte dans sa truculente conférence La vie sexuelle inattendue d’une étoile de mer, visible sur son site internet Sexpair, elle est très loin de l’abstinence sexuelle ! UN SYSTÈME D’OPPRESSION Selon la dernière définition de l’OMS, « est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ». L’approche médicale du handicap est centrée sur l’individu et sa pathologie. Elle veut la corriger, pour faire entrer l’individu dans une forme de normalité. À l’inverse, le modèle social considère le handicap dans le cadre d’une interaction entre l’individu et l’environnement. C’est l’environnement inadapté qui crée le handicap. Il est alors une pathologie sociale plutôt qu’individuelle. Quand on le nie, on n’est pas loin du validisme, qui justifie les discriminations dont souffrent les personnes handicapées. Ce système d’oppression considère que les personnes valides sont supérieures aux personnes handicapées. Le handicap est alors perçu comme anormal et honteux. « On trouve le validisme dans tous les domaines : juridique, social, médical… Il est partout. Et contrairement à certaines oppressions comme le sexisme ou le racisme, le validisme est […]

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De nouveaux actes pour les libérales

Conclu le 17 décembre 2021 entre l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF), l’Union nationale et syndicale des sages-femmes (UNSSF), l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam), l’avenant 5 à la Convention nationale des sages-femmes a été publié officiellement le 19 mars. ENCADRER LA TÉLÉSANTÉ L’avenant ancre de façon pérenne le recours à la télésanté après que les sages-femmes aient été autorisées à y recourir, à titre dérogatoire, durant la crise sanitaire. La téléconsultation, les actes à distance et la téléexpertise – que les sages-femmes soient requérantes ou requises – leur sont donc ouverts. Les cotations sont applicables depuis mars 2022 : soit TCG pour la téléconsultation et TFS pour les actes à distance. Les tarifs sont les mêmes que ceux pratiqués pour les actes en présence du patient auxquels ils se substituent. Les majorations de férié et nuit sont applicables également. Les sages-femmes pourront aussi assister le patient au moment d’une téléconsultation réalisée par une autre profession médicale et coter une consultation dans ce cadre. Privilégiant le principe de territorialité, soit des réponses de proximité permettant le recours à des soins en présentiel lorsque la situation l’exige, l’accord encadre le recours à la télésanté. Les sages-femmes ne pourront réaliser que 20 % du volume de leurs actes à distance. Une limitation destinée à décourager tout dérapage vers le tout-distanciel. Autre condition imposée pour limiter les dérives et les captations de patientèle : les patientes doivent être connues de la sage-femme, c’est-à-dire avoir bénéficié d’au moins un acte en présentiel dans les douze mois précédents. Seules l’IVG médicamenteuse et les consultations gynécologiques d’urgence pour contraception peuvent être réalisées à distance sans respecter cette dernière obligation.  La téléexpertise ouvre ainsi concrètement  la voie à davantage de collaborations entre professionnels. Les généralistes prendront-ils le pli de faire appel à une sage-femme face […]

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« La maltraitance n’est pas réductible à une question d’effectif »

Quel est l’intérêt d’avoir une définition de la maltraitance inscrite dans la loi ? Jusqu’ici, les uns parlaient d’événements indésirables graves, les autres de défaut de qualité, d’absence de satisfaction des usagers, de violences, de déni, d’humiliation, etc. Dans ce flou, les professionnels ont été sur la défensive, en minimisant la parole des patients et en affirmant qu’ils sont eux aussi maltraités. Nous étions face à une grande confusion qui empêchait d’avancer. Or, il y a une urgence à agir, face à des situations graves dans un certain nombre de cas. Les situations de négligence ou de violence appellent des réactions individuelles, politiques et institutionnelles, mais aussi des modifications de pratiques, des remises en question, des retours d’expérience. Comme, par ailleurs, en situation de maltraitance, il n’y a rarement qu’une personne qui doit agir, mais de multiples acteurs, il est impossible de les faire agir ensemble s’ils ne partagent pas le même vocabulaire. En inscrivant la définition de la maltraitance dans le Code de la santé publique et dans le Code de l’action sociale et des familles, il s’agissait de dire qu’il y a un vocable pour tous les professionnels de l’aide et du soin. Avec cette base commune – perfectible et à évaluer – tout commence désormais. Que souhaitez-vous construire maintenant ? Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, nous a demandé une contribution suite au scandale Orpéa, révélé par la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet. Notre note, envoyée à Brigitte Bourguignon, mais aussi à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et aux secrétaires d’État, Sophie Cluzel, chargée des Personnes handicapées, et Adrien Taquet pour l’Enfance et les Familles, ne se limite pas à dénoncer la maltraitance en Ehpad et fait huit grandes propositions transversales. Nous demandons notamment un diagnostic d’ensemble des phénomènes de maltraitance et un plan […]

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Moins d’actions de la PMI en direction des mères et futures mères

Chaque année, la Drees mène l’enquête Aide sociale auprès des PMI, à partir d’un questionnaire construit à partir des missions de la PMI prévues par le Code de la santé publique. Les interventions qui sortent de ce cadre passent au travers des radars, comme les actions conjointes avec les centres médicosociaux. Toutefois, le tableau dressé par la Drees permet un état des lieux de ce service initié il y a 75 ans et maintes fois adapté depuis. MOINS DE MÉDECINS Fin 2019, 4800 centres physiques de consultation de PMI sont répertoriés en France métropolitaine, dans les départements et régions d’outre-mer (hors Mayotte). Leur nombre a diminué de 2 % depuis 2016 et de 6 % depuis 2012. Au total, ces 4800 centres de PMI emploient 12 300 professionnels, représentant 10 600 équivalents temps plein. Un chiffre global en légère baisse chaque année depuis 2010. Les puéricultrices interviennent en premier lieu, représentant 43 % des équivalents temps plein fin 2019. Leurs effectifs ont augmenté de 1,1 % par an entre 2010 et 2017, se stabilisant depuis. Les puéricultrices sont secondées par des infirmières de PMI, qui représentent 14 % des ETP. Les médecins, qui comptent pour 16 % des ETP, sont la deuxième catégorie de professionnels la plus présente en PMI. Leurs effectifs ont nettement reculé depuis le début des années 2010. Avec une baisse annuelle moyenne de leurs effectifs de 5 %, bien plus marquée dans certains départements, leur nombre a diminué d’un quart en dix ans. En cause : le départ en retraite de nombreux praticiens, le manque d’attractivité de certains territoires et le manque d’attrait des rémunérations, comparées à d’autres modes d’exercice. Les sages-femmes, elles, représentent 10 % des équivalents temps pleins de la PMI fin 2019, soit 1100 ETP. Leurs effectifs ont augmenté de 1,3 % en moyenne depuis 2010. Le Code de la santé publique prévoit 1 sage-femme à plein temps ou son équivalent pour […]